Chapitre 52 Opération très spéciale

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Nous avions vu la voiture de Carlos passer devant nous et partir en vitesse avec Emma à l'arrière.

J'étais fou de rage. Oui vraiment fou de rage.

Nous avions raté la mission et désormais, nous étions pratiquement au point de départ.

Dans la voiture, je n'avais pas de trace d'Eddy. Il devait être encore là-bas. Je devais le chercher et le récupérer.

-« Hank arrête-toi ! »

Il me regarda et fronça les sourcils.

-« Il faut aller voir Eddy et le sauver. »

-« Mais si c'est un piège ? »

-« Je ne laisse jamais un ami, ni un innocent dans la merde. »

-« Je sais. C'était stupide de dire ça. »

Nous faisions demi-tour et commencions à chercher tous les trois, la voiture et surtout Eddy.

Andrew siffla et nous découvrions la voiture complètement cramée.

A cet instant, je remerciais dieu, d'avoir sauvé Emma de cet accident.

Je fouillais un peu autour de moi pour voir si des hommes de Carlos nous guettaient mais apparemment, il n'y avait personne.

C'est Andrew qui nous appela et qui nous fit découvrir le corps d'Eddy assis, et totalement dans le coltard.

Il avait l'arme à la main, que j'avais donnée à Emma et aussi son téléphone. Elle avait voulu le sauver avant d'être capturé de nouveau.

Cette femme ne cessait de me surprendre. N'importe qui aurait tenté de se sauver ou de paniquer. Mais malgré la situation, elle avait gardé la tête froide.

Je m'accroupis devant Eddy et pris son pouls. Il battait mais il était bien amoché. Je vis le garrot et avec l'aide d'Hank et d'Andrew, je le transportais dans la voiture.

Il fallait le soigner pour éviter la perte de sa jambe.

Andrew contacta un agent dans la région et il nous indiqua où trouver un médecin de confiance.

Nous étions dans une ferme où les chevaux nous entouraient.

Tout le matériel était primaire mais l'homme semblait sérieux.

Il nous fit sortir de sa salle et au bout de trente minutes vint nous voir.

-« Alors docteur ? »

-« Votre ami a de la chance. S'il passait la nuit dehors, il perdait l'usage de sa jambe. Le garrot a aidé mais vous l'avez amené juste à temps. »

-« Il pourra marcher bientôt ? »

-« Non. Il a besoin de repos et de récupérer. Le choc a été rude. »

-« Mais nous devons partir rapidement. »

-« Je ne veux pas savoir de ce qu'il s'agit mais je veux bien garder votre ami en observation deux jours pour voir s'il reprend des forces. Je vais lui mettre une hâtelle pour tenir sa jambe droite, mais il va falloir certainement l'opérer rapidement. »

-« Merci encore docteur. Mais nous devons le récupérer dès que possible. »

Nous lui tendions une liasse de billet qu'il accepta et nous repartions vers la voiture.

Hank prit la parole

-« Tu as confiance. Tu penses qu'il ne dira rien ? »

-« Apparemment, notre ami m'a précisé que c'était un homme de valeur et qu'il lui avait souvent sauvé la mise. Donc oui, je lui fais confiance. En même temps, il faut rapidement trouver une solution pour récupérer Emma. Si quelque chose arrivait à Eddy, Emma ne me le pardonnerait pas. »

Mes deux amis se regardèrent et sourirent.

-« Quoi ? »Leur demandais-je

-« Rien ! C''est dingue comme tu as cette nana dans la peau. »

-« Assez de bêtises les mecs. On doit la retrouver. »

Et nous grimpions de nouveau dans la voiture, tentant de repérer la montre qui géolocalisait la situation d'Emma. Eddy était sous calmant, donc stable. Il avait repris un peu conscience mais restait quand même dans un autre monde.

Notre but : la montre. Elle était pour le moment, notre seule piste mais elle était fiable.

Nous pouvions ainsi la suivre à distance et profiter de l'effet de surprise pour la reprendre avec nous.

Désormais chaque minute comptait. Tant que nous étions en Argentine, nous avions une chance de partir. Au Brésil ce serait plus difficile, voire impossible désormais.

Andrew me tapa sur l'épaule

-« Ils quittent un hôtel apparemment. Leur direction, c'est l'aéroport privé. Il faut que nous arrivions avant eux. »

-« Tu sais combien ils sont ? »

-« Pas exactement, ils risquent d'être plus nombreux que nous mais nous avons l'effet de surprise. Il faut tenter d'en tuer un maximum sans les armes ou avec un silencieux. Ensuite, il restera Carlos et Pedro. »

-« Il faut les tuer ces deux-là. Nous ne serons jamais en sécurité tant qu'ils seront vivants. »

-« Je suis d'accord » Acquiesça Hank.

Et en roulant rapidement, nous allions vers l'aéroport, avec l'espoir de réussir cette fois la mission et de pouvoir enfin quitter les lieux entiers et en bonne santé.

Tout allait se jouer là-bas. Nous en avions tous conscience.

Il fallait faire vite et ne pas perdre de temps.

Finalement, une lueur brillait toujours au fond du tunnel !

...


Opération spécialeWhere stories live. Discover now