partie 10

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- Qu'est ce que tu fais là ? Continua Ema, elle jeta ensuite un regard à Ethan puis, retira sa main de l'épaule de Luc.

À ce geste, Luc essaya de toute ses force de ne pas montrer son soulagement, pourtant il fut si violent qu'il lui en donna un vertige. À la place, Luc lança à la harpie un sourire crispé qui n'atteignit pas ses yeux, et se détourna pour s'avancer vers l'amphithéâtre, où aura lieu le discourt du directeur.

Ethan en voyant son co-équipier avancer, fit de même non sans avoir jeter un dernier regard à la jeune femme, il y vit d'ailleurs passer sur son joli minois une expression de total mépris. En entrant dans la salle il ne put s'empêcher d'ouvrir la bouche :

- Vous ne l'aimez pas. Dit-il simplement d'une voix monocorde. Voix qui n'allait pas du tout avec la curiosité d'enquêteur qui bouillonnait en lui. Pendant que, de ses yeux, il cherchait la meilleur place pour s'asseoir.

les lèvres de Luc se crispèrent et il se tue quelques minutes avec l'intention d'envoyer paître son partenaire. les sourcils froncés, une moue de dégoût sur les lèvres alors qu'ils s'asseyaient à trois rangées de la sortie, il ne put s'empêcher d'exposer le fond de sa pensée.

- C'est une salope enragée. A-t-il répliqué à contre cœur comme si c'était la chose la plus logique au monde.

Ethan souffla un presque rire avant que son masque inexpressif ne se remette en place. Lequel de ces deux personnages, entre son équipier connard et cette femme vicieuse, était réellement une salope enragée ?

- Et alors ? Répondit Ethan sans réussir à cacher un sourire ironique et sans détourner les yeux du doyens qui avait commencé à parler.

Luc claqua sa langue sur ses dents, signifiant que cette question l'exaspérait plus que ce qu'il ne fallait. Puis, il ne put s'empêcher de jeter un regard en biais au grand blond. En voyant le petit sourire qu'Ethan avait sur les lèvres, les dents de Luc se serrèrent machinalement et il éprouva une violente envie de lui foutre un poing dans la gueule pour effacer le rictus suffisant. Mais il ne le fit pas, à la place, il détourna la tête très vite en serrant les poings.

- La ferme. répondit-il finalement en reprenant contenance et donna enfin toute son attention au directeur.

Trente minutes plus tard, Ethan avait le regard dans le vague et n'écoutait même plus ce que disait l'homme en costard cravate qui avait l'air de s'être habillé pour un enterrement. Dans sa tête, il se repassait toutes les infos qu'il avait put glaner sur le dossier de son ancien mentor, cela avait été une mort si mystérieuse... Et il évitait soigneusement de penser au fait que la liste des coupables s'allongeait de seconde en seconde. Elle s'allongeait tant que ça lui en donnait le tournis.

De son côté, Luc n'emmenait pas large non plus, ses genoux tressautaient maintenant à une vitesse fulgurante et ses poings étaient serrés à telle point que ses jointures en blanchissaient. Tenir en place lui était de plus en plus pénible, quelle connerie tout ça ! Était-ce un autre examen d'entré ? Essayer de tuer les élèves d'ennui ? A coté du doyen, se tenaient plusieurs chaises où des gens à l'air important étaient assis bien droit. Ema était l'une d'entre eux, il reconnu aussi quelques anciens professeur qui n'avait pas très bien vieillis et deux autres personne qu'il ne connaissait pas, tous des hommes. Cette année promettait d'être la plus pénible de toutes.

Heureusement pour lui, le speech du doyen se finit et il se leva à la vitesse de l'éclair pressé de sortir de l'endroit.

Ethan voyant son prétendu partenaire prendre la tangente, le suivit très vite et lui rentra dedans à la sortie, des files se faisaient déjà pour se rendre au dortoir. Il poussa alors un grognement inhumain en jetant à l'homme un regard noir.

Quelques minutes plus tard, ils étaient chacun dans leurs chambres, séparés par un couloir de 15 mètres de long. Ethan s'en réjouit bien plus qu'il ne l'aurait fallu. Comment se faisait-il qu'en présence de Luc il soit aussi tendu ? Il s'allongea alors sur son lit en poussant un soupir de dérision, cette tension n'était pas uniquement dû à son équipier, aussi frustrant soit-il, mais à l'endroit où il se trouvait. Cette endroit ravivait plus de cauchemars qu'Ethan n'en avait fait de sa vie. Tous ce qu'il espérait était qu'il puisse s'en sortir sans une blessure grave.

De son coté, Luc était quant à lui, hanté par son passé. Revoir cette garce d'Em lui avait porté un coup à la fierté, qu'est ce qu'il lui serait arrivé s'il ne s'était pas rebellé quelques années auparavant ? se dit-il en se frottant le visage des deux mains en s'asseyant sur le lit de gauche.

Il examina ensuite la pièce exiguë, elle était exactement comme dans ses souvenirs, une pièce de neuf mètre carrés avec deux lits et un bureau. Les douches communes munies de demi-stalles individuelles privant les stagiaires de toutes intimités et dignités etaient plus loin dans le couloir. Il plissa les yeux pensivement en faisant jouer les muscles de ses mâchoires. Il avait vue cette peste assiste sur une chaise à quelques mètres, se prendre pour la reine du monde, il n'a pas pu s'empêcher de se rappelé la seule fois où il l'a mise au tapis. Lorsqu'ils étaient encore étudiants, il avait la force physique de son coté, mais elle avait le cerveau, elle était aussi vicieuse qu'une vipère, un véritable rejeton des enfers.

Cette femme se jouait des hommes qui la croyait mignonne et faible pour les frapper dans le dos, l'honneur elle ne connaissait pas. Seul la victoire comptait.

Et de ce coté là on peut dire qu'elle avait réussi ! Travailler à Quantico 5 ans après avoir quitter les bancs de l'école c'était un exploit.

Alors qu'il regardait une nouvelle fois autour de lui, son nouveau colocataire, un petit binoclard vingt-cinq fois plus baraqué que lui, ouvrit la porte et entra dans la chambre.

- Tu prend celui-ci ? Dit le nouvel arrivant après un long moment.

Luc ne lui répondit pas, fixant des yeux la personne avec qui il allait vivre les six prochains mois. Jaugeant le degré de dangerosité de l'homme.

- Je suis richard. Dit l'homme en voyant que Luc ne répondrait pas, Ils nous attendent pour le premiers entraînement alors tu devrait...

Avant même que richard n'est fini sa phrase, Lus s'était levé, il se changea à la vitesse de la lumière, puis, une fois le pantalon, qui possédait plus de poches que toutes ses affaires réunies, en place, il se retourna et adressa un sourire rayonnant à son nouveau camarade. Celui qui faisait ressortir le vert de ses yeux.

Il s'avança ensuite pour prendre le henley gris parfaitement plié pour l'enfiler et dit :

- Enchanté Ricky, je suis Luc.

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