Chapitre 59 - Coeur abîmé

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Homme : Vous restez dans la chambre, on viendra vous chercher quand on aura besoin d'avoir le diner. interdiction de sortir (il caresse le visage d'Alia) ok bébé ?

Elle hoche la tête sagement comme elle le fait toujours pour ne froisser personne. Il sort sans vérouiller la porte derrière lui, je m'apprête à m'avachir dans le lit, enfin, sur le matelas plutot ! De près ou de loin ça n'a rien d'un lit douillet et accueillant. Alia me tire de mes pensées.

Alia : On sort ?

Moi: T'es sérieuse ? J'ai vraiment une mauvaise influence sur toi...

Alia: Je veux savoir ce qu'ils vont faire il faut qu'on sache 

Elle n'a pas besoin d'en dire plus pour me convaincre, il est vrais que je meurt également d'envie de savoir ce qui se trame en bas.

Moi : Aller c'est partis.

On ouvre délicatement la porte, personne dans le couloir... nous nous mettons a plat ventre vers les rembardes de l'escalier, d'ici on voit tout et on est protégées par l'obscurité.

Alia: Ca sent mauvais cette histoire je te le dit... j'en ai vu des trucs ici mais là... c'est différent, y'a trop de monde c'est pas normal... je sais pas ce qu'ils préparent mais... c'est pas normal.

Moi: Ici la normalité ça à aucune signification...

Mon stress redouble quand je me rend compte qu'Alia panique alors que visiblement elle en à vue des choses horribles ici. Je me demande vraiment de quoi il peut s'agir.

Moi: Respire, ça vas aller, on se tiens à carreau et ça vas aller. On jette un oeil et on se carapate avant qu'ils remontent.

Je ment. Je sent une catastrophe arriver.

Il n'y a que des hommes, l'Iranien s'adresse à toute son assemblée en arabe (forcément je ne comprend rien du tout), ils ont tous l'air excité et je sent vraiment que cette histoire vas mal tourner. On dirait une secte ça fait vraiment froid dans le dos.

Avec Alia on les observe sans un bruit et j'entend que sa respiration s'accélère.

Moi : Arrête tu vas nous faire remarquer! Respire plus doucement on dirait un petit chien qui reviens de sa promenade...

Elle ne réagis pas.

Moi : oh ... tu comprend ce qu'ils disent ??

Alia : Mon dieu...

Moi: Oh mon dieu ? C'est positif ou négatif ?

Alia : ... à partir de 30.000 la mineure... à partir de 15.000 les autres... pour une... vierge... on commence à... 50.000...

Moi : 30... 50... quoi... je comprend pas... je... alia ?

Alia: Regarde.

Je retourne ma tête et regarde en direction de la salle, une porte s'ouvre, la même porte d'où j'ai fait mon entrée quelques semaines auparavant... des filles entrent, de tout types, leur seul point commun est qu'elles ont toute un sac sur la tête... je commence à comprendre... certaines ont l'air d'être des adolescentes.... mon dieu.... 

C'est pas un trafic d'art... c'est un trafic d'êtres humains....

Je pose une main sur ma bouche pour m'éviter de crier. A ce moment... comme si il pouvait entendre ce que je pense... Ilias se tourne vers la pénombre et me fixe d'en bas, il sait que je suis là et ça l'excite que j'assiste à ça... il souris en coin tout en me regardant avant de tourner la tête.

Alia et moi regardons la scène... choquées... on est incapable de dire quoique ce soit... elles sont en ligne... ils rigolent tous, des rires de pervers, des rires de pédophiles.... de monstres.

La 1ère enchère est celle d'une ... vierge.... et Ilias enchéri bien évidemment... je suis terrorisé d'assiter à ça. Il m'étonne chaque jour un peu plus.

Alia : rentrons dans notre chambre...

Elle me tire par le bras et nous refermons la porte sans un bruit, sans un mot.

Moi : J'imaginais pas...

Alia : Il faut qu'on s'en aille Valentina il faut qu'on s'en aille on peux pas rester. C'est l'escalade de l'horreur ils trouveront toujours pire à faire.

Je lève la tête, elle à l'air d'avoir si peur... 

Moi : On vas s'en sortir.

Il se passe un moment avant que quelqu'un vienne nous chercher pour le diner. Nous descendons toute les 2 en silence et constatons que toutes les filles ont disparues, elles ont certainement été réparties dans leurs futures "maisons"... 

Deux autres filles sont dans la cuisines, inconnues au bataillons, j'aimerais leur parler mais elles ont l'air totalement perdues... choquées... j'imagine qu'elles ont été achetés par des hommes d'ici et qu'elles vont rester avec nous... Mieux vaut ne pas leur attirer des ennuies dès le 1er jours, alors je me tais.

Nous prenons chacune notre tour et entrons dans la grande salle, des tables sont disposées partout et ils sont tous déjà attablés à attendre, à rigoler, parler...  j'observe rapidement qu'il y à des hommes de tous ages, du plus jeune au plus vieux qui dépasse les 60 ans... c'est écoeurant....

Je sert à une table, puis une autre, toujours la tête baissée...

A coté de moi il y à une porte ouverte qui donne sur la Cour,  en son fond... le portail... ouvert... et sur le meuble à coté une arme... posée juste comme ça... il suffirait d'une minute, une toute petite minute et je pourrais m'enfuir là tout de suite... je regarde la porte, je regarde l'arme... Alia une table plus loin capte ce qu'il ce passe et me fait signe non de la tête.... au même moment quelqu'un attrape mon poignet.

Homme: Et celle là on l'a pas vu aux enchères, à combien tu me l'a fait Imran hein , 20? 15? elle est bien abimé regarde, aller 15 et je t'en débarasse.

Il souris de toutes ses dents, dont une en or sur le devant, j'essaye de l'imaginer habiller en pirate, il à des airs de vieux pirate ayant un peu trop forcé sur le rhum. Ilias qui intervient depuis l'autre table me sort de ma pensée.

Ilias : Elle est pas à vendre celle-là 

Il me retiens le poignet toujours fermement et me fixe dans les yeux.

Homme : Aller fait un effort je vais bien m'en occuper tu me connais maintenant.

Ilias observe la scène et dans son regard je vois bien qu'il est plus qu'agacé. 

Ilias : Je l'ai déjà déviergé elle reste ici.

Homme : mhhh.... ça devait être délicieux... smahli.

Ilias : une tigresse. 

Homm : c'est meilleur quand elles résistent...

Ils se sourient tous les deux, content d'accorder leurs pensées perverses.

Je reprend mon plateau sur le champ et retourne tant bien que mal à la cuisine... Alia me suit de près.

TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Where stories live. Discover now