"On ne peut se défendre de l'impression que les hommes se trompent généralement dans leurs évaluations. Tandis qu'ils s'efforcent d'acquérir à leur profit la jouissance, le succès ou la richesse, ou qu'ils les admirent chez autrui, ils sous-estiment en revanche les vraies valeurs de la vie." - Freud.
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( bg les tétons ^^)
- Baisse toi s'il te plait.
Il se baisse un peu plus et j'enlève les résidus du pansement. Je désinfecte prudemment sa blessure et reproduit ces mêmes mouvements. Il s'endormait assis, je ne sais pas ce qu'il a fait la veille, mais il n'a pas dû dormir très tôt. Je fais mon devoir en douceur pour ne pas le déranger. La salle était glaciale et silencieuse. Je replace une mèche derrière mon oreille. Je baisse son t-shirt correctement, il s'était endormit. Je ne savais pas quoi faire. Je fixais son visage, mon cerveau débattait entre le laisser dormir ou le réveiller. Il ouvre soudainement ses yeux, ce qui me fait sursauter.
- Putain tu m'as fais flipper, dis-je la main sur le coeur.
Il sourit, le visage fatigué.
- T'as l'air Ko, tu devrais rentrer.
- Ouais, dit-il en frottant son oeil du bout de son index.
Il prend sa veste.
- À 'taleur, dit-il d'une voix à peine audible.
Je souris doucement. Je m'assois sur la table et ferme les yeux cinq minutes. La porte toque et je tombe sur Cécilia, un dossier à la main.
- Tu travailles ici depuis une semaine, tu t'es bien adaptée, dit-elle sèchement.
Je la regarde en fronçant mes sourcils, elle va me virer ?
- Je considère que tu es aptes à soigner beaucoup plus de patients. Tes horaires resteront les mêmes. Tu finiras à midi.
- Merci.
- Tu as deux nouveaux patients, ceux sont deux enfants. Ils t'attendent dans la salle d'attente.
Elle me tend les dossiers et part. Première bonne nouvelle de la journée. Je feuillette les pages, une certaine Emma et un petit Johnny. Cool son prénom. Je pose le document sur la table et je vais chercher les petits. Je tombe sur deux enfants, seuls. Une petite blonde en robe blanche et des petites bottines. Son frère lui portait de simples vêtements sombres avec des petites chaussures.
- Coucou, dis-je en souriant.
Je raffolais des enfants. Je leur tend mes mains et les entraine dans ma salle. J'installe le petit sur une chaise et je fais monter Emma sur le matelas. Elle avait une petite plaie qui semblait profonde sur la tempe. Son frère lui avait une énorme bosse sur le front et une plaie dans le coin de la bouche. Et on ne m'avait même pas dis comment cela s'était produit.
Je me tais et désinfecte. Elle grimaçait quelques fois et je lui souriais, en espérant que cela la mettait en confiance. Elle paraissait triste, et fatiguée. Comme son frère. Une collègue à moi entre et se sert dans un tiroir. Je l'interroge du regard, lui demandant la cause des blessures de ces petits.
