33. De toi à moi

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Ezra


Un animal de compagnie.

C'était la première chose que j'avais achetée en intégrant The Beast. En devenant le chef de celui-ci. Et je les mettais au même niveau. Je prenais soin d'Arès, comme je prenais soin de la drogue que j'expédiais.

Finalement, plus je voulais faire du bien, et plus je le faisais mal.

La drogue m'était enlevée, et mon animal périssait en même temps que mon cœur. J'avais appris à le connaître, à l'élever et à l'aimer. Il me servait dans tout ce que j'entreprenais, et nous avions toujours besoin l'un de l'autre.

En fait, il avait pris la place d'Alex.

Les aboiements de mon chien m'avaient alerté, mais je ne m'attendais pas à cette situation. Pendant que l'alliée jouait l'appât, mon animal était au sol et je devais me contenir de tuer le mec. Si Arès mourait à cause de ses sales mains, j'irais le tuer entre les miennes.

Voilà ce qui engendrait la haine et la vengeance.

S'en prendre à la seule chose vivante qui nous tenait encore à cœur. Il fut un temps où j'étais devenu si incontrôlable, qu'on m'avait envoyé loin d'ici. Loin de tout le monde. Et c'était la seule fois, où mon père avait été fier de moi.

Oui, pour lui, il fallait se comporter comme un monstre.

Pourtant, il craignait d'être le suivant dans ma liste. Alors j'avais juste à rentrer à Cuba quelque temps, et en rentrant, j'avais le contrôle de The Beast.

Ce clochard d'imposteur se tenait désormais face à mon frère, qui semblait souffrir de sa balle dans la jambe. Mon cœur tambourinait fortement dans mon cœur. Mais de rage.

Il avait touché à toutes ces choses précieuses dans ma maison. Il avait touché à qui m'appartenais.

Et je peux détruire le monde entier quand on touche à ce qui m'appartient.

Le mec était dos à Mademoiselle Hayes. Il pensait sûrement que c'était moi, la personne qui allait en finir avec sa vie. C'était tellement évident, et c'est pour ça que j'étais désormais l'appât dans cette situation. Il risquait de tirer sur Meladya ou sur Alex si l'un des deux était les plus susceptibles de tirer.

Mais c'était moi.

Alors s'il devait tirer sur quelqu'un, ça serait moi.

Je me revoyais gosse, m'entraînant avec Hector et mon frère. M'entraîner pour abattre les gens.

Les abattre, avant que mon ombre ne s'en charge.

Je me devais d'être le plus rapide. Plus rapide, je l'étais. Plus rapide que mon père. Oui, j'avais excellé dans tous ses domaines, alors un bon à rien, comme le gars devant moi, c'était du gâteau. Il ne savait pas vraiment devant qui il était.

Mais je lui remettrais les idées en ordre.


On ne menaçait pas un mafieux.

Ni un joueur de cartes.

Ni le chef d'une mafia super connue...


- Ne rate pas ton coup, mon trésor, fis-je dans un dernier murmure.

𝐒𝐇𝐎𝐍𝐆𝐈 - T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant