partie 1

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Ça avait été une matinée paisible. Ce jour là, au lever du soleil, les oiseaux gazouillaient gaiement. L'air était frais et humide. Et ça sentait l'orage au sens propre comme au figuré.

Aux tout premiers rayons du soleil, six heures du matin précisément, des réveils avaient sonnés plus ou moins longtemps, sortant leurs propriétaires de leurs songes. D'autres malheureusement n'ont pas sonnés. Dans certains cas c'est la pire chose qui puisse arriver. Surtout si vous deviez être à un entretiens d'embauche à 8h tapante et qu'à cause d'une nuit chargée en alcool vous vous réveillez à 8h30 dans le loft d'une inconnue.

C'est peut-être un peu trop précis comme exemple, c'est vrai... Pourtant c'était le lot quotidien de Lucas Clark. Un homme à la peau bronzé et aux cheveux noirs rasés qui commençaient tout juste à repousser.

Luc possédait un joli visage en cœur sur lequel trônaient un petit nez droit, des lèvres bizarrement pulpeuses pour un mâle, des sourcils épais bien dessinés et enfin, le clou du spectacle : de grand yeux tristes de couleur noisette bordés de long cils fournis.

Un apollon d'une grande beauté à qui rien ne résiste : les femmes âgées ou jeunes.

Luc, ce matin là, s'était réveillé avec l'impression d'avoir manger les pissenlits par la racine. Il avait un goût de sable dans la bouche et un marteau piqueur dans le crâne.

Il se mit sur le ventre et enfouit sa tête sous un coussin en gémissant piteusement. Allongé sur le matelas douillet, se concentrant sur la douleur, il fit jouer les muscles de son dos pendant quelques secondes. D'un coup en sentant l'odeur bizarre que portaient les draps, il s'immobilisa net, le corps entièrement tendu. Il se redressa ensuite, les sourcils froncés en regardant autour de lui.

Que lui est-il arrivé la veille ?

Il se creusait les méninges quand une douce plainte retenti à ses côté. Oh merde ! Non pitié pas encore ! Il ferma les yeux très fort en serrant les lèvres, espérant être victime d'une hallucination, priant pour se réveiller de ce cauchemar. Malheureusement, le son retentit de nouveau. En regardant à côté de lui, l'ancien militaire jura entre ses dents.

La femme avec laquelle il avait fini la soirée possédait de belles formes certes, mais avec tout le maquillage dont elle s'était parée la veille qui avait coulé elle avait surtout l'air d'une vilaine sorcière. Il fallait qu'il sorte d'ici sur le champ !

Il fit alors appelle à deux années d'entraînement dans les forces spéciales et à son habilité à se déplacer sans faire de bruit. S'obligeant à prendre de petites respirations lentes.

Oubliant sa gueule de bois Luc se leva du lit avec précaution en grimaçant sous l'effort. Il prit soin de ne pas faire craquer l'armature du vieux kingsize. Bizarrement le vieux lit en bois n'émit absolument aucune protestation.

En se déplaçant de sorte à faire le moins de bruit possible sur le vieux parquet il s'acharna alors, nu comme un vert, à trouver ses habits un par un.

N'importe qui en voyant le corps de Lucas, aurait eue l'eau à la bouche. Grâce à des années d'entraînement rigoureux, il avait des muscles en bétons, les fameuses tablettes de chocolats ainsi que des épaules et biceps bien développés. Ses pectoraux imposants et son ventre fermement musclé donnaient suite à une taille fine, un fessier bien galbé et des jambes toutes aussi solides.

On pouvait passer des heures à analyser son corps sans y trouver ne serait-ce qu'un gramme de graisse. Le mot qui venait le plus facilement pour le qualifier était imposant, dur et grand, c'est-à-dire un mètre quatre-vingt. Mais la fille avec qui il avait fini la soirée ne l'aurai pas trouvé aussi parfait s'il lui avait tourné le dos une seconde... En passant près du miroir il ne put s'empêcher de jeter un œil aux marques qui le zébraient, ces choses faisaient partie de lui maintenant.

Reprenant ses esprits, il sorti de la chambre se souvenant s'être déshabillé dans le salon.

