XXV - Bordel, tu es une diablesse !

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Alexander

Tandis que j'aligne les longueurs je repense à cette matinée des plus folles. Déjà, notre réveil dans les bras l'un de l'autre. Je ne voulais pas la lâcher, tellement je me sentais bien. D'ailleurs, elle a bien dû sentir une partie de mon corps qui se réjouissait de cette promiscuité. Je n'ai même pas réussi à me retenir de l'embrasser dans le cou. Ensuite, j'ai préféré prendre une douche avant de descendre, pensant la laisser tranquille pendant qu'elle prendrait son petit-déjeuner. Mais voilà, nous avons eu la même idée. Et nous nous sommes retrouvés dans la cuisine, laissant crépiter entre nous une sacrée tension.

Quand je l'ai vu se décomposer lors de notre discussion, j'ai fait ce qui me semblait le plus naturel. Me lever pour la rassurer. Et j'ai été à deux doigts de l'embrasser. Est-ce que j'ai pesté intérieurement contre sa cousine ? Oui, et je le fais encore. J'avais tellement envie de goûter ses lèvres qui ne s'éloignaient pas des miennes. Je l'ai laissé à sa discussion, en filant dans ma chambre afin de me changer pour aller nager. J'avais besoin de me rafraîchir. Et depuis trente minutes que je nage, mes pensées sont toujours tournées vers la belle blonde.

Mais il semblerait qu'elle aussi ait eu envie de nager. Je l'aperçois à l'entrée de la pièce, comme figée. Peut-être ne s'attendait-elle pas à me trouver là ? Je m'arrête au bout du bassin qui est près d'elle et m'accoude au bord.

— Le bassin est assez grand pour nous deux, si tu veux nager.

Tiens, elle vient de percuter que je l'avais repéré. Bordel, j'adore voir ses joues se colorer.

— Je ne voudrais pas te déranger, hésite-elle.

— Allez, viens nager au lieu de dire des conneries !

Elle entre dans la pièce et se dirige vers un transat pour y laisser tomber sa serviette et après de trop longues secondes à mon goût, son peignoir. A l'opposé d'elle, je l'observe pénétrer dans le bassin. Quand elle commence à se lancer dans sa première longueur, je me remets en route. Nous nageons ainsi un petit moment, captant le regard de l'autre à chaque fois que nous nous croisons. Et putain, j'en veux plus. Tant pis si je dois me prendre un énorme vent ou même une gifle, mais je veux tenter quelque chose. Je ne tiens plus. Alors que nous venons de nous croiser une nouvelle fois, je m'arrête au milieu du bassin et me tourne vers elle. Là où je suis, j'ai pied, et peut donc l'attendre tranquillement.

Elle ne m'a pas encore vu, jusqu'à ce qu'elle se rende compte de ma présence. Elle s'arrête à quelques mètres, et tente de garder l'équilibre en secouant ses jambes et ses bras. Je l'observe, humidifie mes lèvres avant de me mordre l'inférieure. Comme elle ne bouge pas pour me contourner, j'avance vers elle. Son gris devient plus sombre, ses pupilles se dilatent légèrement. Les miennes ne doivent pas être mieux. La tension qui existe entre nous ne demande qu'à exploser. Lorsque je suis à quelques centimètres de Léna, je tends mon bras et le passe autour de sa taille, avant de la rapprocher de moi.

Ses jambes viennent naturellement s'enrouler autour de ma taille, ses mains se posent sur mes épaules pour finir de se stabiliser. De ma main de libre, j'enlève une mèche de cheveux qui s'est collée sur son visage et la passe derrière son oreille. Je peux sentir son souffle s'accélérer, certainement au même rythme que le mien. Je resserre ma prise sur sa taille, ne lui cachant rien de mon désir pour elle. Cette fois-ci, pas de téléphone pour nous déranger. Ma main toujours sur son visage, j'approche ma bouche de la sienne. Nos yeux toujours ancrés, je veux qu'elle voit ce qu'elle me fait ressentir. Lorsque mes lèvres ne sont qu'à quelques millimètres des siennes, je me stoppe, pour m'assurer que c'est aussi ce qu'elle souhaite.

Je ne sais pas qui de nous deux franchit la limite, mais lorsque nos bouches se scellent enfin, je ne peux retenir un gémissement de plaisir. Nos lèvres se découvrent doucement avant d'en vouloir plus. Rapidement, nos langues entrent dans cette danse aquatique pour un ballet des plus sensuels. Ma main glisse derrière sa nuque pour approfondir notre baiser, tandis que les siennes viennent mettre le désordre dans mes cheveux. Bordel, maintenant que j'y ai goûté, je ne pourrais plus m'en passer. Notre baiser se fait parfois tendre, parfois violent. Comme si nous ne savions pas dans quelle direction aller. Nous prenons juste le temps de reprendre notre respiration, avant de repartir dans des baisers enflammés.

Killer's eyesWhere stories live. Discover now