XXI - Tu dégages d'ici !

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Alexander

J'ouvre difficilement les yeux après une nuit des plus étranges. Mon plaisir en solitaire d'hier soir, n'a pas complètement enfoui mon désir pour la belle Léna. Alors s'endormir avec une érection, n'est pas la chose la plus agréable. Mais je ne voulais pas reproduire ce qu'il s'est passé sous la douche. Mes rêves ont été ponctués de corps à corps délicieux avec la belle blonde, et mes draps en ont fait les frais. Et ma trique de ce matin n'est pas seulement dûe à ce réflexe mécanique masculin. Cette fois, la douche sera glacée. Mais avant, j'ai besoin d'un bon café.

J'attrape mon bas de jogging et enfile un t-shirt à la hâte avant de descendre. Vu l'heure qu'il est, à peine neuf heures, je ne devrais pas croiser Léna. Je frotte mon visage entre mes mains et entre dans la cuisine. Je lève la tête en entendant du bruit. Elle est là, de dos, plus belle que jamais. Ses cheveux détachés cascadent le long de sa colonne. Un pull extra-large descend jusqu'à ses cuisses, et l'encolure, assez large, laisse apparaître une épaule nue. A ses pieds, de grosses chaussettes duveteuses. Bordel, est-ce qu'elle a quelque chose sous ce pull ?

Elle se retourne et sursaute en me voyant, laissant tomber son mug.

— Merde ! s'écrie-t-elle en regardant son breuvage noir au sol.

— Ne bouge pas, dis-je en m'avançant vers elle.

Il y a des morceaux partout autour d'elle. J'ouvre un placard et attrape un balai pour nettoyer le sol à ses pieds. A l'aide d'une éponge, j'essuie ensuite le café. Ne regarde pas ses jambes ! Mais mes yeux n'en font qu'à leur tête, et osent un regard vers Léna, réveillant une nouvelle fois mon désir pour elle.

— Tu veux que je t'aide ?

À soulager mon érection ? Avec plaisir. Mais je ne peux pas lui répondre ça.

— Non, ça va aller, dis-je en baissant mes yeux sur mon éponge noircie de café.

Je termine de nettoyer le sol et Léna se tourne pour attraper deux nouveaux mugs.

— Je suis maladroite, quand je n'ai pas pris mon premier café, me précise-t-elle.

— J'aurais dû dire que j'étais là, pour ne pas te surprendre.

Elle hausse les épaules et glisse les mugs sous la cafetière. Elle est à proximité et je n'ai qu'une envie, passer mon bras autour de sa taille pour la ramener à moi. Mais à la place, je me détourne, récupère ce qu'il faut pour prendre un petit-déjeuner, et m'installe sur un tabouret pour essayer de masquer ce qu'il se passe dans mon jogging. Ne portant rien dessous, ma queue est libre de montrer son plaisir de voir Léna devant moi. Et je ne suis pas certain que celle-ci apprécierait de voir ce qu'elle me fait ressentir.

— Bien dormi ? me demande-t-elle en posant un mug devant moi avant de s'asseoir.

— Oui, mens-je. Tu t'es levée de bonne heure ?

— Oui, mais ne dit rien à Irina. Je veux me défouler un peu sur le tapis de course avant de préparer le repas.

Ne pas l'imaginer en tenue de sport moulante dans ma salle de sport ! Trop tard.

— Joli programme, dis-je après avoir bu une gorgée de café. Je vais sûrement répondre à quelques mails, dans mon cas.

Au moins ça me permettra de me tenir éloigner de la salle de sport et de son corps de rêve, moulé dans une tenue sexy et ruisselant de sueur. Je ferme les yeux pour tenter de chasser cette image.

— Tout va bien ? m'interroge Léna.

— Oui, juste un peu de fatigue, de ne pas avoir assez dormi.

Killer's eyesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant