Quince

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Ne dis pas qu'on se ressemble, on a que les transports en commun.

Ne dis pas qu'on se ressemble, on a que les transports en commun

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Nous étions Mardi. J'ai soigné 3 nouveaux patients, une vieille dame et deux jeunes femmes. Des patientes gentilles, mais je n'avais pas vraiment discuté avec elles, j'avais juste fais mon devoir d'infirmière. J'étais dans mon lit, un miroir à la main. Je m'ennuyais terriblement. Je n'avais qu'une envie, lire ce livre de Freud. Mais j'en étais à la dernière page, et je ne supportais pas l'idée de finir ce si beau chef d'oeuvre, il en était hors de question, du moins mon coeur n'est pas prêt de subir tant d'émotions. Je me maquillais, j'avais fais un trait de liner et appliqué des faux cils qui restaient assez discrets. J'avais fais mon teint. Je trouvais le maquillage plutôt réussi. Je m'étais maquillée pour rien, mais j'en avais envie. Puis j'étais allé dans la cuisine en trainant des pieds me faire un steak dans une casserole huileuse et noire. J'enfile un jean assez slim noir, et un grand gilet dessus. J'enfile une paire d'air jordan, histoire d'être confortable et m'enfuit au 8ème étage. Je toque à la porte et rentre sans attendre que quelqu'un m'ouvre. Je prend le petit dans mes bras et le rafale de bisous. Je me dirige vers la cuisine un sourire aux lèvres, et m'assoit autour de la table où Adem mangeait une minuscule omelette.

- T'es tout seul ? dis-je essoufflé.

- Ouais elle m'a laissé avec le petit.

- Elle est où ?

- Carrefour.

- Ah, dis-je en nous servant du thé.

-Ce soir je peux pas dormir chez toi, dit-il les sourcils haussés.

- Pourquoi ?

- Avec mes potes on a des plans.

- Et ?

- J'vais rentrer tard, j'veux pas te réveiller, même si tu dors jamais.

Azzah aurait voulu que je réagisse d'une manière sévère, je le savais. Elle aurait surement dit " qu'est ce qu'il va faire dehors la nuit ?". Mais Adem était intelligent, même si il a dérivé quelques fois, je lui faisais absolument confiance. Il peut rentrer à n'importe quelle heure, il peut trainer avec des psychopathes, des drogués, des personnes mauvaises, je m'en fiche, car je sais qu'Adem ne dérivera plus dans ce sens là. Je ne le connais que depuis peu mais j'en sais assez pour dire ça. Et si il chute, il se relèvera, il s'en mordra les doigts, surement, mais il apprendra de ses erreurs et cela n'équivaudra jamais une simple punition accompagnée d'une gifle. C'est comme ça qu'il grandira, et qu'il deviendra autonome.

- D'accord, dis-je en souriant, Tu veux que je te gardes le petit ?

- Non pas la peine t'inquiètes, y'a ma grande soeur qui va venir.

- Si y'a un problème appelle, dis-je en enfilant mes chaussures.

Il hoche la tête et me laisse partir. Je me dirige en bas, et aperçoit le ciel noir. La nuit tombait beaucoup trop vite, ce qui me plaisait, et qui en dérangeait beaucoup. Je pars en direction de cette rivière. Il y avait peu de monde dehors, les seuls personnes que j'ai vu était des hommes étranges, et je changeais discrètement de trottoir quand je les voyais, flippant. Je m'apprêtais à traverser une route quand quelqu'un me retient le bras. J'avais déjà humé son parfum, je l'avais immédiatement reconnu. Je me retourne doucement et lève légèrement la tête pour pouvoir voir son visage.

⎟INJURY⎟ Nabil⌁PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant