43. Woman and Power

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Meladya


Les femmes détiennent le pouvoir.

Les hommes pensent le contraire. Mais derrière un valet, il y a toujours la reine pour donner des ordres. Et c'était ce qui faisait d'elle, le plus impitoyable être vivant sur terre. Une femme sait se départager en quatre s'il faut sauver ce qu'elle aime.

Vous en voulez encore ? Voyons voir...

Même si quelques fois, elle a le cœur brisé, et qu'il prend du temps à se réparer, elle change. Elle devient plus mature, plus elle-même. Et tous les hommes la regardent, parce que maintenant, la femme est difficile à avoir. Même s'il faut se mettre à genoux, elle vous regardera le sourire aux lèvres, avant de vous envoyer balader.

Parce qu'une femme, sait ce qu'elle veut, et ce qu'elle veut détruire.


Nous étions enfin arrivés en Lorraine, où la guerre de Verdun avait eu lieu. La famille Hayes avait construit ce mémorial pour qu'on se souvienne de nous. De tous ceux qui ont combattu pour la France.

Les alliées, de nombreux pays.

Tout était présent, et aujourd'hui, je pouvais voir de mes propres yeux, le chef d'œuvre que mes ancêtres avaient accompli.

Shongi.

Nous fûmes accueillis par la guide qui nous emmena jusqu'au mémorial de Verdun. Je voyais bien qu'Anis s'ennuyait, il ne pouvait seulement communiquer avec la guide qui nous traduisais ce qu'il voulait partager avec nous.

Alex quant à lui était plus occupé à se moquer des squelettes à travers la vitre et de s'émerveiller sur les armes.

- Oh bah merde alors ! Hurla celui-ci en s'approchant d'une vitrine. Il joue aux cartes !

Alex vint devant moi, et me secoua par les épaules en souriant.

- Putain, je suis sûr que j'aurais grave kiffé de vivre à cette époque.

- C'est sûr que la guerre et les cartes, c'est ton genre, dis-je d'une voix ferme pour qu'il se reprenne.

Il s'avança encore une fois, analysant, je suppose, le jeu de cartes.

- Je connais un tableau pareil que cette scène, reprit-il tandis qu'on marchait sans lui. Les Joueurs de Skat, d'Otto Dix.

- On dit que les collégiens français sont obligés de le connaître.

- Oui, dit-il en me souriant. Mais moi, je ne suis ni collégien, ni français.

Je haussais les sourcils au ciel.

Décidément, il était vraiment dans son élément.

La guide n'avait pas été tenue au courant de qui nous étions et nous expliquait toutes les scènes de la guerre comme si nous étions des enfants. Pour ma famille, cette guerre nous avait fait perdre plus d'argent que d'en gagner.

En effet après la Première Guerre mondiale, la France devait se reconstruire avant d'être pris au dépourvue. Les Allemands ne voulaient jamais lâcher l'affaire avant d'avoir ce traité. Maintenant, les Européens agissaient comme si rien n'était arrivé.

Mes arrière-grands-parents avaient baissé le prix des armes pour que le pays puisse s'en procurer. Mais ils avaient quand même fait une bonne affaire.

𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1Where stories live. Discover now