12. Mensonges

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Meladya 


Si la peur était une personne, elle serait un vide. 

Le néant. 

La seule peur que j'avais, était celle de ne plus exister. 

De ne pas avoir mon nom quelque part, pour que les héritiers de Shongi prient pour moi. Je voulais que mon nom survive après ma mort. 

Et faire de mon mieux pour gérer mon réseau, pouvait m'aider. 

La première femme à la tête d'un gang d'armes. 

Oui, elle a mérité sa place comme toute autre personne au chef de rang. Oui ce n'était qu'une femme, mais elle avait les épaules solides. 

Oui, c'était une femme, mais elle avait sa fierté, la tête haute, et savait se battre contre cinq mecs qui se jetaient sur elle. 

C'était possible qu'on parle de moi de cette manière ? 

Le contraire peut aussi se produire. 

Meladya Hayes n'était qu'une fragile qui se cachait sans cesse derrière son cousin. Sans même savoir que ce sont des ordres avec lesquelles nous avons grandi, Caleb et moi. 

Des ordres qui font qu'il ne m'était jamais rien arrivé, et que j'étais le trésor de Shongi qu'il fallait protéger. 

La manipulatrice. 

Au moins, je sais comment les enfants de Caleb m'appelaient. Ils sauront la vérité. 

Je l'espère.

J'étais au poste de police attendant que quelqu'un vienne me chercher. 

En restant assise à admirer le beau monde, les agents passaient au moins trois fois dans le couloir, pour s'assurer que oui... 

Meladya Hayes était devant eux, sans qu'ils aient besoin de tendre un piège à ma famille pour m'atteindre. 

Oui, Meladya Hayes a un accord avec l'Etat, mais ça ne les empêche pas de la mettre en cellule quelque temps. Du moins, jusqu'à ce que l'état ferme le commissariat par imprudence, et surtout par peur de monsieur Hayes. 

Après lequel ? Caleb ou mon père ? Ils faisaient le même effet.

Ça devait être dur pour eux de ne pas pouvoir m'arrêter alors que j'étais juste devant eux. Mais bon l'Etat nous protégeais alors je pouvais être tranquille.

Je compatissais quand même pour eux. Le soir, il devrait rentrer annoncer à leurs familles qu'un membre du réseau de Shongi était assises devant eux et qu'ils n'avaient aucun droit de la toucher. Au risque de dire adieu à leur poste.

Une main attrapa la mienne faisant face à la femme qui m'avait accompagné jusqu'ici.

- Je suis contente que mon mari ait reçu une information sur votre disparition, me sourit-elle.

Elle était restée avec moi depuis le début et bien que je n'eusse pas trop l'envie de parler, elle me racontait de sa vie.

Si j'avais bien compris, elle s'appelait Layla et son mari était celui qui m'avait reconnu à l'entrée du commissariat. Elle était seulement âgée de 25 ans, mais ne voulait pas perdre son temps et avait donc précipité son mariage avec l'amour de son enfance.

Est-ce que j'étais déjà tombé amoureuse ?

Pas d'aussi loin que je me rappelle. Caleb était le seul homme que je côtoyais autant dans ma vie et aucun homme ne s'approchais de moi.

𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1Where stories live. Discover now