Chapitre 60. [Corrigé]

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Minuit dix. J'arrivai bientôt au manoir de la mafia. J'arrêtai ma moto à un kilomètre environ et je décidai de faire le reste à pied pour ne pas me faire repérer. 

Quand j'arrivai devant, les lumières étaient éteintes. 

J'essayai de faire le moins de bruit possible quand je marchai dans les graviers. Lorsque j'arrivai devant la porte d'entrée, elle était fermée.

Je la déverrouillai avec une épingle, et j'entrai doucement à l'intérieur, tendu à l'extrême. Plus vite j'aurais fais ce que j'avais à faire,  plus vite je partirais d'ici. Je montai à pas de loups les escaliers en marbre, et je me dirigeai vers l'ancienne chambre de mes parents. J'ouvris la porte, et soudain, j'eu une vision de mes parents ensanglantés sur le lit. Je sursautai, je clignai des yeux plusieurs fois, et je vis bien vite qu'il n'y a plus les corps. 

J'allais sans perdre de temps vers le tableau de Giovanni, et je l'enlevai du mur. C'était un coffre fort avec un code. Je sais tout de suite que c'était ma date de naissance.

 J'ouvris le petit coffre, et je m'emparai du tas de feuilles parfaitement rangées dans le petit habitacle. Je pris des photos de toutes les feuilles présentes sans même les regarder, préférant aller le plus vite possible et sortir d'ici rapidement. Mais une en particulier attire mon attention malgré moi. 

C'était un vieu document jaunit, comme si il avait attendu là que quelque vienne le chercher. Je commençai ma lecture rapide, en balayant la feuille du regard. 

"Prochaine attaque, Seattle, dans le Colombia Center, 22h : explosion". 

 Bingo. Je la pris carrément avec moi, je la pliai en quatre pour le transport, puis je refermai le coffre fort. Je mis la feuille dans la poche intérieure de ma veste et je vérifiai qu'elle ne pouvait pas glisser de ma poche.

Je replaçai le tableau, et je sortis de la chambre en ayant tout remis en place, afin de ne laisser aucune trace de mon passage. J'entendis alors des sons bizarre venant de la chambres de mon frère quand je passais dans le couloir sombre.

 Tiens donc. 

Je m'approchai de sa porte, et je l'ouvris le plus doucement possiblement. Quelle ne fut pas ma surprise, lorsque je vis Camilla, se faire littéralement défoncer le cul par Giovanni. 

-Ohhh, Giovanni continue ! crie t-elle de sa voix aiguë. 

J'hésitai entre exploser de rire et lui tirer tout de suite une balle entre les deux yeux. Ou devrais-je dire entre ses deux seins vu la manière dont ils se faisaient ballotter de droite à gauche comme des... des ballons à eau. Je laissai échapper un ricanement sonore, et Camilla se retourna violemment vers la porte, c'est à dire dans ma direction. Elle me vit, et hurla. Giovanni se redressa et me vit aussi, quand il se retourna également vers l'endroit ou Camilla regardait. 

Merde! Je détalai et j'entendis derrière moi : 

-Tues la ! Elle va le dire à Andrei et ça sera foutu ! 

Je couru vers les escaliers encore plus vite lorsque j'entendis des coups de feux qui venait de derrière moi. Je sautai les dix dernières marches, et je m'amortie en faisant une roulade sur le sol. Non pas sans me défoncer la jambe et le flanc au passage. 

 Je sprintai jusqu'à la porte, et je l'ouvris à la volée, la faisant claquer contre le mur. Je la refermai aussitôt, et un bruit de tire se fit entendre derrière celle ci. Une balle se logea dans le bois de celle-ci, et je sursautai violemment. Je n'attendis pas une seconde de plus, et recommençai à courir, pour fuir cette maison de malheur. 

Lorsque j'arrivai à ma moto, je démarrai tout de suite, et je m'engageai sur l'autoroute directement, sans que personne ne me suive.  


Lorsque je revins au manoir, le cœur encore palpitant d'adrénaline, il devait être deux heures du matins passé. 

