Partie 17

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Ethan gisait pitoyablement sur l'un des lits d'appoint de l'infirmerie, un cataplasme de glace sur son front lui cachant partiellement la vue. Ses cheveux blonds mouillés par la transpiration et des gouttes d'eau glissant doucement sur la peau de son cou lui donnant des frissons.

La femme d'âge mûr qui s'occupait tranquillement des différents bleus d'Ethan, sur son thorax, fredonnait d'un air joyeux. Elle faisait son possible pour ne pas faire attention aux tremblements du corps d'Ethan.

- Pourquoi êtes-vous si heureuse ? Vous vous occupez d'un blessé je vous rappelle. Râlait Ethan en serrant les dents pour ne pas trop montrer l'étendue de ses maux.

L'infirmière haussa les sourcils et s'arrêta dans sa tâche quelques instants avant d'éclater d'un rire franc et doux. Elle se remit ensuite tranquillement au travail, ses gestes aussi gracieux qu'une plume, un léger sourire sur les lèvres.

-  Ethan Beauchamp je ne vous aurais jamais cru aussi susceptible ! Elle gloussa doucement avant d'essayer tant bien que mal de reprendre son sérieux. Je suis de bonne humeur est-ce un problème ? Le questionna-t-elle en remettant en place une de ses mèches auburn de l'avant-bras.

- Afficher un sourire jusqu'aux oreilles alors que vous êtes en train de soigner un homme à l'agonie c'est déplacé Cristal. rétorqua Ethan avec une grimace en relevant légèrement le cataplasme pour la regarder de ses yeux perçant de couleurs noires.

L'infirmière Decker Cristal, soudain très inquiète, se leva pour chercher de la pommade anesthésiante. Les pupilles d'Ethan qui a la base étaient d'une jolie couleur mordorée étaient à présent si dilatés qu'elles faisaient penser à un gouffre sans fond. Elle en profita d'ailleurs pour prendre de nouveaux bandages pour les bras et jambes d'Ethan. Elle se retourna ensuite quelques instants pour pointer L'agent avec ses ciseaux étincelant et s'exclamer :

- Eh ! je vois des blessures tous les jours et ma seule joie c'est bien de pouvoir mâter de tout mon saoul les magnifiques corps de combattant que je soigne ! Qu'y a-t-il de mal à ça ? A-t-elle tempêter les bras en l'air mimant l'innocence pure.

- Absolument tout. A répondu froidement Ethan en remettant en place sa poche de glace.

Il entendit ensuite un long soupir à en fendre le cœur et un petit sourire incontrôlable fleurit sur ses lèvres.

- C'est pour ça que vous avez travaillé dans l'armée? Ajouta Ethan après quelques secondes d'hésitation.

Surprise, Cristal s'est arrêté dans son élan alors qu'elle s'apprêtait à prendre une pommade dans l'immense réserve qu'elle possédait. Elle se tourna ensuite vers le blessé près d'elle et le fixa quelques instants.

- Comment ? Sortit-elle le souffle coupé. Ethan malgré ses paupières closes réussit tout de même à rouler des yeux.

- Vous savez parfaitement gérer les blessures défensives, vous être efficace et cela se voit que vous avez suivi un entraînement sévère. Vous avez très certainement vu des atrocités sans nom et pour vous protéger vous avez développé cette carapace : se concentrer sur les muscles de la personne plutôt que sur ses blessures.

Un silence pesant s'est alors installé où seule la respiration sifflante d'Ethan se faisait entendre.

- Dommage pour vous, ma musculature n'est pas aussi développée que n'importe quel autre soldat ! A-t-il ajouté pour essayer de détendre l'atmosphère se sentant soudainement coupable d'avoir sapé la bonne humeur de la femme.

- Comme celui de l'homme qui vous a porté jusqu'ici ? A finalement répondu Cristal avec un rire léger. On aurait un bébé dans les bras de sa maman ! Une maman très canon !

Cette allusion idiote donna le feu aux joues d'Ethan et il s'en voulu quelques secondes d'avoir débloqué la situation en faisant un peu d'humour. S'il avait laissé la situation comme telle, maintenant il aurait pu se reposer tranquillement alors que là, les bavardages incessants de Cristal l'empêchaient de dormir.

