partie 6

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Luc enrageait. Non mais quelle mouche l'avait piqué ce con ? Il serra les lèvres pour s'empêcher de sortir quelques chose qu'il regretterait.

À la place il se détourna pour prendre les escaliers. Mais avant d'entrer dans la cage d'escalier, il se retourna le doigt pointé sur son fils de pute de nouveau partenaire.

- Va te faire foutre connard.

Puis il se détourna, les sourcils foncés, ses lèvres pressées en une fine ligne, pour descendre les marches quatre à quatre.

Ethan était sorti du bureau en rogne. Cette affaire le concernait plus que n'importe qui et même si le directeur lui avait clairement fait comprendre qu'il était hors de question qu'il s'implique dans l'enquête, il comptait bien garder un œil dessus.

Sur la route vers l'ascenseur le foutu bleu l'avait suivi en frétillant de la queue comme un chiot. Non mais sérieusement, qu'avait-il lui et son sourire. Lui et sa saleté de fossette. Il était énervé que ce satané sourire puisse le distraire autant de sa colère.

Et c'est ce qui l'avait pousser à envoyer l'agent Clark bouler. Le pire c'est que le bleu avait plus contrôlé sa colère que lui, ce qui l'avait énervé encore plus.

Il avait vue l'éclat furieuse dans ses yeux de couleur bizarre. Puis il s'était détourné pour prendre les escaliers.

Merde. C'était une putain de sale journée. Le pire c'est qu'il avait du travail à faire et que le directeur l'avait poussé à prendre sa journée.

Tant mieux d'un côté, il pourrait rentrer chez lui, se préparer et faire quelques recherches sur le meurtre de son mentor.

Luc avait dévalé les escaliers à la vitesse de la lumière ensuite, il s'était rendu au parking souterrain pour récupérer sa moto. Il l'avait chevauchée et s'apprêtait à mettre son casque quand l'agent Beauchamp était arrivé pour monter dans sa voiture luxueuse. Ce mec vivait vraiment la belle vie hein. Costume haute couture et chaussures griffés. Luc le détaillait de la tête au pied sans même s'encombrer de discrétion.

Après qu'Ethan soit monté dans sa voiture, le militaire mit son casque et démarra vers son appartement.

Sur la route vers chez lui, il fulminait encore, heureusement son téléphone l'a très vite distrait en sonnant. Il se servit du kit main libre et parla assez fort pour couvrir le bruit du moteur de son engin.

- Ouais ?

- Lucas, mon poussin, passe à la maison.

C'était sa mère. Elle ne lui demandait pas de passer, c'était un ordre. Il savait bien que cela ne lui servirait à rien de refuser à sa génitrice quelque chose. Il soupira alors et répondit par l'affirmative.

Luc ne savait pas à quoi s'attendre en allant voir sa mère. En tout cas il n'avait pas imaginé qu'il se tasserait sur une chaise bien trop étroite pour ses larges épaules devant une table en bois ronde. Et encore moins qu'il serait le dos courbé en train de boire du thé, une tasse à fleurs en porcelaine entre ses grosses paluches.

Il aurait pu facilement croire qu'il était revenue au jardin d'enfant pour jouer à la dînette. Oh pour l'amour de dieu, faites que personne ne le voit jamais comme ça. Surtout pas ses camarades de l'armée ! L'horreur.

Dans un geste pour prendre un biscuit afin de noyer le goût trop sucré du thé, il tendit la main vers le centre de la table. Malheureusement pour Luc, sa mère veillait au grain. Elle lui tapa sur la main en s'interrompant dans son monologue. Un véritable sniper cette femme.

- Chéri, dit-elle réprobatrice, tu en as déjà mangé quatre ! Laisses en un peu pour mes amis du club de couture !

Puis elle reprit la description de ses vacances à Milan et de l'incroyable dîner qu'avaient eus son mari et elle.

Dans son regard Luc pouvait y voir l'éclat de la fierté. Sa mère était vaillante et malgré les malheurs qu'elle avait surmontée, elle vivait maintenant en plein bonheur. Sa mère semblait tellement heureuse que Lucas n'osait pas l'interrompre, bien trop heureux de voir cette joie briller dans ses prunelles.

Ethan était rentré chez lui dans un silence pesant. Sur le comptoir de sa cuisine, sa tablette était encore allumé sur la chaîne des infos. Mais il s'en fichait. S'assaillant sur son coûteux canapé en cuire, il regarda dans le vide. Ne sachant quoi faire. Cette rencontre l'avait quelques peu déstabilisé, le directeur avait été sur le point de le renvoyer ou le réaffecter.

Il se rappela des paroles de son père quand il avait quitter l' Angleterre pour devenir agent du FBI. Ses parents étaient aisés et il n'avait jamais eu à s'inquiéter de rien, seulement de reprendre l'affaire familiale. Mais pour ça il faisait confiance à ses cadets. Son père lui avait clairement dit que s'il échouait dans ce rêve il pouvait toujours revenir travailler pour lui.

Mais cela n'avait jamais été une possibilité pour lui. Techniquement la proposition de son père partait d'un bon sentiment : celui de préserver et protéger sa famille. Mais Ethan l'avait prise comme une insulte, il était totalement à la hauteur pour réaliser ses rêves peu importe lesquels.

Au bout d'un moment, il renifla et se rendit compte que cela faisait longtemps que ses larmes avaient commencés à couler. Il repensa à son mentor. Un homme fort, déterminé, il avait été comme un père pour lui. Mais ce père avait fini sa vie seul, repoussant sans cesse la moindre attache. Vivant sans femme ni enfant. Luis Sanchez avait été un homme bon mais solitaire. C'était d'ailleurs ce qu'il n'arrêtait pas de répéter à Ethan. Dans la vie il n'y avait que deux choix : celui de la carrière ou de la famille. Et le policier avait fait son choix.

Ethan n'avait pas encore décidé, même s'il était en bonne voie pour l'une d'elle. Il avait beau énormément aimer son travail, il ne se voyait pas vivre sans amour ou même une personne avec laquelle se réveiller le matin.

En levant les yeux au ciel il se rappela son coéquipier. Il avait peut-être été un peu dur avec lui. L'agresser de la sorte n'avait pas été nécessaire et si il voulait que leurs collaboration se passe pour le mieux, il état vitale qu'il s'adoucisse un peu. Juste un peu.

Il se releva, heureux d'avoir pris une bonne résolution concernant son partenaire, et sorti de sa mallette son ordinateur portable connecté à la base de donnée du FBI et de la police pour commencer les recherches sur l'affaire Sanchez.

Il ne savait pas trop par quoi commencer, de son vivant son mentor avait mis en prison l'équivalent de la population d'un petit pays.

Il y avait beaucoup trop d'affaire à analyser pour une seule et même personne, même lui avec sa mémoire photographique s'en rendait compte.

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