Langage Floral ᵗᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

33 | Anémones

*Une musique est disponible avec le chapitre

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Le vaste étendu stellaire d'un bleu cimmérien arrive à peine à traverser les volets précieusement fermés de la chambre. La pénombre domine dans cette petite pièce du premier étage, malgré les murs clairs colorés par des posters.

― T'a mère n'est pas là ?

― Elle n'est jamais là.

Jungkook hoche la tête pour dire qu'il comprend même si en réalité il ne comprend pas vraiment comment une mère peut abandonner aussi facilement son enfant.

Les deux adolescents sont assis sur le lit. Leurs mains se frôlent et leurs doigts se tournent autour sans pour autant venir agripper l'autre. Un regard s'échange tendrement. Ils se contemplent doucereusement. Ou plutôt, se dévorent des yeux, là où des milliers d'étoiles amoureuses s'y reflètent. Des petits chuchotements se frayent un passage dans la soirée nocturne. Des mots doux sont échangés. Des excuses aussi, accompagnées de quelques larmes.

Jungkook pose sa main sur l'épaule de Taehyung pour qu'il se tourne face à lui, avant de lui offrir une étreinte aimante. Remplie d'affectueux sentiments.

Taehyung relève la tête, lentement, et ancre son joli minoi face à celui de Jungkook qui le regarde déjà.

Et quelque chose de brusque s'y passe. Les prémices d'une ambiguïté commune. Le commencement d'un instant hors du temps. Une toute nouvelle tension s'installe, prudemment. Le câlin réconfortant prend une tournure assez différente, pour le moins intéressante, lorsqu'ils s'échangent des regards en coin débordants d'un désir naissant.

Dans un élan audacieux, Taehyung passe ses jambes par dessus celles de Jungkook avant de s'asseoir sur les cuisses musclées du brun. Le blond se tient timidement aux épaules de son petit ami, tandis que les mains de Jungkook s'agrippent automatiquement aux hanches de Taehyung. Ils n'osent pas, ne bougent pas, encore incertains de la suite. Et puis comme personne ne sait encore réellement, alors, c'est Jungkook qui entreprend, car il connaît la timidité et l'anxiété de Taehyung. Il sait que celui-ci n'oserait jamais de lui-même, alors il va l'aider un peu.

Le plus jeune vient donc embrasser la joue du plus âgé, puis le début de sa mâchoire, puis ses lèvres douces et puis son cou, proche de sa pomme d'Adam. Un son électrisant produit par le garçon sur lui, le pousse à continuer. Alors, il laisse sa bouche arpenter la moindre parcelle de peau qu'il a sa disposition. Il le goûte de tout son long, le marque pour sa propre satisfaction.

Jungkook allonge Taehyung sur le lit, qui se retrouve coincé sous son enveloppe charnelle. De sa voix sensuelle, il lui demande son autorisation à retirer ses vêtements. Et sous le charme de sa tonalité envoûtante, Taehyung ne dit pas non, au contraire, il hoche la tête un peu trop rapidement. Impatient.

Les doigts du brun tremblent légèrement. Il veut faire les choses bien. Et prendre son temps, ne pas y aller trop rapidement. C'est donc dans une lenteur presque mortuaire qu'il finit par enlever le haut et le bas du blond, le laissant simplement en caleçon. Un sourire enjoué se forme sur ses lèvres face à cette vision enfantine. Des anémones cachent sa partie intime sous la laine et le coton. Jungkook rigole doucement, attendri par ce sous-vêtement qui ressemble grandement à son amant.

― Tu es à croquer, souffle-t-il dans le creux de l'oreille du garçon aux cheveux d'or dont l'épiderme frisonne sous ses mots.

Jungkook remarque ces frissons et relève les globes oculaires sur la totalité du corps de Taehyung.

Sa limite est vite atteinte par cette simple vision sur le corps d'éphèbe du doré à la peau hâlée. Son regard concupiscent se perd sur les douces courbes de son petit ami. Les prunelles de Jungkook se retrouvent époustouflées face à Taehyung. Il est tout simplement parfait. Parfait pour lui. Sculpté uniquement pour le plaisir de ses yeux.

Soudainement, Taehyung gagne en assurance. Il se lève et déshabille Jungkook à son tour, le laissant simplement en caleçon et pantelant. Ses iris arpentent la courbure de ses formes. Ses doigts retracent la falaise de ses muscles. Son esprit photographie cette image divine de son corps idyllique.

Il reste sans voix, et se perd dans la contemplation de sa prochaine œuvre. Imprime déjà dans sa mémoire les ombres et les lumières des futures arabesques.

L'un comme l'autre perdent rapidement la tête, la respiration hachée, l'air saturée, ils deviennent fous de cette luxurieuse frénésie. De cette tournure sensuelle. Une ambiance libidineuse qui monte encore en chaleur lorsque Jungkook se replace sur Taehyung et que sa main vient frôler délicieusement sa bosse naissante. Une complaisance encore plus intime se créée. Le brun est totalement subjugué lorsque des soupirs rauques d'un plaisir nouveau passent la barrière des lèvres du plus âgé.

Alors, il recommence. Plusieurs fois. En arborant une latence qui se veut lente et taquine.

Ses gestes sont naturels. Les doigts glissent dans de douces caresses. Ses lèvres parsèment le torse du blond, suçotant dans peau à certains en droits. Des feulements à la fois doux et sauvages lui répondent et le rendent encore plus impatient de la suite des événements. Une intrigue passionnante s'installe entre eux.

Et puis, enfin, se séparent des derniers vêtements.

Leurs prunelles curieuses se découvrent, mêlant hâte et appréhension. Ils sont à la fois un peu gênés, un peu exaltés mais surtout grandement satisfaits.

Jungkook laisse une douceur humide au goût de miel lorsqu'il revient embrasser les lèvres purpurines et entrouvertes de Taehyung.

― Tu l'as déjà fait ?

― Non, jamais. Et toi ?

― Une seule et unique fois, mais je ne la compte pas.

― Pourquoi ?

― C'était juste un coup comme ça pour tester, sans sentiments. Et puis je préfère faire de celle-là, ma vraie première fois, celle avec toi.

Ils se sourient mutuellement, un peu maladroitement. Des sourires illuminés. Des sourires ensoleillés. Des sourires désireux. Des sourires envieux et prometteurs de tellement de choses à la fois.

Enfin, ils se regarde amoureusement. Langoureusement. Avec les sentiments qui se mélangent à toute cette euphorie charnelle. Ils le sentent. Ils le savent.

C'est finalement le moment.

Et puis là, sous cette pluie d'effleurements utopiques, les corps fiévreux et les souffles anarchiques, ils s'unissent pour la toute première fois.

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Bon... TADAM ! 

Premier semi-lemon entre les deux tourtereaux, je vous avoue avoir un peu peur de vos réactions, j'espère que vous avez apprécié ? 🥺