By my side / Taehyung BTS

8.

Une fois à table, le manager évoqua les répétitions de danse et les entrainements qui à son grand regret ne pourrait se passer que le matin, la salle étant réservée l'après midi par une compagnie. À ce moment là je réalisais.

-(fr) Oh merde

-(fr) quoi ? Demanda Loa

-(fr) Ton cours de danse c'est à quelle heure déjà le samedi ?

-(fr) 10heures pourquoi ?

-(fr) Et il est quelle heure??

Je la vis déglutir.

-(fr) 9h30 et c'est à l'autre bout de Paris

Les garçons ne comprenaient pas ce qui se passait et Loa se dépêchait de finir son assiette. Nous courions dans l'hôtel pour rejoindre la sortie. Jungkook nous poursuivait en courant.

-Qu'est ce qu'il se passe ?!

-LOA EST EN RETARD POUR SON COURS DE DANSE

Je voyais Hoseok arriver derrière

-Laissez nous vous y emmener ! Ta voiture n'est pas là !

Mince, c'est vrai que j'avais laissé ma voiture sur le parking de l'hôpital.

J'acceptais donc leur proposition et grâce à eux nous arrivâmes à l'heure. Ils étaient repartis pour leur répétition de danse à eux quand la professeure vint me voir.

-(fr) Bonjour ! Vous êtes la mère de Loa ?

-(fr) Non je suis sa cousine, je peux faire quelque chose pour vous aider ?

-(fr) J'essaye constamment de joindre sa mère pour les trois derniers mois non payés. Je n'ai pas voulu en parler à Loa pour ne pas l'inquiéter mais est ce que vous pourrez le dire à sa mère de ma part ? On ne pourra pas la garder si personne ne paye je suis désolée.

-(fr) Ne soyez pas désolée c'est normal ! A combien s'élève le montant ?

-(fr) 400€

Je savais que cela ne servirait à rien d'en parler à sa mère... Je sortis mon carnet de chèque et payai le montant demandé. Je mettais aussi 2 mois d'avance pour ne pas retrouver le même problème. J'appelais ma banque pour savoir où est ce que j'en étais et elle m'annonça que je ne pourrais pas rester longtemps dans cette situation. Entre les cours de Loa, la location de mon appartement, ma voiture, mes cours à moi... Et tout ce qui venait s'y rajouter comme l'essence ou la nourriture, c'était beaucoup trop pour le petit salaire que j'avais. Je n'avais rien à faire réellement pendant ces 2 heures alors je me baladais, emportant avec moi tous ces petits problèmes qui arrivaient. Je me baladais lentement, tranquillement. J'avais mis mes écouteurs et avais lentement erré jusqu'aux Champs Elysées. La vie parisienne est très complexe. Le rythme de vie est à la fois rapide et lent. Nous sommes constamment pressés mais nous savons aussi apprécier les petits cadeaux de la vie. Je croise bon nombre de personnes, peut être des enfants que j'ai soigné, d'autre que je vais soigner plus tard, des personnes heureuses et d'autres avec des problèmes. Nous ne savons finalement pas qui sont ces gens qui nous entourent. Nous ne savons d'eux que ce qu'ils dégagent d'eux mêmes. Je peux certainement paraitre sociable, heureuse, joyeuse, alors que je ne le suis pas... Je ne suis pas sociable, je n'apprécie guère la présence d'autres personnes dans ma vie et ai toujours été très indépendante. Je ne sais pas encore si je suis heureuse ou non, c'est quelque chose que je ne sais pas encore déterminer. Et joyeuse ? Je ne le suis réellement que depuis les avoir rencontrés, ces 7 garçons. Comment pouvons nous nous attendre à de telles rencontres ? Et si je n'avais pas fait le métier que j'ai choisi de faire. Nous serions nous rencontrer tout de même ? Une personne me croisa dans mes pensées et m'apostropha.

