Chapitre 32

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Léna serra un instant les dents, comme si contenir la douleur qu'il lui avait infligé paraissait difficile. Elle s'apprêta même à se frotter l'arrière du crâne pour se soulager un bref moment mais il lui refusa cette opportunité, trop séquestré par le brasier qui enflammait ses tripes.

Ainsi sans attendre son approbation, les larges bras de l'entraîneur se faufilèrent entre ses petites cuisses pour la soulever brusquement et l'asseoir sur ses épaules, sa féminité encombrant tout son champ de vision.

Léna hoqueta.

— Mais qu'est-ce que tu... commença-t-elle en s'agitant afin de garder un semblant d'équilibre alors qu'il la maintenait par le bas du dos.

C'était la première fois que cette dernière assistait à une manœuvre telle que celle-ci, par conséquent, elle ne savait ni quoi penser, ni quel comportement adopter face à une pareille initiative. Mais rougissante d'embarras face à la vue panoramique que John détenait sur ses entrecuisses, elle crispa les mains sur sa tête, ses yeux ne quittant pas la proximité entre le point culminant de son anatomie et les lèvres qui s'en approchaient.

Ce ne fut que lorsque sa langue aborda enfin l'épicentre de sa féminité humide qu'elle écarquilla les yeux, et oublia le malaise qu'il avait temporairement instauré en elle.

Tout, absolument tout ce qui lui restait de raisonnable fût aussitôt consommé par une flambée de passion incontrôlée. Ses lèvres rouges s'entrouvrirent, ses paupières se refermèrent et un soupir quitta sa poitrine tendue par l'excitation.

— Oh mon D... Dieu, gémit-elle.

Le temps sembla s'écouler plus lentement autour d'elle, seul le tremblement des meubles indiquait qu'il ne s'était pas arrêté.

La bouche de l'explorateur, presque aussi douce que la soie malgré la barbe qui l'entourait, parcourait chaque centimètre, chaque recoin qui s'offrait à elle. Et pour la première fois depuis ce qui lui parut être une éternité, Léna couina, d'ailleurs si fort, qu'elle se surprit à refermer aussitôt les lèvres par tracas.

En temps ordinaire, elle se serait probablement giflée quant au fait de se montrer aussi expressive et purement asservie aux mains d'une seule et même personne. Mais c'était bon, si bon de se sentir ainsi désirée aux yeux de quelqu'un qu'elle n'en fit rien. Rien du tout.

— Jonathan... soupira-t-elle encore contre son gré.

Il grogna contre son clitoris. D'agacement, de satisfaction, d'impatience, elle ne savait trop. À dire vrai, elle se fichait pas mal de ce que cela signifiait puisqu'elle se sentait libre, dépourvue de toute limite ou de bienséance et jamais au grand jamais elle ne souhaiterait oublier cette sensation.

Prends-moi, prends-moi, prends-moi, formulèrent à nouveau ses pensées.

Consumée par le besoin capricieux de ne l'avoir que pour elle seule le temps d'une nuit, elle pria silencieusement le ciel pour que rien ne les atteigne ce soir, qu'aucune interruption ne vienne déjouer l'étincelle qui s'animait entre eux. Elle voulait connaître cet homme. Elle voulait le pousser à se dévoiler jusqu'à ce qu'elle sache tout, entièrement tout de lui. Elle le voulait lui tout court et c'en devenait une ridicule obsession.

J'te veux John, et j'ferais tout pour t'avoir, se dit-elle pour s'encourager.

Un premier hurlement détonna au cœur du salon lorsqu'il aspira son clitoris avec une rapidité soudaine, le taquinant et le caressant ensuite du bout de la langue. Elle ne saurait même pas dire si c'était douloureux ou finalement plaisant mais le besoin de délivrer sa magie commençait furieusement à l'étouffer. Ses craintes sur la possibilité de contenir cette charge électrique qui freinait sa lucidité, comme ses sens lui donnaient presque mal à la tête.

Le Sang DéfenduWhere stories live. Discover now