𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1

45. Tendre Cocker

Meladya

La beauté.

Elle existe dans différents termes. Intérieur ou extérieur. Celui qui a la plus belle, a davantage de chance de se faire apprécier dans le monde. Il faut avoir une beauté unique pour qu'on vous aime. Physique, et tout le monde cherchait à vous avoir. Mental et tout le monde cherchait à vous la mettre à l'envers.

Non, quelques fois, il fallait être moche. Montrer au monde que chaque personne peut avoir sa place. Devenons méchant et allons leur dire qu'on est plus beau qu'eux.

Soyons nous-même, sans masque, derrière quoi se cacher.

Allongé dans mon lit, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Mon cerveau était en surchauffe.

Ma tête tourna vers la fenêtre. Le clair de lune était spécial pour ce soir. Les étoiles brillaient de mille feux, rappelant que demain, un beau soleil nous attendrait.

Oui, le monde serait beau maintenant.

Je regardais mon portable en plissant des yeux à cause de la luminosité. Et une heure du matin s'affichait à l'écran. Je reposais l'engin sur ma table de chevet. Comment je pouvais dormir après ce qui venait de se passer ?

Ses mains me hantaient et j'avais l'impression d'avoir ses lèvres encore contre les miennes. Je me mis soudainement à penser à la phrase de Layna sur les mafieux et l'amour :

- Ne jamais faire confiance à un mafieux.

Peut-être qu'Ezra était différent finalement.

Moi, je ne l'étais pas.

Je me retournais une dernière fois sur le dos, les yeux plantés au plafond.

S'il savait les effets qu'il me faisait au ventre, j'en avais mal, tellement ils étaient puissants.

Il m'avait manqué, sa présence m'avait manqué. Mais si c'était se quitter pour mieux se retrouver alors faites-moi partir loin de lui chaque fois que j'en avais besoin.

Ce sentiment.

Il était difficile à définir. Parce que je continuerais à le détester de l'autre côté. À manquer de confiance en lui. Mais à le désirer ardemment.

Mon portable vibra contre la table de chevet.

Caleb à moi :

- Je suis en France, on se voit demain cousine.

Je l'éteignais en souriant, tout le monde était enfin en France. On allait pouvoir tous se retrouver. Même si nous n'étions pas venus pour des vacances, je me demandais quel serait le plan d'Ezra pour que tout le monde se rejoigne dans ce pays.

Et d'ailleurs pourquoi la France ?

Mon portable vibra encore une deuxième fois entre mes mains. Imaginant un autre message de mon cousin. Ce ne fut pas le cas.

+33 7 ** ** ** ** :

- Nous avons un colis pour Meladya Hayes.

Je fronçais les sourcils en lisant le message. À cette heure-là ?

Je me relevais de mon lit en soupirant et mis un sweat blanc rapidement. Toutes les lumières étaient éteintes sauf celle de la cuisine. J'imaginais que les garçons étaient assis autour de l'îlot de celle-ci à boire une canette de bière. Ne voulant pas les déranger, je faisais le moins de bruit possible puis ouvris la porte de la villa.