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Je n'aurais jamais pu imaginer vivre ce genre d'expériences un jour. Pour être honnête je ne pensais même pas qu'un jour je pourrais trouver quelqu'un comme ça, à cause de la célébrité, à cause de tout au final. Je ne pensais pas sentir mon coeur bondir de ma poitrine de la manière qu'elle me le fait faire. Avais-je seulement le droit de ressentir tout ce que je ressens pour elle ? Est ce que je ne la mettais pas en danger finalement ? Je veux pouvoir la protéger mais j'en suis incapable si loin d'elle.

Je montais finalement dans l'avion, regardant derrière moi une dernière fois avant de retrouver mon pays mais de laisser la femme que j'aimais.

Je posais le pied hors de l'avion et immédiatement une foule s'abattit sur nous. Comment pouvaient-ils savoir ? Je vis Nam, de l'autre côté du couloir et le rejoignis le plus vite possible avec Yoongi et Jimin, essayant de me frayer un passage avec l'aide des agents de sécurité. Toute cette oppression, ce sentiment d'étouffement, je ne veux pas qu'elle le ressente. Chaque fois nous en souffrons plus que nous ne voulons l'admettre et pourtant, nous y sommes maintenant habitué...

 Une fois arrivé à son niveau il ne put attendre que le monde se soit dissipé pour me poser la question fatidique :

-Comment va-t-elle ?

-Elle a eu des complications mais elle se remet. Dis-je sans hésitation.

Les fans essayaient d'écouter, de lire sur nos lèvres mais avec nos masques et le volume de notre voix ils ne pouvaient pas savoir, entendre, deviner.

-Et Loa ?

-Elle encaisse le choc.

-Pas d'autres choses à me dire ?

-Euh... non?

-Parce que tous les gars et l'équipe sont au courant.

Je rougissais sous mon masque et souriait.

-Je suis content pour vous deux, on est tous content pour vous.

-Vraiment ?

-Absolument. Tu lui as demandé ?

-De quoi ?

-D'être ta moitié ?

-Ma moitié ?

-Ta petite amie idiot

-Oh, non, je pense qu'il lui faut un petit peu de temps.

-Prend le temps dont tu as besoin. Mais n'attends pas trop longtemps non plus... Elle ne t'attendra peut être pas indéfiniment...

PDV Jennah

L'accident avait eu lieu, je m'étais retrouvée à l'hôpital, et contre toute attente, je m'étais réveillée de mon sommeil de plomb de la plus belle des manières. Par un baiser. Rien que le contact de sa peau m'avait donné la force de résister au sommeil et la lourdeur pour enfin ouvrir mes yeux. Son odeur m'avait donné envie de me battre plus fort. Mon corps n'était que douleur et respirer était compliqué mais il était là, lui, et Loa, et mes amis. Puis il avait du repartir, et je le comprenais. On se reverrait, c'était une obligation, je ne voulais pas envisager la vie autrement. Je ne voulais plus vivre sans lui désormais.

Rapidement je me remis en état. Je remarchais correctement et je pus reprendre le travail en 2 semaines. L'homme avait été arrêté, jugé et incarcéré, quant à sa femme, elle ne pouvait pas m'approcher. J'allais mieux, vraiment mieux et j'attendais avec impatience de pouvoir de nouveau sentir ses lèvres sur les miennes. Mais malgré la petit nuage sur lequel je me posais, la réalité revins rapidement à moi. Les problèmes me retrouvèrent et le pire fut lorsque je reçus cet appel. Cette annonce pourtant inévitable. Il était évident que je m'y attendais mais j'avais espéré avec toute ma force que ce jour soit retardé. Ma respiration se coupa instantanément. Je n'osais bouger. Au fond de moi, je refusais la nouvelle que l'on s'apprêtait à m'apprendre.

Je venais de déposer Loa à la danse quand la clinique me contacta.

-(fr) Bonjour Mme Dufresne.

-(fr) Bonjour ? Répondis-je d'une voix monotone.

-(fr) Je suis navrée de vous annoncer le décès de votre tante. Vous pourrez venir récupérer ses affaires et nous vous aiderons pour l'enterrement ou la crémation, au choix de la fille. Prenez le temps qu'il vous faudra.

-(fr) Merci.

-(fr) Je suis navrée de devoir vous parlez de ce sujet là mais je me dois de vous en toucher un mot malgré tout. Votre tante a déjà payé l'intégralité de ce qui était en frais supplémentaires non pris en charge donc vous n'aurez pas à les supporter.

-(fr) Merci beaucoup, nous passerons dans l'après midi.


Mes yeux se remplissaient de larmes. Je devenais rouge et attendais, assise sur le banc face à l'école de danse. Une fois calmée, je re-rentrais dans le bâtiment et allais dans la salle pour chercher ma cousine. Elle avait le sourire, je m'en voulais de lui faire ça. J'aurais voulu la préserver de toute cette souffrance et de cette douleur. Y garder tout au fond de moi, tout pouvoir absorber. Je sais que ce n'est pas une bonne chose que de vouloir la placer dans un cocon de verre à l'abri de tout mais je voulais l'empêcher de ressentir toutes ces émotions qui ont afflues en moi. Toutes ces émotions qui détruisent une personne sans qu'elle ne s'en rende compte. Qui la font petit à petit changer jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de retour en arrière, la condamnant à toujours avoir cette part de tristesse en elle. Je voulais la préserver de ces périodes de dépression qui nous prennent, ces périodes où l'on ne ressent plus rien, où nous sommes juste vides, sans savoir ce qu'il se passe autour de nous, sans savoir où nous sommes, ni quel jour on est. Je veux l'épargner le plus longtemps que je pourrais. Mais je savais que ce n'était pas la solution. Elle est intelligente et je serais là pour qu'elle se relève, qu'elle se reconstruise, qu'elle vive avec son deuil de la plus belle des manières. Je serais là pour la rassurer quand elle pensera oublier sa mère, alors que non, elle vivra toujours dans son coeur et ne la quittera jamais, au fond elle se souviendra toujours d'elle. Dès qu'elle me vit elle comprit ce qu'il se passait. Je ne pouvais supporter de la voir ainsi, les larmes aux yeux elle vint se jeter dans mes bras. Je la serrais fort.

On prit un moment pour nous, nous baladant dans la ville puis je l'emmenais à la clinique. Je ne connaissais pas les amis de ma tante alors nous allâmes directement, toutes les deux, la voir.

Le temps était figé. Tout semblait, long, court, tout était incohérent à ne plus savoir quand, ni où, nous étions. Loa avait décidé de l'incinérer et je l'accompagnais au bord de la Seine, sous la devanture de la cathédrale de Notre Dame de Paris pour laisser partir ses cendres. C'était difficile mais nous y arriverons, toutes les deux. 

By my side / Taehyung BTSWhere stories live. Discover now