c.28: Une deuxième Scoub?

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Je me lève avec la douce pensée que je vais voir mon futur petit chiot ce matin. J'espère fortement qu'il ressemble à la photo, qu'il est même plus beau! Il était convenu que j'irai en taxi avec Boy, parce qu'Adrien bosse ici, et qu'il ne peut pas se permettre quelques congés sur décision comme ça.

C'est donc ainsi que je me retrouve dans la voiture avec quelques affaires aux côtés de Boy, mon frère adoré.

- Il y a un truc qui me tracasse sœurette.

- Je t'écoute fréro.

- Adrien et toi, vous sortez ensemble?

Boum. Alerte rouge déclenchée, les sapeurs pompiers du sang froid devraient arriver, mais ils n'apparaissent pas, essaye de paraître normale!

- Non, enfin lui il m'aime, il me l'a dit, mais moi non.

Je peux très facilement lire sur son visage l'étonnement à l'issue de ma phrase. Je soupire, me demandant ce qu'Adrien a très probablement pu lui raconter sur moi.

- Ah bon?! Parce que lui m'a dit qu'il t'avait embrassé quelques fois, et qu'il t'avait parié qu'il arriverait à te faire tomber amoureuse de lui. En plus, on va pas se le cacher, il est plutôt vraiment beau gosse. Pourquoi tu sors pas avec lui?

Je vais tuer Adrien, les pompiers du sang froid n'ont pas réussi à rafraîchir l'atmosphère. Non, à la place, un géant feu a prit place et a brûlé tout souvenir doux en vers Adrien. Il a mit en valeur ses défauts et désormais je me tiens devant ce feu avec un bazooka sur l'épaule.

-Je ne l'aime pas, même pas du tout, point.

Sans que cela arrive à ma conscience même, mon cœur en rigolait. On m'expliquera un jour, combien mon cerveau m'a joué de tours. La vérité était que je ne faisais aucun effort pour l'apprécier.

Deux heures et vingt-cinq minutes de trajet, et le coyote annonce enfin: "Vous êtes arrivés à destination, place du Général, Saint Patrick, à bientôt.". Je souris de satisfaction en regardant le doux paysage du petit village de pierre. C'était un tout autre paysage que là où j'avais grandi. En deux heures de trajet, l'herbe avait jaunie, elle était fraîchement coupée de partout et laissait agréablement vue sur de lointaines collines. Le chauffeur nous informait que c'était une chaîne de volcans. Boy s'est mis à rire, bien évidemment que Monsieur était bon à l'école! J'ai essayé de dissimuler ma honte. Nous descendons, un collier et une laisse à la main. J'avais prédisposé son futur lit dans le grand coffre de la voiture, mais il ferait la première heure sur mes genoux, bien entendu. Dix éternelles minutes après, une fourgonnette blanche avec le logo de l'élevage se gare de l'autre côté de la place. Un homme qui n'était pas au volant descend avant la dame qui conduisait, qui je le supposais être sa femme, évidement.

Boy s'avance vers eux timidement à côté de moi. Nous faisons les naturelles présentations puis je suis la dame derrière la fourgonnette. Elle ouvre les grandes portes: cinq chiots accompagnés de leur mère s'offrent à ma vue.

- Ohhhh! Ils sont a-do-rables! S'exclame Boy.

Les yeux remplis d'étoiles, nous admirons paisiblement le spectacle. Elle ouvre la grille qui les retient de s'évader et prend celui qui ressemble le plus à la photo.

Vous allez me dire que je suis débile, que ça n'a pas de sens, mais j'ai parlé de ma bonne vieille jument à Boy, et ensemble avions pris décision de l'appeler Scoubidou, une sorte d'honneur pour elle. Honnêtement, en plus, ce nom était mignon.

- Voilà la petite que tu as vu sur le net, on ne lui a pas donné de nom, vu son âge, j'espère que tu y a réfléchis!

Le regard de Boy croise le mien, suspect. On avait le sourire béat qui trahissait.

AzzaroOnde as histórias ganham vida. Descobre agora