𝐓𝐇𝐄 𝐌𝐄𝐍 | 𝑘.𝑡𝘩

❛ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟎𝟑 ❜

❝ We must stop believing that life is all pink.  ❞

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      Si Lys voulait en finir avec ses dettes et rester vivante, il ne lui restait plus d'autre choix que de continuer à mener ses livraisons clandestines avec plus de méfiance. En attendant, elle réfléchissait à un moyen de comment sortir de ce système dans lequel elle avait été introduite sans son consentement. Elle avait mené beaucoup de recherches par internet, mais aucune ne donnait de solution. Un seul jour, elle n'était pas venue pour déposer un colis que deux hommes étaient venus chez elle pour prévenir sa mère qu'elles allaient avoir de gros soucis. Celle-ci avait engueulé sa fille de s'être mêlée dans des affaires aussi dangereuses, elle avait voulu appeler la police, toutefois la demoiselle l'en avait empêchée.

Une forte dispute s'était déclenchée entre elles, Lys s'en était allée en lui disant qu'elle n'avait pas d'autres choix et qu'elles étaient dans cette position à cause de son géniteur. Qu'il n'avait pas à les gâter en s'immisçant dans un monde de trafiquants. Maintenant, sa progéniture devait les sortir de cette merde et elle l'accusait lui seul de ses malheurs actuels. C'était égoïste, mais c'était ainsi.

      La coréenne possédait une nouvelle boîte cachée dans son sac ; elle rentra dans le bus en payant son passage, avant d'aller s'asseoir sur un siège. Maintenant qu'elle savait qu'elle transportait de la drogue et d'autre choses illégales, le stress paralysait de temps à autres ses mains devenant moites. Elle regarda la vitre, espérant qu'elle arriverait un jour à mettre fin à ses problèmes. Au moment où elle avait pensé ainsi, le bus s'arrêta, les gens commencèrent à gigoter dans leurs sièges, demandant ce qu'il se passait. Lys ne comprenait pas et vit le conducteur ouvrir les portes pour laisser des officiers entrer. Le souffle coupé par leur présence, elle les considéra avec angoisse. Un des hommes tenait son téléphone et il passait entre les rangées, vérifiant les visages des personnes avant de s'arrêter juste en face de la protagoniste.

      Ça y est.
      Elle allait être découverte, et dans la prison elle séjournerait. Son cœur ne pouvait plus retrouver le silence, ses mains tremblaient, elle essaya de les retenir en considérant le policier, qui ouvrit la bouche avant de la fermer. Il soupira, puis traça son chemin en vérifiant le restant des passagers. Il s'excusa auprès de tout le monde et s'en alla avec son coéquipier. Quand le chauffeur démarra l'autobus, tous ses muscles se décontractèrent et elle s'enfonça dans son siège. Encore un peu plus, et elle serait peut-être mise à pleurer tellement elle avait flippé.

      Arrivée devant l'immeuble qui lui était plutôt familier, elle entra à l'intérieur en menant le même trajet jusqu'à la porte, où elle sonna. Celle-ci s'ouvrit rapidement et une fille attrapa de ses mains la boîte en s'éloignant dans une pièce. Lys, sans comprendre le délire, rentra pour l'arrêter et demander l'argent ; la fille ouvrit la chose avec force et sortit un sachet qu'elle renversa sur une table pour l'aspirer de son nez, et la brune grimaça.

Elle eut un peu de peine pour cette asiatique qui avait l'air vraiment mal au point, celle-ci glissa sur le sol en s'enivrant d'une sensation de bien être, alors que quelqu'un se dépêcha de ramener le personnage dans une autre chambre avec deux ou trois filles plutôt amochées. Celle qui semblait être leur boss paya le produit en disant à Lys de déguerpir et de garder le silence, sinon elle aurait des problèmes.
      L'étudiante entendit des cris de douleur, mais elle fut vite virée de l'appartement.

