𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1

44. Douche glacée

Ezra

Le venin.

Il est souvent vu d'une manière péjorative à la vue des gens. Mais selon moi, c'est extraordinaire. C'est incroyable de voir à quelle vitesse ce liquide peut vous paralyser ou vous tuer. Qu'il sort d'une araignée ou encore d'un serpent. C'est aussi incroyable de se dire que oui, c'est la petite bête qui peut manger la grosse. L'être vivant est faible et il y aura toujours quelque chose de plus fort que lui.

Et pour moi, les humains sont les plus faibles. Mentalement et physiquement.

Après mon cauchemar, j'avais pris mon portable et regardais la caméra dans la voiture d'Alex. Je ne sais pas si quelque chose s'était passé, mais tout le monde était silencieux. Et mon frère semblait plus sérieux que jamais. La visite, s'était-elle mal passée ? Alex avait l'air content d'y aller, et de constater toutes les armes Hayes.

Je décidais de me rendre chez Marwane pour m'éclairer sur cette histoire.

Mais une fois qu'elle était arrivée, je ne pouvais m'abstenir de la regarder et de vérifier que tout allait bien. Aucune trace de sang, de bataille, de disputes alors pourquoi ils étaient silencieux ?

Mon frère se jeta dans mes bras forçant un peu sur mon torse. Je gémis de douleur, car chaque fois que je refaisais ce cauchemar la même chose m'arrivait. J'avais mal à ma blessure comme si elle était toute récente et que je souffrais encore de la cicatrisation.

Tout le monde était retourné dans leur chambre et j'étais maintenant seul avec l'alliée dans la cuisine. Je sentais son regard pesant sur moi. Ses yeux verts allaient me rendre fou et sa bouche en forme de cerise ne cessait de m'appeler.

J'aurais passé les préliminaires rien qu'en m'excitant avec ses belles lèvres.

- Je t'ai manqué ? Demandais-je.

- Non.

Un non sans valeur, car les traits de son visage m'appelaient vers elle. Je me demandais comment on avait pu passer de la haine à ce qu'on est maintenant.

En-tout-cas à moi, elle m'avait manqué. Et je ne la laisserais pas partir aussi simplement.

- Très bien, allons-nous coucher.

Je lui montrerai la signification du mot manqué et elle ne dirait plus jamais non. Nous montâmes à l'étage et elle se retourna vers moi surprise que je la suive encore.

Si elle pensait que j'allais la laisser s'échapper de la nuit, alors mon trésor aimait les rêves.

- Ma chambre est au bout du couloir, repris-je pour ne pas l'inquiéter.

C'était la seule excuse à laquelle j'avais pensé. Quand elle ouvrit la porte de sa chambre, je me précipitais après elle, la refermant derrière moi.

Je bloquais Meladya contre celle-ci et avec la lumière du clair de lune, je voyais qu'elle était surprise. Je sentais son cœur battre à chaque fois que je m'approchais de son visage. Sa poitrine, collant mon torse, me donnait mille et une idée de ce que je pouvais lui faire sur le moment.

Elle me décala quelques mèches bouclées de mon front avant que je ne mette une des siennes derrière son oreille. Laissant mon pouce caresser sa mâchoire avant de se laisser emporter par sa lèvre inférieure pulpeuse, chaude et humide.