Notre militaire, après quelques minutes de chasse au trésor, réussi à mettre la main sur son t-shirt à manches courtes gris claire, ses bottes, son portefeuille, sa veste en cuire noire, son jean et même ses clefs tombés sous le canapé de l'inconnue. Mais impossible pour lui de trouver son caleçon et son téléphone portable.

Pris d'un soudain doute, il fit demi-tour, avec un froncement de sourcil, pour aller dans la fameuse tanière de la sorcière. Celle-ci qui d'ailleurs ronflait comme une bien heureuse. À nouveau dans la pièce, seulement vêtu de son t-shirt, il passa la chambre au peigne fin pendant quelques minutes sans bouger avant d'enfin trouver son boxer. Le problème c'est qu'il se trouvait sous la tête de sa conquête d'un soir. Bien que tentant il jugea trop risqué d'essayer et s'évertua à la place à la recherche de son téléphone tombé on ne sais comment sous le lit kingsize.

En se couchant sur le ventre pour essayer de l'attraper, il en déduit très vite que son bras était trop court et dû se résoudre à se traîner sur le sol pour le récupérer. Il se dit, en pinçant les lèvres pour retenir un sourire, qu'il ne se souvenait d'ailleurs plus de la dernière fois qu'une chose pareille lui était arrivée. Alors qu'il allait sortir de sa cachette, son téléphone vibra dans ses mains : un appel.

Merde. Il raccrocha le plus vite possible en espérant de tout son coeur que la femme ne se réveille pas. Comment s'appelait-elle déjà ? Lili ? Marie ? Non c'était Sophie. Peut-être. Il n'arrivait pas à s'en souvenir. Mais bien entendu, pour son plus grand malheur, il entendit un gémissement puis, un bruit de gorge. Il senti la main de l'inconnu tâter l'endroit où était allongé Luc quelques minutes avant. Enfin une voix éraillée au ton agacé s'éleva :

- Connard.

Luc faisait de son mieux pour être le plus immobile possible, ralentissant sa respiration au maximum. Il voyait son souffle soulever la poussière et les quelques peluches sous le lit et se retint in-extremis d'éternuer.

La demoiselle sortie ensuite du lit posant donc ses pieds à quelques dizaines de centimètres du visage de Luc avant de se diriger d'un pas chancelant vers la salle de bain. Pendant ce temps notre soi-disant connard réprimait une soudaine envie d'éclater de rire en voyant sa démarche de cowboy.

Une fois que la porte fut fermé avec un grand fracas, notre chère Playboy fit de son mieux pour effacer son sourire. Il se dépêcha ensuite en se trainant hors de sa cachette, pris son caleçon sur l'oreiller et l'enfila en vitesse. Toujours aussi silencieux, rapide et discret, il se dirigea dans le salon où il s'habilla en quatrième vitesse en mordillant sa lèvre inférieur pour s'empêcher de ricaner. Une fois prêt il sorti en prenant bien soin de ne pas claquer la porte.

Dans le couloir, il essaya en vain de se remémorer plus en détaille de sa soirée. Mais impossible. Cela faisait trois mois maintenant qu'il avait quitter l'armée pour des raisons classés secret défense et cela faisait autant de temps qu'il sortait tout les soirs dans des bars ou en boite.

Depuis son récent chômage, il n'avait plus rien à faire de ses journées à part faire du jogging, manger et aller à la salle de musculation. Bien entendu, avec un peu de flirt en fin de soirée.

Fronçant les sourcils, il fit de son mieux pour se rappeler ce qu'il avait fait de sa moto la nuit dernière. En sortant du building plus assommé que jamais, il déverrouilla son téléphone pour écouter sa messagerie tout en cherchant des yeux sa moto.

" CLARK !" La voix bourrue de son beau père l'obligea à éloigner le téléphone de son oreille puis, l'homme a semblé essayer de se calmer en prenant de bruyantes et grandes inspirations par le nez. Ensuite, il repris d'une voix sec dégoulinante de mépris.
" Vous avez une heure de retard. Ramenez votre gros cul au Bureau. Illico !"

Le message se fini dans un grognement presque animal qui obligea Luc a écarter l'appareil de nouveaux loin de son visage. Une fois terminé son écoute, Lucas pâlit sous bronzage. Merde ! Il avait carrément oublié la raison qui l'a fait aller au bar la veille.

Son nouveau job.

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