Chapitre 1

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La nuit était tombée depuis quelques heures sur Londres, tout semblait aller pour le mieux sauf dans une petite impasse miteuse. Dans une des maison de l'impasse du Tisseur, un jeune homme reprenait sa respiration difficilement. Un homme se tenait derrière lui, ceinture à la main et avait la respiration toute aussi hiératique. L'homme, dans son autre main, avait une bouteille d'alcool vide. Un peu plus loin,reculée contre un mur, une femme dans la quarantaine tremblait de la tête au pied. Ses longs cheveux noirs masquaient son visage qui était ravagé par les larmes, ses mains s'accrochaient à sa robe. Ses yeux fixaient sur le jeune homme agenouillé dont le dos nu était marbré de longues lacérations et d'ecchymoses. L'homme recula et grogna des mots incompréhensibles en regardant autour de lui et il se mit à tituber hors de la pièce sombre qui servait de salon. La femme ne bougea pas alors que son fils se redressa dans un soupir remplis de souffrance en passant une main tremblante sur son épaule gauche. Sa vue était trouble, tout son corps lui faisait souffrir mais il se dit qu'il allait être enfin tranquille car demain il ne serrait plus là. Ce jeune homme se dirigea vers la porte de sa chambre, d'un pas trainant et il s'y enferma sous les pleurs de la dame.

Sans allumer de lumière, ses pas le guidèrent vers son bureau où, grâce aux faibles rayons de lumière, on pouvait voir des fioles. Il en prit une, l'ouvrit et bût d'une traite la potion dont les effets ne font pas attendre. Les plaies se refermaient, les chaires se reconstruisaient. Il prit une autre potion, cette fois pour récupérer le sang perdu. Une fois les fioles vidées, l'adolescent soupira de soulagement et de fatigue. Avant de se coucher, il vérifia ses affaires pour le lendemain : sa malle verte, sa cape de sorcier,sa baguette, ses manuels (dans un piteux état ayant subit le courroux de son paternel) et sa petite sacoche remplie de diverses potions. Puis il se mit en pyjamas et au lieu de s'allonger, il observa la petite rue qui avait accompagner son enfance désastreuse.Rejeté par son père alcoolique et violent, qui détestait tout ce qui touché à la magie, sa mère n'avait pas su le protéger ni l'aimer correctement. À vrai dire, le jeune homme n'avait jamais eu d'enfance, de grand éclair de rire, d'amis pour son anniversaire.Non, le garçon était quelqu'un de solitaire, de froid et distant,il n'avait qu'une seule et véritable amie. Et même cette dernière posait quelques problèmes au jeune homme pour son estime de lui, mais aussi dans sa vie scolaire. Dans un soupire, il s'allongea ne voulant pas se prendre la tête avec des problèmes, qui de toute façon allaient resurgir dès demain.

Malgré la fatigue, Morphée ne le prit pas dans ses bras. Il était agité et son esprit lui balancé des images de son père ivre et des deux garçons de son âge riant de lui.

« Hé regardez qui voilà... Servilus. Quand-est-ce que tu apprendras à te laver les cheveux ? ». Des rires résonnèrent alors qu'il voyait se faire jeter des boules puantes, sous les yeux remplis de tristesse de sa meilleure amie mais qui agissait pas. Les rires se mélangèrent aux insultes de son père et aux coups de ceinture alors que les lèvres du jeune sorcier restèrent closes et son regard méprisant.

Très tôt le matin, il ouvrit les yeux et fut accueilli par l'obscurité de sa petite chambre. Il poussa ses draps et profita de l'accalmie du matin pour se réfugier dans une si petite pièce qu'il était difficile de circuler sans marcher sur quelque chose. La pièce contenait un lavabo en porcelaine écaillée, une douche dont une des parois était cassée, une petite fenêtre jaunie par le temps et encastrée sous cette dernière, une machine à lavé rudimentaire.Au sol, jonchaient des vêtements sales qui empestaient le vomi, preuve que son père n'allait pas se lever tout de suite. Grimaçant de dégoût, le jeune homme se déverdit rapidement et entra dans la douche puis alluma l'eau. Elle était glaciale et elle mordait la peau endolorie du brun qui grogna d'appréhension. Il adorait prendre une douche bien froide pour se réveiller. Mais toutes les bonnes choses avaient une fin, et il coupa l'eau aussi vite qu'il ne l'avait allumée pour laver son corps et ses cheveux. Il détestait ses derniers car ils graissaient beaucoup trop vite après le shampoing et cela lui valait des critiques plus clinquantes les unes que les autres. Une fois propre et séché, il enroula sa serviette autour de la taille et retourna dans sa chambre en allumant la lumière. Malgré ce que disait son père, il mettait un point d'honneur à ce que sa chambre soit la plus propre et la plus rangée possible. Il haït plus que tout le désordre et la saleté, c'était pour cela qu'il mettait rarement le pieds dans le reste de la maison. Il enfila une chemise ainsi qu'un pantalon noir à coupe droite, ainsi que des chaussettes noires et les seules chaussures correctes qu'il avait. Il mit aussi une longue cape noire qui lui cachait une grande partie de son corps trop grand, trop fin. Il prit sa sacoche, sa malle, cacha sa baguette dans sa cape et sortit dans la chambre.

Au delà des apparencesWhere stories live. Discover now