TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.

Chapitre 60 - J'voulais le monde, viens l'prendre avec moi

Nous continuons le service dans le plus grand silence en faisant abstractions des regards lourds. Lorsque vient le moment du thé nous débarassons les tables, il n'y a presque plus personnes, les plus gros pervers d'entres eux, trop impatient de rentrer tester la nouvelle marchandise, sont déjà rentrés. Dont le pirate, à mon plus grand soulagement. Je regarde en direction de la porte ouverte de tout à l'heure et constate qu'elle est désormais close... dommage. J'entend juste à coté Ilias qui se vante de son enchère réussite, ça me dégoute.

Ilias : Je sent qu'on vas tous passer une bonne nuit nan ?

Ils rigolent tous à gorge déployée.

Nacim : Toi tu part quand mon reuf là 

Ilias : Je sais pas, demain, inchallah. Tu sais comment c'est ici, pas facile tous les jours.

Intérieurement je me dit "où qu'il aille Dieu merci il s'en vas".

Nacim : Oh ça y est le fatigué... trouve toi une bonne motivation pour reprendre des forces.

Je sent qu'ils me regardent et décide donc de partir en direction de la cuisine avant de me faire interpeller. Je traine les pieds en retournant auprès de lui.

Ilias : Valentina ! Viens là

Merde. Je me tourne doucement et m'approche tête baissée.

Ilias : Viens t'assoir (il décale son fauteuil doucement et me fait signe de m'assoir sur ses genoux).

Moi : Non merci (je chuchote à peine)

Ilias : Me contrarie pas ...

Moi : J'ai dit non merci.

Il se tourne vers son pote

Ilias  : Tu comprend pourquoi j'suis fatigué ? elle plie pas.

Ali : Fait la plier de force.

Ils se parlent comme si j'étais pas là. Nacim appelle une des filles qui est arrivé tout à l'heure, elle arrive directement. Elle porte une robe noir, assez courte. Je suis même pas sure qu'elle le comprenne.

Nacim : Embrasse moi

Elle hésite à peine une seconde, s'agenouille pour se mettre à sa hauteur et commence à l'embrasser, il tiens sa tête... je suis debout à coté, je n'ose pas imaginer à quel point elle à peur pour s'exécuter aussi vite... Ca me dégoute furieusement d'assister.

Il l'attrape par le cou et la fait basculer sur ses genoux, ils s'embrassent toujours, il commence à la caresser et je sent que la tension monte clairement.... je regarde ce connard d'Ilias qui sourit comme à son d'habitude... comme si c'était une situation normale...

Nacim : Tu voit c'est pas compliqué

Nacim me pointe du doigt, Philippe Patek au poignet, il à l'air plus vieux qu'ilias.

Nacim : Toi ! T'a de la chance de pas être tombé sur moi tu serait entrain de me sucer devant tous le monde pour avoir osé m'dire non.

Je le  lache pas du regard, il a l'air encore plus taré qu'Ilias, mais la violence de ses paroles me choque. Ilias voit ma gêne. Et intervient, pour une fois, dans mon sens.

Ilias (il me regarde et claque des doigts) : Dégage.

Je lache un "avec plaisir" sans me controler et me retourne pour partir en esperant qu'ils ont pas entendu... mais je crois malheureusement que si. 

Nacim : tu voit CA c'est inacceptable. 

Je marche doucement en direction de la cuisine et me retourne, Ilias me fusille du regard, ok là c'est sur, ils ont entendu, je le voit se lever et Nacim sourit en se calant dans son fauteuil pour admirer la scène.

Nacim : ça c'est mon gars

Je change de trajectoire et accèlère le pas en direction de l'étage.... tant pis pour  la vaisselle! Presque arrivée en haut j'entend ses pas se rapprocher, lourds, énervés. 

Ilias: VIENS ICI !

Je me dépêche de rentrer dans la 1ère pièce la plus proche sur ma droite, et essaye de m'enfermer, il pousse la porte violemment mais je resiste du plus que je peux, je bloque la porte en espérant qu'il se fatigue avant moi et qu'il abandonne, autant vous dire que ce n'est pas le cas. Le coup de pied qu'il met dans la porte me propulse sur le sol. Il rentre dans la pièce et me tire par la jambe, il attrape mes bras me relève et me plaque sur un mur, mes mains sont dans mon dos, il les tiens et ainsi je ne peux pas bouger.

Ilias: C'est ça que tu cherches, c'est ça que tu veux, j'le voit c'est ça que tu veux !

Je ferme les yeux en pensant qu'il me lachera et qu'il me laisse tranquille.

Ilias : Tu continue, tu ose me manquer de respect  et devant tous le monde maintenant ! J'suis trop gentil avec toi, j'suis trop gentil avec toi.

Il respire fort et commence à relâcher son etreinte en me lachant finalement... il s'approche de la porte et je l'entend répéter ce que j'ai osé dire il y a 5 minutes... "avec plaisir" il rigole, mais un faux rire, un rire nerveux... il s'arrête et se retourne vers moi. Il est différent de d'habitude, aucune once de retenue dans ses yeux, il à l'air.. résigné. 

Ilias : " Avec plaisir".

Son regard change maintenant, il s'approche de la porte et la ferme à clés.