Dieciséis

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"Je ressens comme un vide qui fait perdre à la vie tout son sens."

- Ton frère a été relâché, dis-je en tapotant sur sa plaie avec une compresse

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- Ton frère a été relâché, dis-je en tapotant sur sa plaie avec une compresse.

- Ouais, comment tu sais ?

- Je l'ai vu hier.

- Où ? Dans le hall ?

- Mmh.

Il se laisse faire et attends que je lui donne la permission de partir. Je suis restée silencieuse une minute puis j'ai finalement décidée de couper le silence.

- Oh en faite, faut qu'on parle.

- De quoi ? dit-il surpris.

- Hier, elle était pas mal l'esquive, t'as de la chance que j'étais fatiguée.

Il sourit.

- Tu finis quand ?

- À midi et demi j'serais chez moi.

- Vas-y.

Il fronce les sourcils  et tourne sa tête vers moi.

- Passe ton num au cas où, dit-il en me tendant son téléphone.

Je prends le téléphone et m'inscrit sous le nom de "Azra lpb". Ce qui signifiait Azra la plus belle bien sûr. Il reprends son téléphone sans prêter attention à ce que je venais de faire et quitte la pièce en me laissant sourire seule. Je m'assois sur une chaise en attendant mes prochains patients, hâtant la fin de cette matinée de travail. 

Puis j'étais finalement rentrée à midi dix, j'avais eu l'incroyable chance d'avoir le bus précédant. D'ailleurs un mec un peu bourré m'avait demandé de nombreuses fois mon numéro, je ne lui répondais que par des sourires timides, ne sachant pas trop comment réagir, cela me rappelait mon père et ça m'intimidait . J'étais gênée et un homme qui devait surement avoir la quarantaine l'avait discrètement grondé, le suppliant d'arrêter de déranger tout le monde. L'homme étrange a finalement finit par descendre à un arrêt aléatoire, enfin. 

Je pousse la porte pour atteindre le couloir et je tombe nez à nez avec Nabil qui discutait avec son frère. Ne voulant pas les déranger, j'ai continué mon chemin silencieusement jusqu'à ma porte. Ils s'étaient arrêtés de parler une demi seconde, puis ils avaient repris en crescendo.

Je rentre dans mon appartement en soupirant et retire mes talons. Dur d'être une fille. Les talons c'est beau mais les baskets c'est le sang. Je saute sur mon canapé et me divertis sur mon téléphone. Je roule par terre et me relève pour aller chercher une tablette de chocolat. Je n'avais pas envie de cuisiner, et puis qui refuserait un gros morceau de chocolat prêt à être savourer ? Surement pas moi.

Je me concentre sur l'écran de ma télévision quand le son de mon téléphone m'interrompt. Un message d'un inconnu. Je déverrouille l'écran et reconnait instinctivement le voyou. 

⎟INJURY⎟ Nabil⌁PNLWhere stories live. Discover now