Le casino du sex.Tome 2: Maîtrise !

7

Tailla venait de boucler sa valise, la dernière parmi tant d'autres qu'elle avait emporté avec elle. Partir ne la réjouissait pas mais il le fallait, pour eux, pour elle. Ce n'était pas le bon moment certes mais que pouvait-elle y faire ? Un jour viendra où elle n'aura plus à fuir. Restait juste à savoir quand. 

  - Tu es prête ? 

La voie de Sandra coupa le cour de ses pensées. Leur annoncer son départ avait semblé beaucoup plus facile qu'elle ne se l'était imaginé. Sa mère avait hocher la tête en signe de compréhension, Ashley n'avait rien dit s'y attendant certainement, quant à Sandra, elle lui avait lancé un regard désapprobateur, elle était folle de rage, pas contre elle mais contre la personne qui lui servait de partenaire. 

  - Oui, tu me donnes un coup de main s'il te plait.

Elle s'approcha et prit une valise pendant qu'elle empoigna une autre. Sandra laissa échapper une grimace. 

  - Je peux savoir ce que tu bien peux verser là dedans. 

  - Rien de bien grave, n'exagère pas. 

Tailla ouvrit la porte de la chambre et toutes les deux en sortirent. 

  - Je ne te demanderais pas les raisons qui te pousse à partir. commença Sandra, la prenant ainsi de cour. Tailla ne l'avait jamais vu aussi sérieuse, jamais. Tu dois certainement en avoir de bonne. Tout ce que je veux, c'est que tu me promettes d'être prudente. Je sais que tu l'aimes, mais je crois que franchement entre nous ça ne s'arrangera pas.  

  - Je t'en fais la promesse. 

Elles venaient juste d'arriver en bas, Steven l'y attendait, assisté de sa sœur et sa mère. Sauf que ce dernier se trouvait un peu à l'écart. Il discutait au téléphone à voie basse d'ailleurs. Il avait l'air anxieux et elle se demandait bien pourquoi. Lorsqu'il se rendit compte de sa présence, il raccrocha aussitôt. Pour venir la débarrasser.  

  - Pourquoi n'as-tu pas demandé à ce que l'on vienne t'aider ? lui reprocha-t-il. Il semblait tendu, comme sur les nerfs. 

  - J'y penserais la prochaine fois.   

 - Faite bon voyage. dit alors mère. 

 - Promis. dit Tailla en la prenant dans ses bras. 

Steven transporta ses bagages jusqu'au taxi qui les attendait devant l'entrée. Il l'aida à s'installer avant de prendre place à côté d'elle. Il était parti. Un nouveau retour dans leur monde.

Steven n'avait pas ouvert la bouche de tout le trajet aussi bien durant celui qui les avait mené à l'aéroport que lors du vol qui leur ramené à Las Vegas. Elle le trouvait bizarre. Il n'arrêtait pas de surveiller son portable toutes les deux secondes, comme si il attendait un message, un signe, un appel de la part de quelqu'un. Tailla s'était torturée en y pensant pendant tout ce las de temps. Le cœur avait beau chanter la raison n'écoutait pas. A peine eurent-ils traverser les portes de la demeure que Steven alla s'enfermer dans son bureau. Dalva qui avait assisté à la scène, voulut poser une question à laquelle elle m'attendait bien. Mais d'un geste de la main, cette dernière comprit que ça n'en valait vraiment pas la peine. Un élément majeur lui revint alors à l'esprit, ils n'étaient plus les seuls habitants de cette maison. Monica y avait pris refuge durant son absence. Elle se précipita dans leur chambre pour vérifier que les lieux étaient inhabités, elle alla même jusqu'à chercher dans la salle de bain. Ne remarquant rien d'anormale, Tailla alla ranger ses affaires, après quoi elle alla prendre un bain et descendit dîner. Steven n'avait toujours pas quitté son bureau. Il devait surement s'agir de ses affaires. Comme si sa soirée n'était pas assez pourri, il fallut en plus que cette petite peste de Monica l'assiste pendant son repas. Mais ce qui l'énerva encore plus s'est de découvrir que cette fille portait une de ses robes. Elle avait fouillé dans ses affaires. 

 - Je constate que madame est de retour. J'ai appris pour ton père, toutes mes condoléances Tailla.

  - Garde ta pitié pour toi. Je n'en ai pas besoin.

  - Ne te m'éprend pas sur mes intentions. Ce n'est en aucun cas de la pitié. Je le penses sincèrement. J'ai vu à quel point Steven à souffert pour la mort du sien. Pourtant il est resté fort, pour ses proches. Pour Erica. 

  - Oh, je ne savais pas qu'avec toi le mot sincère pouvait un jour être utilisé. Steven aura beau dire, rien ne me retirera de la tête que l'on en peut pas te faire confiance. 

  - Pourtant c'est la vérité. Je ne suis pas là pour te voler ton homme. J'en aime déjà un autre. 

  - Je ne te crois pas.

  - Mais ça c'est ton problème ma petite. Tant que c'est vrai pour moi c'est suffisant. Ce n'est pas de moi dont tu devras te méfier.

  - Tu veux parler de la patronne ? Qui est-ce ? Que me veut-elle ? Que gagnera-t-elle à me tuer ?

  - Tu lui as pris ce qui lui appartenait. Toi et ce que tu portes dans ton ventre, ne favorisez pas du tous ses plans. Une erreur qui n'aurait jamais dû exister.

  - Raison de plus pour ne pas te faire confiance. Qu'est-ce qui nous garantie que tu n'es pas là pour... 

  - Si c'était le cas, je t'assure que à l'heure qu'il est tu ne serais plus là en face de moi pour en parler. Tu dois faire très attention à...

  - Je te demanderais s'il te plait Monica de ne pas embêter Tailla avec tes histoires. Je ne voudrais pas qu'elle me refasse un malaise. 

Steven vint déposer un baiser sur la joue de Monica avant d'aller embrasser sa fiancée tendrement. Il prit place à côté d'elle et se servit à son tour. Il l'avait toujours les traits tirés et même s'il essayait de paraître calme, elle était tout sauf une idiote. Après le dîner Tailla préféra aller directement se coucher. Elle n'était pas d'attaque à se discuter. 

Le lendemain à son réveil, Steven n'était déjà plus là. Elle prit une douche et enfila à nouveau une tenue de couleur blanche. Elle descendit et le découvrit en pleine conversation téléphonique, en l'entendant crier elle se retient de le rejoindre immédiatement.

  - Tu n'as pas intérêt à le faire, je te préviens... Je préfère attendre les résultats. Bien sure non...

En cruche qu'elle était Tailla se fit remarquer sans vraiment le faire exprès. Elle lâcha un juron qu'heureusement elle seule entendit. Steven raccrocha aussitôt et l'incita à le rejoindre. Une fois dans ses bras, ils échangèrent un baiser passionné car elle avait beau être en colère, elle ne pouvait résister à la chaleur de ses bras. 

  - Bien dormi ? 

  - C'est plutôt à toi que je devrais retourner la question Steven. Il faut dire que hier je t'ai trouvé...

  - Tout va bien Tailla. Ne t'en fait pas. Je suis juste un peu sur les nerfs. 

  - Si ce n'est que ça je connais un excellent moyen de détente. 

  - Vraiment ? 

Il affichait un sourire narquois. Ses yeux s'enflammèrent aussitôt de désir. Elle prit possession de ses lèvres et entrepris de lui retirer le polo qu'il portait, mais avant même qu'ils ne purent aller bien loin, des applaudissements se firent entendre dans leur dos. Monica se tenait à l'embrasure de la porte, Tailla afficha une grimace et Steven lui se mit à rigoler. Puis souleva Tailla pour la transporter jusqu'à leur chambre.