TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.

Partie 57 - Alia

D'aussi loin que je me souvienne ma vie n'était pas franchement partie pour ressembler à ça, j'aspirais à un avenir serein avec ma mère à Paris, nos soirées sushi-film, finir mes études, aller à l'université avec mes copines sans doute, sortir au ciné, faire les boutiques en toute insouciance, sans regarder par dessus mon épaule toutes les 5 min... voyager avec ma mère... en Italie, en Inde, aux États Unis... gouter tous les plats, toutes les épices, apprendre les langues, les dialecte. 

Cela fait très longtemps à vrais dire que je n'ai pas repensé à tout ça, j'imagine que mon cerveau essaye de faire abstraction de toutes les pensées qui pourraient me faire autant de bien que de mal... Je me demande en fait qu'elle aurait été ma vie si tout cela n'était jamais arrivé , je veux dire , si maman n'était pas morte déjà ... je n'aurait jamais connu toutes ces souffrances ! C'est sûr et certain, comment est ce que ça aurait pu arriver ? Est-ce que j'aurais tout de même finis par rencontrer cette partie de ma famille ?  Aymen ne serait probablement pas mort, il n'aurait pas essayé de se battre pour moi comme il ne m'aurait jamais rencontré... rayan ne serait pas dans le coma... je n'aurait pas été ... kidnappée ... violée ... mariée ... puis je ne serait pas ... ici ... a des milliers de kilomètres de la seule "famille" qu'il me reste ... 

Une larme coule.. voilà pourquoi je ne pense jamais au passé, ça ne fait qu'attiser la tristesse.

L'aube passe par la fenêtre lorsque je suis réveillé par le bruit de la porte qui s'ouvre, je sursaute et m'assieds dans le lit, j'ai étonnamment bien dormis... un long sommeil.

La fille à côté de moi me dit « aller habille toi et viens avec moi on vas préparer le déjeuner » je m'exécute et enfile une sorte de robe rose poudrée posée au bout de mon lit, j'attache mes cheveux en une tresse.

Avant d'aller à la cuisine la fille me guide vers une petite salle de bain à côté de notre « chambre ». Nous nous nettoyons le visage et je découvre qu'il y a une brosse à dent neuve dans un gobelet , je la prend et brosse mes dents, j'ai l'impression qu'ils ont pensés à tout! Lit Vêtements Brosse a dent... comme si mon séjour aller perdurer dans le temps...

Une fois à la cuisine elle m'explique très calmement où se trouve tout ce dont j'ai besoin pour préparer le déjeuner.

Moi : Tout le monde mange la même chose ?

Fille : Non, chacune d'entre nous doit s'occuper de chacun des hommes ici  lorsqu'il à besoin de quelque chose et apporter le petit déjeuner au salon ou dans la chambre. 

Moi : Chacun des hommes ?

Fille : Oui normalement il y a plus de monde ici mais là ils sont tous parti régler différentes affaires notamment en Colombie, mais ils vont bientôt revenir.

Je m'apprête à répondre quand elle me tend un papier.

Fille : Arrête de parler . Là c'est ce que tu doit préparer pour le tiens.

Moi : pour le miens quoi ?

Fille : Pour ton homme! Ilias! Oh aller active toi un peu tu me fait prendre du retard.

Dit donc... elle prend ça vraiment à coeur. Je regarde le papier qu'elle me tend, il est écrit « Ilias » avec tout ce qu'il prend au petit déjeuner. 

Moi : Si tu parle du taré qui me retient ici contre ma volonté , moi j'appellerais pas ça « un homme » mais plus une « salope ».

Je m'interromps net en entendant un bruit derrière moi. L'iranien est la, il regarde la fille et claque des doigts.

Iranien : Toi apporte le déjeuner dans le salon.

Elle prend son plateau et part dans le salon, lui reste là à me regarder, il me fait vraiment flipper, donc je baisse la tête, il s'approche.

Iranien : C'est délicieux de t'avoir à mon service. Apporte dans le salon et dépêche toi.

Je passe devant lui à mon tour et je le sent me fixer, un frisson me parcours ...

Lorsque j'arrive au salon Biensur l'autre gros porc est assis sur le canapé

Ilias : Bonjour Valentina, comment vas tu en cette nouvelle journée ?

Moi : Ca irait mieux si tu était mort ☺️.

Ilias : Prend pas tes rêves pour des réalités petasse.

Je pose le plateau devant lui en lui jetant presque ce qui fait renverser la tasse contenant son - café au lait avec un demie sucre - et il me lance un regard noir, il saisi mon poignet.

Ilias : Tu vas apprendre le respect.

Je m'apprête à répondre quand la porte d'entrée claque derrière moi, un des hommes que j'ai vu à mon arrivée et ce batard de Younès s'approchent de la où nous nous trouvons.

Younès : C'est bon elles sont arrivés.

L'iranien est assis et mange, il regarde à peine ses hommes

Iranien : Laisse les mariner un peu au sous sol on les fera monter ce soir.

La fille et moi on se regarde en se demandant de quoi ils parlent ???

Younes hoche la tête et s'en vas avec l'autre homme, il ne m'adresse pas même un regard, à quelpoint on peut être un traite comme ca ? Ilias est peut être une ordure, mais au moins il l'assume fièrement.

Ilias : Et vous 2 vous attendez quoi? Aller dégagez.

Plus tard en toute fin de journée.

Je suis avec la fille dans notre chambre, elle sort de sa douche et démêle ses long cheveux avec douceur, je me racle la gorge et tente d'engager la discussion...

Moi : Je m'appelle Valentina et toi ?

Elle me regarde et lève les yeux au ciel.

Moi : Quoi ?

Fille : L'autre fille d'avant elle était comme toi, elle posait trop de question et elle est morte. 

Moi : Elle est morte en te demandant ton prénom ?

Elle baisse la tête..

Moi : Ecoute, on est toute les 2 ici et pas de notre plein gré, je te demande pas de désobéir avec moi mais je pense que se soutenir mutuellement ça pourrait nous être bénéfique... il faut qu'on soit des alliés ici pas des ennemies... tout ça c'est déjà suffisamment difficile mais à 2 ça pourrait peut être être un peu plus supportable...

Elle garde la tête baissé mais ne me répond pas, ok, je n'insiste pas... tant pis, je serait ma propre alliée. Je me couche sur le coté et ferme mes paupières, je commence à tomber de fatigue lorsque je l'entend.

Fille : je m'appelle Alia.

A ce moment je comprend que je ne suit plus toute seule et je m'endort.