Chapitre 15 - Partie 2

2.3K 217 4
                                    

Une fois arrivé, je payai le taxi et me dépêchai d'entrer dans l'immeuble. Mes vêtements étaient humides et je commençai à avoir sérieusement froid. Je montai jusqu'à l'appartement et le découvris déjà ouvert.

— C'est moi !

Les chaussures dans l'entrée m'indiquèrent qu'Owen était là, et Ach' soit encore à la fac, soit dans son propre appartement.

Mon analyse se confirma lorsque mon beau brun fit son apparition devant moi. Il m'attrapa par la taille, me sourit, et je l'embrassai bien plus profondément qu'un baiser de bonsoir. Il ne sembla pas s'en plaindre, me tenant plus près de lui.

— Bonsoir toi.

— Bonsoir toi aussi.

Je reposai mes lèvres sur les siennes, redécouvrant leur saveur dont je ne me lassai pas. Ce week-end, il n'était pas de garde au collège contrairement à Ach'. Mais il rentrait au moins ce soir pour passer la nuit avec nous. J'aurais préféré que l'on ait ce week-end pour nous trois, mais il avait fallu faire des compromis. Et avec ce que j'avais en tête, sacrifier un week-end était raisonnable. À condition que tout se passe comme je le souhaitais.

— Ach' t'a dit à quelle heure il rentrerait ?

— Je l'ai vu avant de partir. Il doit passer chercher quelques affaires chez lui.

— Il n'en a pas assez ici ?

— C'est que maintenant, nous sommes trois pour une seule armoire.

Je l'observai sourire malicieusement et secouai la tête quand il ricana. Avant de se détacher de moi, il me mit une claque aux fesses. J'en ouvris de grands yeux, ce qui fit éclater son rire cristallin.

— Va te doucher avant de tomber malade. Je vais préparer le dîner.

— Je préfèrerais attendre Ach'.

Son regard en dit long sur ce qu'il pensait. Je n'avais rien contre la nourriture d'Owen. Il cuisinait correctement. Mais il ne cuisinait pas aussi bien qu'Ach'. J'étais devenu accro à la nourriture française depuis que j'étais en couple avec eux. Je n'avais encore jamais mangé de vraie baguette, mais le pain qu'Ach' faisait parfois était vraiment bon ! Surtout avec ses plats en sauce. Il avait assez de doitée pour doser les épices à la perfection, un nez suffisamment fin pour les reconnaître sans étiquette. Il prenait le temps de tout faire lui-même, et parvenait à concocter des plats délicieux avec le frigo vide d'Owen. Ce que je n'aimais pas, il savait le transformer pour que je le mange. Il connaissait sur le bout des doigts les allergies d'Owen et ce que je ne digérais pas – ce qui faisait beaucoup de choses au bout du compte. Il faisait des miracles sans que je ne sache comment.

Il m'impressionnait.

— Va te doucher, me répéta Owen depuis la cuisine.

Je filai dans la salle de bains en éternuant. J'allais définitivement tomber malade. Il me fallut peu de temps pour me réchauffer sous l'eau brûlante du jet d'eau. Peu aussi pour en sortir, la peau rouge et le corps dégoulinant. Je me séchai vite et enfilai de quoi passer un vendredi soir tranquille entre amoureux.

J'allai sans bruit jusqu'à la cuisine où mon homme surveillait sa plaque de cuisson. Je passai mes bras autour de son ventre et posai mon menton sur son épaule, surveillant l'eau qui commençait à bouillir.

— Tu as passé une bonne journée ? me demanda Owen qui fit comme si mon étreinte ne le dérangeait pas pour cuisiner.

— J'aurais préféré éviter le cours de Monsieur Mitchell.

Miracles In December (Le Droit de Nous Aimer)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant