VII - Ce n'est pas mon genre de mec

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Léna

Voilà, nous y sommes ! Notre avenir se joue aujourd'hui. Maintenant que je suis chez Anton à tout installer, l'angoisse qu'avait Irina hier soir est en train de me submerger à mon tour. Mais pourquoi a-t-on accepté de faire ça ?

— Léna ! Tu es là ? me demande Irina.

— Hein ? Euh, oui, j'étais en train de réfléchir.

— Ce n'est plus le moment. Il faut qu'on termine de tout installer avant d'aller ensuite nous préparer.

— Ok, j'arrive.

Je suis ma cousine afin de terminer l'installation du buffet, quand Marina arrive vers nous.

— Léna ! Irina ! Comment allez-vous ?

— Marina ! Tu es magnifique ! Alors prêtes à devenir officiellement la petite amie du célèbre Anton Demidov ? demande Irina.

— J'angoisse ! Je crois que mon frère l'a découvert et j'ai peur de sa réaction.

— Qu'est-ce qui te fait dire qu'il l'a découvert ?

— Hier soir, il m'a appelé pour me proposer de venir avec lui. J'ai refusé, prétextant des courses à faire avant de venir, mais à sa façon d'insister, j'ai senti qu'il voulait me faire dire quelque chose. Je suis sûre qu'il sait pour Anton et moi, dit-elle en triturant ses doigts.

— Et au fait, comment Anton va-t-il te présenter ? l'interrogé-je.

— Il va attendre le moment où nous porterons un toast, pour me présenter et annoncer nos fiançailles.

— Attends ! Vous êtes fiancés ? s'exclame Irina.

— Oui, il m'a demandé de l'épouser hier soir et j'ai dit oui, nous annonce-t-elle, avec un magnifique sourire.

— Waouh ! Toutes nos félicitations, future Madame Demidov ! lui dis-je. Écoute, je suis certaine que tu n'as pas de soucis à te faire, ton frère va voir qu'Anton est dingue de toi, et que vous serez heureux ensemble. Je suis sûre qu'il ne veut que ton bonheur et en te regardant, on ne voit que ça.

— Merci Léna. J'aimerais être aussi sûre que toi. Enfin, de toute façon, j'aime Anton et ce n'est pas lui qui va décider de ma vie, après tout j'ai vingt-cinq ans !

— Voilà, la Marina qu'on connaît ! s'exclame Irina. Allez, va retrouver ton fiancé, pendant qu'on finit de tout installer. On se retrouve tout à l'heure.

— Je vous adore les filles ! Et aujourd'hui, vous allez cartonner !

Marina est repartie avec le sourire. Je suis si contente pour elle. Elle semble enfin en paix après tous les tourments de la séparation de ses parents. Je sais qu'elle en veut beaucoup à son père et ne nous a jamais dit ce qu'il s'était passé, mais cela lui a longtemps causé du chagrin. J'espère qu'Anton saura lui redonner la paix intérieure qui lui a fait défaut durant tant d'années. Bon, allez, maintenant, il faut qu'on termine notre travail, sinon les invités vont arriver et rien ne sera prêt.

Et voilà, tout est installé ! Désormais impossible de faire machine arrière. On peut apercevoir les premiers invités qui arrivent. Anton est là pour les accueillir en tenue décontractée. Il semble un peu stressé également. Pour le moment, nous n'avons pas revu Marina, je suppose qu'elle attend qu'il y ait un peu plus de monde pour se montrer. Je regarde tous ces gens qui déambulent dans la salle, ils semblent tous si parfaits. Je me dis que je ne pourrais jamais me faire à ce monde. Ils semblent tous se juger entre eux, à l'affût de la moindre petite faute de style ou de goût.

— Léna, arrête de regarder les invités comme ça.

— Qu'est-ce qu'il a mon regard ?

— Eh bien, si on ne te connaît pas, on a l'impression qu'ils t'insupportent.

Killer's eyesWhere stories live. Discover now