15. Néant

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Ezra


Les sentiments d'une vie se dévoile soit à l'instant présent, soit petit à petit, soit, jamais. 

La relation entre Mademoiselle Hayes et moi, actuellement, n'était certes, pas très professionnel, mais elle ne révélait aucun sentiment entre nous.

Je la sentais se crisper à travers ma main et j'avais bien envie de rigoler de la situation, mais c'était le moment de mettre mon plan B en exécution. 

Ou le Q. 

Je ne sais plus trop par lequel je devrais commencer.

Alors que j'étais sorti du bureau, mon amie et l'autre mec étaient partit de la pièce à vivre et avant que je sorte de ce géant manoir, je les entendis glousser.

Je regardais doucement cette précieuse scène.

C'était écœurant, c'était comme si vous voyez votre propre sœur dans cette situation.

L'alliée hoqueta de surprise avant que je ne mette ma main devant sa bouche. Je regardais par le petit espace de la porte et aucun des deux n'avait entendu le bruit bien trop concentré à ne pas se galocher.

Elle me regardait avec stupéfaction, comme si aucun homme n'avait eu cette approche avec elle. Je la pris par le bras avant de retourner dans le salon où m'attendait Arès allongé sur le tapis qui semblait coûter un bras.

La discrétion, décidément, elle ne connaissait pas ce mot. 

On avait failli se faire cramer dans notre espionnage si je ne l'avais pas empêché de l'ouvrir. Non, nous ne pouvions pas partir. Il me fallait des preuves concrètes que Ruby n'était pas l'ennemie de mon réseau. 

Et Mademoiselle Hayes, avait tout gâché. 

C'est bien dans les habitudes de quelqu'un qui ne connaît rien à, comment contrôler un réseau.

Elle enleva son bras de ma main en reprenant sa respiration qu'elle avait dissimulée tout le long de la scène.

- C'est quoi ton problème à écouter aux portes ! fit-elle presque en gueulant.

- Pardon ? Je te signale que tu es resté aussi pour écouter, gloussais-je face à sa remarque.

Elle ne dit rien et s'asseyait difficilement sur le divan, tout en marmonnant des choses incompréhensibles pour mes oreilles. 

J'allais devoir supporter son caractère, comme elle allait devoir supporter le mien. Et j'ai horreur quand quelqu'un parle dans sa barbe. 

Je ne comprends rien, je veux comprendre ! Je veux entendre quelles absurdités elle peut sortir de sa grande gueule.

Ces blessures étaient encore belles et bien présente. Je me mis à repenser à la scène du bureau de tout à l'heure. 

Son expression, qui la trahissait, collait dans mes yeux.

- T'es encore vierge si j'ai bien compris, répliquais-je les bras croisés sur le torse.

Je m'asseyais à côté d'elle en allumant une nouvelle cigarette. Arès posa son museau sur mes genoux me regardant dans les yeux en même temps que la complice à côté de moi. 

Je ne pus m'empêcher de glousser à l'expression de son visage.

- Non, je suis cancer.

Mademoiselle Hayes reprit sa position initiale, tout en allumant la télévision en face de nous les bras croisés. 

𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1Where stories live. Discover now