08. Foutaises

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Ezra


Rentré à New York, mon cher père m'avait invité à prendre un cigare chez lui. Un cigare était surtout une façon de me dire " tu vas perdre tes couilles face à moi" sans que personne ne puisse déchiffrer ce secret entre nous. 

Malheureusement, l'époque où je me faisais maltraiter par Hector est résolue. Depuis que mon petit frère avait pris les commandes pour me protéger. 

Quitter Cuba, en était son premier objectif. Je ne sais pas de quelle façon il s'y était pris pour me faire sortir de la merde, mais il avait réussi. Je n'avais posé aucune question comme il me l'avait demandé.

De retour à mon bureau, je regardais les informations que mes hommes étaient chargées de me ramener sur la menace qui portait sur mon gang. J'étais déjà assez en panne d'idée avec mon joint d'une main et mon verre de vodka pour ne rien changer dans l'autre. 

S'il existait un dieu de la vodka dans cette vie, qu'il me donne toutes les solutions possibles pour ne pas me tirer une balle dans le crâne avant la fin de cette mascarade.

Ce fils de pute pensait sincèrement s'en sortir et détruire ce que ma famille a construit en un siècle ?

Laissez-moi rire... 

Je suis Ezra Diaz, et personne encore n'avait tenté de prendre le contrôle sur mon réseau. Ça pouvait être n'importe qui. 

Quelqu'un qui connaît bien mon caractère, ou quelqu'un qui n'avait jamais entendu parler de moi jusqu'à présent. 

Pas de soucis, je réserve le même sort pour tout le monde. C'est plus marrant que de faire des préférences. Quelle que soit la personne, je n'attendais rien d'autre que d'assouvir ma vengeance. Si ce petit jeu semblait amusé quelqu'un, il ne m'déplaisait pas moins.

On verra qui rira le dernier. Bien que la personne qui se retrouvera face à moi, rira nerveusement. 

Son dernier rire noir.

Si je l'attrapais, il n'avait aucune once de s'en sortir. Je jouis d'une réputation à tenir et ce n'est pas ce genre de chose qui va me la ternir.

Je regardais mon portable qui m'indiquait dix-neuf heures.

Mon père m'attendait sûrement depuis longtemps alors je pris la décision d'affronter le taureau par les cornes. Ce mieux n'a pas d'autre chose à faire que d'attendre dans tous les cas. Et ça m'amusait de le faire sortir de ses gonds quelques fois. 

Plus il était proche de mourir et plus je m'en réjouissais. Je ne pourrais jamais lui donner de l'amour. Le porter dans mon cœur. 

J'ai niqué toute une vie à lui montrer qu'il n'a pas hérité d'un fils con. Mais plutôt un fils sûr de lui, capable de continuer à ramener de l'argent à son gang. Capable d'être bien plus puissant que lui. Capable de le tuer sans attendre qu'il ait le dos tourné. Et ça depuis toujours.

Un taureau face à un jaguar qui sait parfaitement courir après sa proie pour l'attraper.

Je soufflais une dernière fois et sortis de mon bureau pour me doucher. J'allais manquer de provisions chez moi et faire les courses était la dernière chose que j'avais eue en tête ces dernières semaines. 

Me nourrir était la dernière de mes priorités. Même si l'humain est un être puissant, il a toujours une faiblesse. 

La soif, la faim, la douleur, le sommeil. 

𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1Where stories live. Discover now