- Est-ce que ce serait possible d'avoir des somnifères après ? Demanda doucement Ethan en dernier recourt.

Seul un rire lui répondit, il savait pertinemment que ces médicaments étaient contrôlés et placés sous bonne garde pour éviter tout trafique de substance qui pourrait être utilisée à usage récréatif.

En son for intérieur, il maudit Luc sur cinq générations pour l'avoir mis dans un état tel qu'à présent il ne pouvait avoir une seconde de repos pour panser dans le silence ses blessures.

Dans le bâtiment EST, Luc sur son lit éternua bruyamment avant de renifler grossièrement, un frisson le parcouru quelques instants et il se frictionna pour que cette étrange sensation de danger passe.

Il se concentra ensuite, les dents plantées dans sa lèvre inférieure charnue, sur ce qui avait monopoliser toute son attention depuis qu'il avait déposé son partenaire à l'infirmerie et qu'il s'était fait recoudre rapidement. D'ailleur, le paracétamol qu'elle lui avait donné trônait fièrement sur son bureau intact.

En effet, il fixait à présent ce collier argenté avec un pendentif représentant un arbre depuis deux heures et rien ne lui était venu.

Bien entendu il était certain de l'avoir déjà vu quelque part mais où ? Aller ! Cela ne devait pas être aussi difficile que cela ! Il s'allongea sur son lit et ferma les yeux. À force de fixer l'objet, un double en négatif apparut sous ses paupières.

Il essaya en vain de se représenter un coup fin et long et un menton droit, il savait très bien à qui appartenait ce collier, il l'avait très certainement vu alors qu'il regardait l'un des nombreux décolletés des femmes qui suivaient aussi la formation. Il matait -en tout bien tout honneur- et l aperçut sans réellement lui prêtée attention mais à qui pouvait-il donc bien appartenir ? Lorsque Luc rouvrit ses yeux tristes, son regard rencontra les yeux marron de Ricky.

Son cher colocataire qui se tenait bien trop prêt au goût de Luc. Après un moment de black-out total, Luc finit par analyser la situation et repoussa son ami avec un cri très peu masculin.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? À rétorquer Luc les bras passés sur son buste de façon protectrice, désolé mais je ne suis pas de ce bord-là mon grand ! A-t-il braillé à Ricky les yeux exorbités.

Le rire qui retentit dans la chambre était si fort qu'on pouvait l'entendre à l'autre bout du couloir. Dans la chambre de Luc, Ricky se roulait sur son lit et se fendant la poire. Il riait tellement qu'il avait besoin de se tenir les côtes et quelques larmes commençaient déjà à couler sur ses joues poilues.

Mortifié, Luc attendit, les joues rouges, quelques secondes que son compagnon de chambrée se calme, et comme rien ne se passait,  il a commencé à lui donner des coups de pied afin de l'aider à reprendre contenance. Cependant, n'y tenant plus, l'ancien militaire l'a chevauché et pris par les épaules pour le secouer comme un prunier.

- Ça suffit ! Disait la voix tremblante de colère de Luc que pouvaient entendre les pensionnaires dans le couloir.

Une fois certains que Ricky s'était calmé, Luc s'écarta méfiant et lui demanda enfin d'une voix outrée.

- Pourquoi ? A-t-il fait sa voix en montant dans les aiguës

- Je... je voulais juste te demander pourquoi tu avais le collier de Julia dans les mains. Peinait à dire le brun les yeux fermés et les joues parsemées de larmes.

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Salut à tous ! aujourd'hui j'ai pris tellement d'avance que ce chapitre était prêt il y a longtemps ( 1 jour) j'ai donc pu y inclure quelques détails et plus de descriptions des physique des personnages pour que vous n'ayez pas de mal à les imaginer !

Merci infiniment pour vos commentaire (j'aime tellement les lire !) MERCI POUR VOS VOTES et surtout c'est important de le préciser : merci de donner autant d'attention à Luc et Ethan ! Je suis heureuse que cette histoire vous plaise ! Et donc merci de la lire !

Alors...que pensez-vous de ce chapitre-ci ?

En attendant la suite, (en espérant que mon imagination se décide à se bouger !) je vous souhaite une bonne journée et semaine ! Je vous aime merci pour votre soutien ! Bisous !

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