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"Princesse il te reste mon odeur et des souvenirs, princesse je veux que tu sois forte. Je perds tout mes moyens j'aime tellement tes formes, mais ta plus belle courbe restera ton sourire."
Azra.
Je m'étais réveillé à midi, enroulée à la jambe de Adem. Il ne dormait pas, mais fixait le plafond. Il ne devait pas être réveillé depuis longtemps. Je me lève en retirant quelques mèches de ma figure. J'avais l'impression d'être dans un autre monde. Ma tête tournait, j'avais beaucoup trop dormis. Je regarde l'heure sur la grande horloge pendue sur le mur, elle indiquait qu'il était midi. Je traine des pieds jusqu'à la salle de bain et me lave la figure. Je prends le temps de me regarder dans la glace, j'avais de énormes cernes. Je refais ma queue de cheval et me dirige vers la cuisine en saluant tout le monde. Toute la famille parlait autour de la table bien garnie, j'avais passé l'heure à manger silencieusement. À 13 heures, le couple turco-malien était partit faire quelques achats en amoureux. Tous les enfants étaient à l'école. Les plus petits étaient à la sieste. Je n'arrivais pas vraiment à penser à autre chose que lui. C'était la merde.
Azzah finit de nettoyer la table et s'assoit face à moi.
- Pourquoi t'es comme ça ma fille? dit-elle le regard doux.
- C'est la merde tâta, dis-je en soupirant, les mains sur mon front.
- Raconte moi.
- Je, j'ai un gars.
- Ah ! C'est une bonne nouvelle ça ma fille, dit-elle un sourire aux lèvres.
J'hausse les épaules et grimace.
- Il est en garde à vue, j'ai peur pour lui.
- De quoi? Comment ça? C'est un homme d'ici?
- Oui, oui il habite ici.
Elle soupire.
- Mais qu'est ce qu'il a fait pour être là bas?
- D'la merde tata.
- Et de tout les mecs qu'il y a ici, tu m'as trouvé ça?
- Je, c'est pas de ma faute, dis-je en laissant échapper une larme.
Elle s'approche de moi et caresse mon crâne.
Elle était nerveuse, triste pour moi. Je fixe tristement la nappe qui couvrait la table en me rongeant mes ongles . Tout ce foutu bordel me stressait, j'étais tellement anxieuse. Elle semblait elle aussi réfléchir. Elle souffle et se lève. L'appel à la prière résonne dans toute la pièce. Je me dirige en direction de la salle de bain et prends mes ablutions. Une prière, quelques minutes pour me confier au tout puissant, seul lui pourra m'aider. Il est l'unique et le plus puissant qui puisse m'aider. Mais hypocrite est celui qui ne prie que quand il va mal.