      Quittant l'immeuble et se rendant dans un bar, elle repensa à ce qu'il s'était passé. Pourquoi y avait-il autant de filles, qu'est-ce qu'elles y faisaient ? Est-ce que cette femme qu'elle avait vu à un club de nuit les tenait en otage ? Lys soupira et voulut estomper toutes ses songeries de son cerveau et refusa d'y retourner. Elle avait prévenu Won-Ki, mais il lui avait dit de la fermer parce que ce n'était pas elle qui décidait. Ce qui était certain, c'est qu'elle n'allait plus considérer ce gars comme son ami qui l'avait utilisée pour un business lui coûtant maintenant la vie.

      Rentrant à la maison et se blottissant dans les bras de sa mère qui faisait mine ne pas avoir pleuré pendant son absence, elle regarda la télévision alors que son esprit était ailleurs. Elle devait terminer ses études, réussir à accomplir quelque chose pour ne pas avoir besoin de jouer aux dealers.

      Ayant vendu la maison, les deux femmes avaient ramené les seules affaires qui leur restaient dans un appartement qu'elles pouvaient se louer. N'ayant jamais travaillé auparavant, elles devraient bosser durement, comprenant comment les autres qui n'avaient pas les moyens de se procurer un tel luxe vivaient. En un rien de temps, elles venaient de devenir pauvres, il ne restait plus rien pour se payer même un sac de marque. Tout l'argent que Lys avait gagné salement et celui qu'elles avaient eu en vendant leurs biens, elles l'avaient donné aux hommes pour enfin se débarrasser de cette dette qui maintenant n'allait plus les ennuyer.

      Sauf que actuellement, il y avait de nouveaux ennuis ; Lys était devenue une dealeuse et donc elle devait rassembler une nouvelle somme d'argent pour payer ses supérieurs qu'elle n'avait jamais vu. Won-Ki l'envoyait à diverses adresses, il lui disait de ne pas chercher d'emmerdements, ni de s'impliquer dans les problèmes des autres, juste faire son boulot et recevoir le pognon. Depuis plusieurs semaines, c'était ce qu'elle faisait.

      Une nouvelle commande lui était venue, elle reconnut le destinataire et soupira de désespoir, car elle ne voulait pas y retourner. Won-Ki, en ayant marre de la menacer, l'avait avertie une dernière fois ; des gars avaient renversé tout ce qu'elle avait dans son appartement pour lui faire comprendre que ce n'était pas un jeu. Message saisi, elle revint devant ce bâtiment un peu dégradé. Cette fois l'ascenseur ne fonctionnait plus, elle monta plusieurs étages jusqu'à arriver dans un couloir, et s'arrêta devant la porte. Elle toqua contre la porte car la sonnette ne fonctionnait pas, mais elle s'ouvrit doucement.

      Le cœur tambourinant, elle pénétra dans la pièce pour retrouver la propriétaire, qui n'était pas dans les parages. La demoiselle regarda vers sa droite où elle entendit du bruit, elle marcha doucement jusqu'au couloir pour s'arrêter à une porte légèrement entrouverte. Elle voulut toquer, mais ses prunelles s'arrêtèrent sur une illustration qui déchaîna une profonde oppression dans sa poitrine, ses membres tremblèrent.

Elle vit le buste nu d'une femme plaqué contre une table, les mains attachées derrière le dos, un bandage couvrant sa bouche et ses yeux, elle se faisait bouger par des va-et-vient alors qu'elle gémissait de douleur plutôt que de plaisir. Il ne fallait pas être médium pour comprendre ce qu'il se passait, elle se faisait pénétrer à contre-volonté par derrière, les cheveux empoignés violemment pour tirer sa tête. La nausée parvint dans la trachée de Lys qui recula doucement, elle voulut fuir, il fallait qu'elle dégage.

      En se retournant, elle tomba face à cette monstrueuse femme qui lui avait acheté toute cette héroïne. Celle-ci, exorbitée, la regarda alors que l'individu soupira.

      ㅡ Ma pauvre biche, tu n'aurais pas dû voir ça, elle lui caressa la joue avant que par-derrière, Lys se fasse assommer.

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J'essaierai d'introduire Taehyung petit à petit.

J'en écris des choses horribles, arf , ça me dégoûte moi-même