Je garai ma moto à côté d'une Ferrari rouge, celle de Markus si je me souviens bien, et je rentrai au manoir. Les lumières étaient toujours allumées, et je rentrai dans le salon. Tout le monde attendait sur le canapé, une mine inquiète plaquées sur leur têtes. Quand ils me virent arriver, Andrei bondit du canapé et me saisit les épaules en m'inspectant de la tête aux pieds. 

-Tu n'as rien ?

-Non. 

-Mais qu'est ce qui t'as pris d'y retourner bon sang ! me cria t-il dessus sans entendre mes explications d'abord. 

-J'ai appris des choses, lâcha-je avant qu'il s'énerve encore plus. 

Je saisis la petite feuille dans ma veste et je la plaquai contre la table basse. 

-Déjà ça, commençai-je. 

Il regarda la feuille après l'avoir saisis, puis ensuite me regarda, éberlué. 

-Et Ensuite, j'ai vu Camilla baiser avec mon frère, donc elle fait partie de la mafia. Je pense que depuis le début elle essaye de te séduire pour avoir une main sur toi et savoir ce que tu prévoyais de faire afin de vous détruire toi et ton gang de l'intérieur, m'expliquai-je, en regardant Andrei, qui me fixait comme si j'étais revenue d'entre les morts. 

Ils écarquillèrent tous les yeux, sous le choc après ces révélations. 

Kelly se leva d'un bond et cria : 

-Et alors ! Qui ne nous dit pas que toi aussi tu n'es pas dans la mafia. Prouve nous que tu es honnête, et après peut être que l'on te croira. Tu peux très bien nous mentir. 

Je déglutis, et je la regarde dans les yeux, prête à en découdre : 

-Hier soir, j'ai tuer mes parents. 

Aucuns bruits ne se fit entendre après la bombe que je venais de lâcher. 

Je recule d'un pas, et je hurle cette fois :  

-J'AI TUER MES PUTAINS DE PARENTS. MA FAMILLE, CE QU'IL Y A DE PLUS SACRE CHEZ LES ITALIENS. J'AI TUER MON SANG, MA CHAIRE, POUR QUOI ? POUR QUE VOUS ME CHIIEZ DESSUS ET QUE VOUS NE ME FASSIEZ MÊME PAS CONFIANCE ?  

Je frappai dans mes mains pour applaudir. 

-Bravos les amis, peut être que comme dirais Kelly, je devrais prouver que je suis honnête en me suicidant pour le gang ? 

Ils parurent tous peinés, pour moi, sauf Kelly, qui avait l'air de se réjouir de cette situation. Je la fusillai du regard un moment, avant qu'Andrei ne prenne la parole : 

- Kelly tu n'avais pas à dire ça, tu n'es pas le chef de ce gang alors...

Je fis volte face, sans vouloir entendre ce que Andrei avait à dire, pour me diriger vers l'entrée, où je montai quatre à quatre les escaliers pour aller à l'étage. Les larmes aux yeux, je m'enfermai dans ma chambre. Je ne pris pas le temps d'enlever mes chaussures ou ma  veste que je fonçai dans la salle de bain. 

Je respirai fort, pour ne pas pleurer. Il ne fallait pas pleurer.

 Je fondis quand même en larme. 

Comme je n'avais jamais fais auparavant. Je criai aussi fort que je peux tandis que des dizaines de sanglots secouaient ma poitrine. Je passai mes deux mains dans mes cheveux, me regardai une fois dans le miroir et je tombai à genoux devant le lavabo. J'étais partager entre plusieurs sentiments. Du dégoût, de la colère et de la haine. Toutes ses émotions dirigées vers une seule et même personne, moi. Je me dégoûtais, je me haïssais d'avoir tuer mes parents.

Je ne pouvais même pas me regarder dans la glace sans avoir envie de vomir tripes et boyaux. 

 Je m'adossai alors à la porte de la salle de bain, et je glissai doucement contre celle-ci.
Je rabattis mes genoux contre ma poitrine, et je posai mon front chaud contre ceux ci. Je sentis quelques larmes perler sur mon pantalon, quand on donna quelques coups sur la porte.

Only Gang. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant