Chapitre 70 - Un nouveau jour.

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Palerme, Italie.

Je suis réveillée par une des branches du citronnier qui gratte à la fenêtre de ma chambre avec la douce brise de l'été. Je l'entre ouvre pour faire passer un peu d'air et prend une bouffée à pleins poumons. Mhhh... je prend quelques minutes pour apprécier la vue sur la piscine et les transat parfaitements alignés, légèrement assombris par les rangés d'oliviers et citronniers. J'apperçois en contre bas que le petit déjeuné à déjà été dressé, je m'empresse d'enfiler un léger peignoir et ma petite paire de claquettes Hermès Oran bleue ciel offerte par Rayan et qui fera parfaitement ressortir mon nouveau bronzage. J'ai une faim de loup, mes soucis sont encore tout proches dans ma tête mais je me sent si bien et en sécurité ici que je pense réussir à oublier plus vite que je ne l'aurait cru.

J'attrape une tasse de thé sur la table, tout est parfaitement disposé sur un plateau, du raisin, du melon, de la pasthèque, 2 sortes de thés différents et des toast déjà grillés qui n'attendent plus qu'une tranche de saumon et de l'avocat pour être dégustés. Royal ! Je ne pense pas me lasser de ces matins un jour... un bip sur mon iPhone 12 flambant neuf me fait sortir de ma plénitude.

Rayan : Comment vas la plus belle

Je rougis de bonheur avant de tapoter sobrement ma réponse sur l'écran.

Moi : Ca vas, un jour de plus au paradis  😘

Je pose mon iPhone sur la table et part en direction de la maison pour prendre une bonne douche vivifiante avant de commencer cette nouvelle journée. Détour par l'entrée pour vérifier que l'alarme de sécurité est bien activée, parfait.


Naples, Italie.

Au même moment dans la peau de Rayan.

Je repose mon iPhone sans avoir le temps de lui répondre.

Giovanni : Hai capito ? Gli hanno sparato (tu as compris ? il s'est fait tirer dessus).

Moi : Si, si ho capito la terza volta che me l'hai detto (oui, oui j'ai compris la troisième fois que tu me l'as dit).

Je plante mes yeux dans ceux de ce gros lard. Mêmes ses yeux vitreux suitent la graisse.

Moi : Ma... non me ne frega un cazzo (mais... j'en ai rien à foutre), quello che voglio sono i miei fottuti soldi (ce que je veux c'est mon putain de fric).

Ce connard me regarde toujours l'air ébahi comme si un putain de dragon venait de traverser la pièce. Je sort mon beretta et vise sa paire de couille.

Moi : Là on vas parler la même langue, et je vais arrêter de me fatiguer à te parler en italien puisque de toute évidence dans n'importe qu'elle langue tu est toujours un pauvre trou du cul dénué de connaissance.

Il gratte son crâne dégarnis avec ses gros doigts poilus 1 minutes avant de lâcher un "Va bene" (d'accord) avec un sourire presque trop large pour être sincère. Je soupire désespéré.

Moi : chiaro (dégage).

Je me gratte la tête à mon tour et m'écroule dans mon fauteuil ce qui a pour effet de renverser ma cannette de Coca sur la table, ma chemise est complètement tachée, putain. J'attrape mon iPhone pour l'essuyer et constate plusieurs appels manqués. Salah. Et j'ai aucune putain d'envie de lui répondre. Je veux juste régler ce problème de merde et rentrer à Palerme, ça me brise les couilles de gérer toute cette merde, faut que je trouve un bras droit pour se salir à ma place, ces connards d'Italiens comprennent rien aux chiffres sauf quand il s'agit de compter le nombre de puta dans un quartier, et encore, une fois sur deux ils se trompent.

TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant