Chapitre 46

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Severus se réveilla lentement, sans aucune douleur. Il se sentit étrangement bien et reposé, comme s'il venait de faire une très longue sieste aux côtés de son amante. Il observa attentivement la pièce où il se trouvait, remarquant qu'il ne s'agissait pas de sa chambre à coucher. La pièce était éblouissante de blanc, au point il s'en trouva aveuglé. Il ne reconnaissait pas cet endroit. Cependant il ne sentait pas mal, il n'avait pas cette impression qu'on l'observait constamment.

Il retira le draps, aussi blanc avant de quitter le lit. Le sol sous ses pieds était agréable, même pas froid, tout respirait le calme. Il se demanda s'il n'était pas mort ? Cette pensée le rendit triste, il ne voulait pas laisser Leah et Harry aussi vite. Et puis mourir sans avoir l'occasion de tuer de ses propres mains Voldemort l'enrageait énormément. Il décida de marcher hors de la pièce mais il se retrouva dans un couloir tout aussi blanc, avec des murs purs, sans défauts.

Je suis dans le cabinet d'un médecin moldu ? Parce que si c'est pour me torturer, cela fonctionne très bien.

Il se perdit dans le dédale de pièces vides, de couloirs sans âme. Tout il marchait et plus il sentait mal. Il devait bien y avoir une sortie, quelque chose pour prouver qu'il était bel et bien mort. Il ne trouva rien malheureusement, sa frustration était à son maximum. Puis d'un coup il sentit une chaleur se répandre dans tout son corps à partir de son cœur.

Et cette fois, bizarrement tout le décor changea. Les murs blancs laissèrent place à une salle de classe et il fut surprit de l'endroit où il était. Il se vit bien plus jeune dans la salle de classe de Leah. Il s'agissait de la première fois qu'elle lui faisait cours et il se souvient parfaitement comment elle avait remit à sa place James. La nostalgie se mit à couler dans ses veines alors qu'il regardait avec affection son amante donner cours.

Le décor changea brusquement, il laissa place à leur chambre pendant leur première fois. Loin d'être gêné, Severus regarda avec attention les détails qu'il avait manqué pendant cette nuit. Comme les longs cheveux de Leah qui formaient une auréole mais encore le jeu de lumière sur leur corps enlacés. Toute la scène transpirait de luxure et pourtant tout semblait si doux, à l'abri du temps.

La chaleur de la scène laissa place au froid mordant. Tout était noir, silencieux et très pesant tout d'un coup. Il se demanda alors si Leah n'avait pas choisi de se laisser finalement mourir pour venir avec lui. Mais il ne voulait pas croire qu'elle puisse abandonner aussi facilement le monde magique. Il commença à chercher une sortie lorsqu'une silhouette vint à sa rencontre. Au premier abord, on pourrait croire à une poupée tant la peu de la jeune fille était blanche, si on laissait de côté les légères tâches de rousseurs sur les joues. Elle avait de grands yeux or et des boucles rousses à ne plus savoir quoi en faire. Elle devait avoir entre 8 et 10 ans. Entre ses petits mains, elle tenait un amas de chiffons vieux et très sales.

Severus s'accroupit à la hauteur de la fillette qui le fixait. Il la regarda droit dans les yeux, et il sentit quelque chose de familier dans son aura. Il ne put retenir un léger sourire en reconnaissant les prémices de la magie de Leah. Elle devait avoir cet âge là lorsqu'elle est mort.

J'accumule donc la nécrophilie et la pédophilie..., se dit-il dans un raisonnement logique.

La petite Leah s'approcha un peu et tendit son paquet de tissu au sorcier. En confiance, Severus le prit et remarqua des mouvements à l'intérieur. Une tête d'un poulain de sombral en sorti avec ses grandes oreilles et son long museau cadavérique. Sa créature représentait le mieux, à ses yeux, la rousse : la vie aux frontières de la mort.

Il leva les yeux vers elle avant de se figer. L'épaule, le torse, et le cou de la fillette étaient recouvert de sang. Une plaie béante ouvrait une grande partie de l'épaule gauche et le sang commençait à former une grande flaque. Il se précipita vers elle, même sachant que c'était ainsi qu'elle avait pactiser avec le Tzagal. Il la prit dans ses bras alors que son corps tombait en arrière.

Au delà des apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant