Chapitre 19

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Nous marchions maintenant depuis plusieurs heures. Nous avions mis en commun les quelques sucreries qui traînaient au fond de nos sacs à dos et tentions désormais d'économiser l'eau de nos gourdes. Nous pouvions nous passer de nourriture mais pas de boisson...

L'ambiance était vraiment tendue. Nous avions tous conscience de la probabilité extrêmement faible de sortir de là avant dix-neuf heures, heure à laquelle le soleil se couche début avril. 

J'avais l'impression qu'à mesure que le ciel s'assombrissait, notre moral aussi. La personne qui souffrait le plus dans cette histoire était J.J. Je voyais bien la force qu'elle mettait à cacher les tremblements qui l'abritaient en ce moment-même. Elle s'obstinait à répéter que "ça allait", qu'elle "tenait le coup". 

Cependant, nous savions tous qu'à un moment ou à un autre, elle allait craquer et paniquer - et Dieu sait que nous redoutions tous cet instant, l'angoisse étant bien trop contagieuse. 

Le moment en question ne se fit d'ailleurs pas beaucoup attendre. Un craquement se fit entendre dans la forêt et un coup de tonnerre le suivit de près. Alexa et J.J hurlèrent en même temps. Alex se jeta dans les bras de Derek et il la serra contre lui et ne la lâcha plus. Jennifer, elle, se mit à haleter comme si l'air lui manquait. La crise de panique pointait le bout de son nez... 

J.J, cria, le souffle paniqué :

- Nous... nous n'allons jamais sortir de là ! Il va...faire nuit et nous allons...rester coincé ici !

Sean se précipita vers elle et lui hurla dessus :

- Bon sang ! Arrêtez de paniquez comme ça ! Vous me contaminez avec vos émotions ! 

Ce qui, bien-sûr, eut pour effet de l'affoler encore plus. Spencer, qui se trouvait à mes côtés, accouru à son tour et se planta devant le jeune policier.

- C'est quoi votre problème ?! haussa-t-il le ton à son tour. Vous êtes aveugle, ou quoi ? Elle fait une crise de panique !

Il rajouta, dédaigneux :

- Poussez-vous.

Johnny s'exécuta et Spencer attira J.J contre lui, lui murmurant des paroles apaisantes pour tenter de la calmer. Le respiration de notre agent de liaison avait un peu ralenti mais elle sanglotait désormais. 

Je jetai un regard autour de moi. Tout le monde semblait à bout de force, aussi bien physiquement que moralement. Et je n'était, semble-t-il, pas la seule à me faire cette réflexion :

- La nuit ne va pas tarder à tomber, nous informa Aaron. Faisons une pause. 

- Bonne idée, confirma Morgan. Nous sommes tous en train de craquer... 

Il tourna soudain la tête et s'écria :

- Regardez ! Un abri anti-orage !

N/B : Bonsoir à tous ! Voici le chapitre du vendredi :) J'espère qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à voter et à commenter (comme d'hab' ;)). Bonne soirée, Emmabird.

A l'amour, à la haine, à la mort (a criminal minds fanfiction 3)Where stories live. Discover now