-(fr) Hey ! Eurm, je ne veux pas te paraitre psychopathe mais... Est ce que c'est toi la femme qui a aidé V lors du concert de BTS ?

-(fr) Bonjour ! et... oui c'est moi pourquoi ?

J'affichais un sourire gêné. La peur s'emparait de moi. 

-(fr) Merci de t'être dépêchée pour l'aider alors que tu n'avais pas le droit... Qui sait ce qui aurait pu arriver ? En tout cas, prends soin de toi, de ta famille, de tes amis, et surtout, si je peux te donner un conseil, sans pour autant savoir ce qu'il se passe dans ta vie, il faut parfois savoir écouter son coeur et pas son cerveau. Et lorsque le coeur a raison, le cerveau fera tout pour être du même avis que le coeur. Passe une bonne journée !

Et elle repartit. Il n'est pas d'habitude de croiser des personnes aussi gentilles dans la rue mais ce qu'elle m'avait dit me touchait énormément. Elle avait sûrement raison. Il faut parfois écouter son coeur. Je retournais vers le cours de danse de Loa et la récupérais alors que j'étais encore dans mes pensées.

-(fr) Tout va bien ? Me demanda Loa

-(fr) oui oui, je suis juste... dans mes pensées...

-(fr) avoue que tu es tombée amoureuse .!!!

A ce moment là, une vague de tristesse et de doute se voila sur mon visage.

-(fr) Peut-être mais pas un mot, car ils vont devoir partir, rentrer chez eux, et vivre leur vie.

-(fr) Mais on les reverra puis on restera en contact !

-(fr) Ce n'est pas pareil Loa...

Je pris sa main puis me rendais à l'adresse que j'avais reçue sur mon téléphone. Nous rentrions dans le restaurant. Mais pourtant personne n'était là. Je tournais ma tête, entrais dans la salle, cherchant mais pourtant je ne voyais personne.

-(fr) Vous cherchez quelqu'un Madame ?

-(fr) Je -

Deux mains vinrent se loger autour de ma taille et une petite tête contre mon cou. Je connaissais cette odeur, ce parfum. Taehyung. Je ne pus me retenir de contracter tous les muscles de mon corps sous l'effet de la surprise qui, il faut l'admettre, m'avait effrayée.

-TAE ME FAIT PAS PEUR COMME ÇA

-Aish désolé !

Il mit sa main entre mes omoplates et Namjoon se chargea de la réservation avec l'aide de sa traductrice préférée, Loa.

Le repas était absolument fantastique. Nous parlions beaucoup quand mon téléphone sonna. Ma tante. Je raccrochais une fois, deux fois, mais elle continuait d'appeler. Jungkook me conseilla de répondre. J'appuyais sur le bouton vert et sortis, stressée.

-(fr) Allô ?

-(fr) Oui Jennah ? C'est toi ?

-(fr) Oui, mais qu'est ce qu'il y a ?

-(fr) Je dois te parler sérieusement.

-(fr) Je t'écoute.

-(fr) Récemment j'ai développé un cancer, je suis soignée dans la meilleure des cliniques hors de la ville mais cela coûte cher et j'ai peur que nous perdions la maison. Aussi, la maladie avance vite et malgré les traitements, les médecins ne savent pas si je vais tenir le coup pendant longtemps. Je dois rester encore avant de pouvoir sortir et de revenir. Je sais que tu prends soin de Loa. Merci, je te laisse je dois y aller.

Et elle raccrocha. Me laissant là, comme ça. Deux logements sur les bras. Et Loa. Les larmes coulaient, le cauchemar se répétait. Qu'allais-je lui dire ? Que vais-je faire ? Comment vais-je le faire ? J'avais rangé mon téléphone, je ne bougeais pas. Laissant couler les larmes sur mes joues. Loa ne devait pas savoir tant que je n'avais pas trouvé une solution. Et puis, ce n'était pas à moi de lui annoncer. Je séchais mes larmes et retournais m'asseoir.