Miracles In December (Le Droit de Nous Aimer)

Chapitre 10 - Partie 1

Il était déjà tard quand on toqua à la porte de notre chambre. Je ne bougeai pas. Lily venait de s'endormir contre moi, installée entre mes jambes. Elle n'avait pas le droit d'être là, mais peu importe, elle en avait besoin.

Je continuai de caresser ses longs cheveux blonds, sa bouille collée contre mon torse. Elle me tenait chaud. Dan se leva pour aller ouvrir. Il sembla gêné face au visiteur impromptu. Je compris rapidement pourquoi.

— Euh, Soan.

Je levai le nez et ne fus qu'à moitié surpris en voyant le visage d'un de mes professeur.

— Pardon de vous dérangez j'aurais aimé vous parler, Monsieur Berett. Mais je vois que vous êtes occupés.

C'était peu dire.

Il hésita une seconde en me voyant avec Lily endormit dans mes bras, en partie allongée sur mon lit.

— Normalement, je devrais vous reprendre pour ça, dit-il en parlant la présence de notre amie. Elle devrait être dans sa chambre.

— Oui, vous avez raison.

Je n'avais pas envie de causer de problème ni à Owen ni à Lily. Avec douceur, je réveillai ma princesse endormit. Elle frotta son visage contre mon tee-shirt, grommelant un peu.

— Allez belle au bois dormant. Je suis désolé, mais il faut que tu te lèves.

— Hm, oui.

Elle se redressa et frictionna son visage qui avait la marque des plis de mon haut. Je remis ses cheveux en place, souriant tendrement face à son réveil un peu difficile. Elle balaya la chambre des yeux et remarqua Owen. Elle ouvrit de grands yeux avant de sauter du lit d'un bond et de s'excuser auprès du professeur.

— Je suis désolée, je vais tout de suite retourner dans ma chambre.

— Ce n'est rien. Il vaut mieux que ce soit moi qui vous trouve ici qu'un autre pion.

Elle hocha la tête, s'excusa encore. Je m'étais, à sa suite, levé et dirigé vers la porte. Elle se retourna, m'embrassa la joue en me souhaitant une bonne nuit. Je le lui souhaitai aussi et demandai à Dan de la raccompagner, chose qu'il fit sans rechigner.

Lorsque nous fûmes plus que tous les deux, Owen porta son attention sur moi, me regarda de haut en bas tout en demandant :

— Pourquoi était-elle là ?

— Elle avait besoin de pleurer et d'être consoler. Les hommes sont cruels parfois, avec les femmes.

Il m'observa sans rien dire au début, puis croisa les bras en s'adossant à la porte qui avait été fermée après le départ de mes amis.

— Ils le sont aussi entre eux.

— Oui. Je sais.

Parfaitement même. Je l'avais pris pour quelqu'un du même acabit que Colin. Au final, je m'étais trompé et c'était moi qui avais été cruel. Même si tout s'était arrangé.

J'allai m'asseoir sur mon lit et le regardai un instant. Juste pour le plaisir de l'observer des pieds à la tête. Les apparences étaient tellement trompeuses. J'avais l'impression que tout le monde était sur le point de savoir, de deviner que lui, Ach', et moi, étions plus. Ou du moins, que nous voulions l'être.

Je ramenai mes genoux contre mon torse et les entourai de mes bras.

— Je peux te poser une question ?

— Oui, vas-y.

— Depuis combien de temps tu sors avec Ach' ?

Il décroisa les bras et posa un doigt sur son menton, réfléchissant.