Chapitre 63 - La conquête de Palerme

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Téhéran, Iran ☫.

Dans la peau de Salah.

 📱 Salah : pour le moment je te laisse gérer  le marché de Palerme mais avise toi de me décevoir et tu regrettera le jour de ta naissance, je me controle beaucoup trop au vues de ton incompétence.

Je raccroche et met mon iphone dans ma poche, ce putain de business me laisse à peine le temps de me concentrer sur mon vrais but..

J'ai enfin attrapé le meilleur revendeur de cocaïne d'Italie et autant dire que maintenant j'ai plus un seul instant de répit, c'est l'opération d'exportation la plus grosse de l'année et je me dois d'assurer pour que tout se passe bien et sans encombres,  mais si Valentina voyait ça... elle me tuerait.  Le temps nous à tous changé, ma version actuelle n'est pas la meilleure mais c'est celle qui me vide l'esprit, qui me permet d'avancer. On s'adapte. Mais me reconnaitrait-elle seulement ?

Je me crispe d'avance en sentant mon iPhone vibrer dans mon jean et encore plus en lisant le sms que je viens de recevoir tout droit depuis Palerme.

 📱 : la tua cocaina è una merda (ta cocaïne c'est de la merde)

Putain ! Je regarde par la fenêtre du building, d'ici tout paraît minuscule, malheureusement pas comme mes putains de tourments.

Moi : Putain d'incapables!

Je respire profondément en tentant de contenir mes envies de meurtres. Ces italiens....

Une voix me sort de mes pensées. 

"Qu'est ce qu'il se passe"

Moi : Palerme c'est de la merde Rayan.

Je l'observe du coin de l'oeil, son regard est rivé à son iPhone il lève sa tête et se dirige vers moi, il boite mais au moins il est bien vivant et sa présence physique est indispensable à ce que notre empire ne s'écroule pas davantage.

Rayan : On dit "mierda", vas falloir te mettre à l'Italien.

Je rigole mais mon esprit divague pour tenter de trouver un plan B pour refourguer cette "mierda" au premier trou du cul qui sera prêt à y laisser un bon billet. En attendant prochain arrêt : l'Italie.

🛬 Jet Privé Alitalia.

Dans la peau de Rayan.

Ca fait 30 minutes que j'attend que ce putain d'avion décolle et je m'efforce de soutenir la voix intérieure qui me dit que Valentina est près d'ici et plonge mon regard dans celui de Salah. De l'autre coté de la rangé, il avale d'une traite un verre de Wisky servi par une des hotesses. 

Salah: Non.

Moi : Tu sais même pas ce que j'allais te dire

Salah : Elle est pas ici, je le sentirais si c'étais le cas.

J'analyse son visage, il est clairement dans le dénis, et trop occupé par les affaires de Palerme, et ça ça commence à m'agaçer furieusement.

Je tourne ma tête vers le hublot, j'ai laissé 2 gars ici, au moins ils continueront à chercher pour nous. C'est malheureux mais on peux pas se noyer sans savoir où chercher, l'Iran est trop vaste et on à un putain d'empire à gérer, ça nous laisse pas 1 minute de répit. Mais moi j'en suis sur, elle est quelque part ici, chez ce fils de pute d'Iranien.

J'ignore la douleur lancinante dans mes côtes et me cale au fond de mon fauteuil, non, il me faut un antidouleur je vais faire exploser ce putain de jet si je dois supporter la douleur pendant 8h.

Je claque des doigts et l'hotesse qui servait le verre de Salah 3 minutes auparavant se penche maintenant devant moi pour me demander si j'ai besoin de quelque chose, j'ai son gros cul en visuel, je dois dire que ça me déplait pas du tout et elle comprend ce dont j'ai besoin, et envie... Elle se retourne avec sa petite robe moulante sur ses cuisses et me souris, j'attrape sa main et la fait s'assoir sur mes genoux, j'entend Salah qui rigole.

Salah : Tu devrais arrêter de penser avec ta bite

Moi : C'est mon anti douleur pour le voyage tu peux pas comprendre

Salah : J'comprend surtout que t'a repris du service à tous les niveaux

Je lui adresse un clin d'oeil et me dirige vers l'arrière de l'avion avec cette petasse.

Palerme, Italie. 8 heures plus tard.

Dans la peau de Salah.

Moi : 700k pour une cargaison à 1 millions c'est une occasion en or.

Il fait au moins 40 degrès dans ce petit bar clandestin dans l'une des rues de Palerme et le voyage m'a déjà fatigué, mais ce connard me regarde et fait semblant de ne pas me comprendre. Putain. Je me concentre sur sa tête d'abrutis, j'attrape un paquet de cocaïne et lui envoi, bizarrement ce fils de pute se met soudainement à parler la même langue que moi.

Moi : Ca c'est cadeau de la maison.

Un large sourire se dessine sur son visage rond laissant apparaître une dent en or.

Gennero : è perfetto amico mio (c'est parfait mon ami).

Un sourire malsain se dessine cette fois sur le visage de Rayan de l'autre coté, le soulagement d'avoir pu refourguer cette merde sans trop de perte, j'imagine. Gennero (notre interlocuteur Italien) doit faire la moitié de ma taille, ventripotant, chemise noire ouverte avec une grosse chaine en or qui trône au milieu de ses poils gris, il à du en voir dans toute sa vie et ses quelques cicatrices ne laissent pas penser le contraire. Il est l'un des plus gros revendeur sur tout le continent Italien et tellement amoureux de la coke qu'il s'en tape pas mal de savoir si elle est bonne ou pas, tant qu'elle défonce, tant qu'elle se revend.

Il claque des doigts et un mec (son bras droit sans doute) s'approche avec un sac en cuire noir, il le tend à Rayan qui n'hésite pas 1 seconde avant de l'ouvrir et commencer à compter les billets, son regard jubile, le contact des billets provoque toujours ce genre de réactions.

Rayan : Aller on rentre à la casa.

C'est clair, je me ferait pas prier pour rentrer, avoir enduré 8h d'avion à entendre Rayan ce taper cette pute d'hotesse pour rester 1h30 sur place, ça c'est de la torture. 

Moi : J'sais pas si j'aurais la force d'endurer un 2ème vol avec toi en chaleur 

Il rigole et me sourit, un sourire fier.

Rayan : Je suis de retour que veux-tu , j'ai du temps à rattraper bg. Et cette fois y'a qu'1h30 de vol jusqu'a Bastia, t'aura qu'à  mettre des bouchons d'oreilles...

Je m'apprête à répondre quand je sent mon iPhone vibrer, je regarde l'écran, 7 appels manqué et 1 sms. Je le lit. Le téléphone manque de tomber de mes mains et s'écraser au sol. Rayan me regarde impatient d'entendre le contenu dudit sms.

Moi : On retourne à Téhéran. Elle est là bas.







TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Where stories live. Discover now