Miracles In December (Le Droit de Nous Aimer)

Chapitre 24 - Partie 2

Nous arrivâmes au New Aurora avec un peu d'avance. Je décidai de nous installer à l'intérieur, le vent étant traître en cette saison. Doug prit le temps de tout analyser et s'assit sur une des chaises roses sans se poser de question.

— C'est super sympa dit donc.

— Et encore, tu n'as pas goûté leur thé.

— Est-ce que tu peux au moins vanter autre chose que leur Earl Grey ?

— Leurs scones.

— En thé, Soan. En thé.

J'allai répliquer que oui, quand une masse apparut de nulle part dans le dos de mon ami. Je levai les yeux et la voix grave et sérieuse de Dan tonna :

— Nan, on sait tous qu'il n'a d'yeux que pour le Earl Grey. N'est-ce pas ?

Douglas leva précipitamment la tête, la tournant en même temps que Dan le contourna pour prendre la place à ma droite.

— Woh, tu m'as fait peur !

Dan tendit sa grande paluche et Doug la saisit sans une hésitation.

— Tu dois être Dan.

— En cher et en os.

— Douglas Taylor.

— Je m'en s'rais douté.

Je posai ma main sur l'épaule de Dan, le saluant de notre habituel « Hey » que Doug adorait user et abuser. Peu après, la clochette du salon tinta, et la plus belle des jeunes femmes de toute la ville illumina l'endroit. Je lui fis signe, et Lily vint prendre la place à ma droite, s'empressant de me serrer dans ses bras.

— Soan.

— On s'est vu hier. Je ne vais pas m'envoler.

— Oui mais tu m'as quand même manqué.

Elle finit par me relâcher et se tourna vers Douglas qui, bizarrement, n'avait pas pipé un mot.

— Bonjour. Je m'appelle Lily. Tu es Douglas, c'est ça ?

— Euh oui.

Il hocha la tête pour la saluer et ma princesse s'assit. Une conversation s'amorça après qu'une serveuse vint prendre notre commande, à l'exception de mon ami de Cambridge qui était anormalement silencieux.

— Ça va, Doug ?

— Oui.

— Tu dis rien.

— C'est vrai, tu n'as pas parlé depuis tout à l'heure, ajouta Lily avec bienveillance.

— Je suis juste... euhm... intimidé.

J'arquai les sourcils, un instant soufflé. Puis, je ne pus m'empêcher de rire, incrédule face à sa réponse même si sa tête m'indiquait qu'il était on ne peu plus sincère.

— Toi ? Intimidé ? Je sais que Dan est imposant mais quand même.

— Comment ça imposant ? Tu sous-entends quoi là ?

Je ris à la fausse susceptibilité de mon meilleur pote et fus un peu alarmé par l'expression que tirait Douglas.

— Eh, Dan est sympa.