𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1

21. Simon

Ezra

On dit souvent que le cœur ne contrôle pas ses sentiments. 

En effet, le cerveau y joue un grand rôle. Vous pouvez contrôler ce que vous voulez, s'y, vous y mettez du vôtre. 

Pas d'entendre sans cesse des « je ne peux pas contrôler mes sentiments envers toi. Je t'aime. Je t'aime tellement ». 

C'est simplement dégueulasse. 

Ne pas montrer d'amour, ne pas en ressentir, voilà comment tout le monde devrait vivre si la souffrance fait si mal que ça...

J'étais assis sur le canapé au côté de Ruby fumant une cigarette, accompagnée des deux hommes assis en face de moi. 

Simon parlait de ses parents qui voulaient absolument qu'il se marie. 

Des conneries sur conneries ce mec. 

Comme si les anciens pouvaient nous contrôler à ce point. 

Il cherche juste un prétexte pour faire comprendre qu'il veut se marier. Et il va donc utiliser les noms de sa famille pour y arriver. 

Mes parents ne m'avaient jamais forcé la main et dans cette situation, je les remerciais de ne pas être des géniteurs aussi chiant que le mec en face de moi. 

Un bon Américain qui voulait se la jouer à la dure, mais qui n'arrivait pas à se défaire du lien parental. 

Genre... Un vrai boulet quoi. 

Au bout d'un certain âge, il faudrait peut-être couper le cordon ombilical qui unit ce lien dégueulasse.

Au bout de quelques minutes, l'alliée fit son apparition. 

Je me redressais alors, lui montrant des yeux que mon côté gauche était vide.

- Viens t'asseoir à côté de moi Meladya. On a beaucoup de moments à rattraper ensemble, ajouta le pauvre con.

Elle se laissa aller à ses côtés ignorant mon regard, tout en préférant manger l'autre des yeux. 

M'avait-elle déjà regardé comme ça ? 

Je ne pense pas... 

Moi, j'ai eu mieux. 

Des yeux verts pétillants de désirs. 

Alors je ne pouvais même pas en vouloir à ce Simon. Comme s'il pouvait un jour lui faire ressentir, ce que je lui avais fait découvert, à cette femme. 

C'est normal chez moi. 

C'est souvent l'effet que je fais aux femmes. 

Je ne peux pas leur en vouloir de tomber si rapidement sous mon charme. Je suis moi-même amoureux de mon reflet. 

Je peux donc les comprendre. Comprendre le monde de me jalouser sur mon physique.

Après tout... 

Je suis tellement exceptionnelle.

- Suis-je devenu plus beau qu'à l'ancienne pour que tu me dévore du regard ?

Je crue frôler la crise cardiaque, quand sa main, se posa sur le haut de la cuisse de la jeune femme. 

Ruby tourna son regard vers moi alors que je me crispai essayant de ne montrer aucune indifférence. 

Il ferait mieux de lui enlever la main s'il la voulait pour se branler encore longtemps.