Chapitre 7

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Je m'écroulai sur les marches du perron et me mis à haleter comme si l'air me manquait. Je me sentais vide, comme si j'étais tout à fait creuse. Le visage contre les genoux, je commençai à pleurer de douleur, de tristesse et de désespoir. J'avais si mal. Les souvenirs n'avaient pas disparus, les blessures n'avaient pas cicatrisé et loin de là. Ils refaisaient surface dès que l'occasion se présentait.

Une main se posa sur mon épaule. Je me retournai et vis (sans grand étonnement) Spencer qui me scrutait d'un air inquiet. 

- Euh...Kaitlyn ? Ça... ça va ? bégaya-t-il.

Je n'eus pas la force de parler. Il connaissait la réponse de toute façon. Mon ami s'assit à côté de moi et me regarda, semblant hésiter. Il finit tout de même par s'exprimer.

- Que faut-il que je fasse pour que tu ailles mieux ? me demanda-t-il, désespéré. Tout ce que je sais c'est que tu souffres et que je souhaites de tout mon cœur que tu ailles mieux !

Une larme coula le long de sa douce joue. Lui aussi avait mal. 

Pour toute réponse, je me jetai dans ses bras et me laissai aller. Il recula d'abord, un peu surpris, puis bascula avec moi, me serrant de toutes ses forces contre lui. C'était une étreinte désespérée, par laquelle nous nous libérions tous les deux de la souffrance emmagasinée. 

Après cinq bonnes minutes à pleurer à torrent, je n'avais plus aucune larme. Mon stock était indubitablement épuisé. J'entendais que la respiration de Spencer s'était également un peu calmée. Seulement, je restais dans ses bras, sans bouger, car même dans la souffrance et les larmes, cela faisait terriblement du bien d'être deux. 

- Spencer... je n'arrive pas à me les sortir de la tête... murmurai-je, des sanglots encore bloqués dans la gorge.

- Je sais, répondit-il. Moi non plus. Et tu sais quoi ? Je crois que tout cela est bien pire qu'un trouble de stress post traumatique. Parce que...tout, je dis bien tout, tout est de notre faute.

La colère perçait dans sa voix. Il s'était écarté brusquement de moi et donnait à présent des coups de pieds dans le muret adjacent au jardin des Byers. C'était à mon tour de le calmer. Je posai donc ma main sur la sienne en signe d'apaisement et il s'arrêta de donner des coups de pieds à ce pauvre muret innocent. 

- Tu as raison, acquiesça-t-il. Nous avons d'autres familles à interroger. Si nous ne voulons pas être la cause d'une autre tragédie, il nous faut y aller et...

- D'accord, le coupai-je, séchant mes larmes au passage. Allons-y.

Nous retournâmes donc au SUV que nous avions garé dans l'allée.


N/B : Bonjour à toutes et à tous ! Et oui, voici encore un nouveau chapitre :) J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à commenter et à voter ♥ Emmabird.

A l'amour, à la haine, à la mort (a criminal minds fanfiction 3)Where stories live. Discover now