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chapitre 25 : Enola, maintenant

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Les doigts triturant la ceinture qui me comprimait la poitrine, je gardais mon regard figé sur la route alors que je sentais les yeux de Pedro sur ma personne. Il avait pris le volant quinze minutes auparavant et aucun de nous deux n'avait encore ouvert la bouche pour parler de quoique ce soit.

L'anniversaire d'Ousmane avait vraiment été incroyable et j'en étais la première étonnée. De base, je m'étais dit que j'allais carrément me faire chier, mais chacun des invités avait eu sa particularité qui m'avait tout de suite plu. J'avais parlé avec pas mal de personnes, suivie de près par Pedro qui avait toujours été dans mon dos.

Et puis d'un coup, les images de ses lèvres se promenant sur ma peau nue me firent frissonner et je resserrais mes ongles dans la paume de ma main pour ne pas soupirer bruyamment. Mais vu comment les traits de Pedro étaient également tendus, je devinais que les pensées du footballeur devaient être pas mal proches des miennes.

- Fernando dort chez sa copine.

La voix rauque du joueur me fit sursauter tandis que je tournais la tête vers lui, acquiesçant silencieusement avant de me reconcentrer sur le goudron froid qui passait sous les pneus de la voiture. Je me languissais de poser tout un tas de questions à Fernando sur sa petite-amie, déjà la première étant pourquoi nous l'avoir caché.

On s'était toujours tout dit lui et moi depuis que j'avais emménagé un mois plus tôt, mis à part le fait qu'il m'arrivait d'embrasser son frère, surtout ces derniers temps.

- Et mes parents ne rentrent pas avant demain treize heures.

- On sera tous seuls à la maison ?

Le rouge nous montait automatiquement aux joues quand on se regardait, comprenant très bien tous les sous-entendus que l'on pouvait conclure de cette discussion. Maison vide, pas de distraction, pas d'interruption, pas d'irruption dans sa chambre, la tranquillité, la discrétion, le sexe.

Oui, le sexe.

J'avais beau tenté de réfréner mes pensées, je n'arrivais pas à me découdre de ces visions où le corps transpirant de Pedro serait collé au mien et où le jeune brun serait en train de me murmurer des trucs osés à l'oreille. En même temps, cet abruti m'avait donné pas mal d'imagination tout à l'heure dans la salle de bain de son ami, que je commençais à le prendre au pied de la lettre.

J'avais envie de lui, moi aussi.

- T'as faim ?

Ce fut la première question que me posait Pedro quand on passait la porte de chez lui et que j'allumais la lumière de l'entrée pour qu'on puisse y voir quelque chose. Oui j'avais faim, mais non de nourriture.

Qu'est-ce qu'il me prenait pour parler comme ça ?

- Non ça va, et toi ?

- Non plus.

Lentement, je hochais de la tête sans savoir quoi faire de plus, et au moment où j'ouvrais la bouche pour prévenir Pedro que je montais, des mains s'aimantaient à mes hanches avant que je ne me retrouve propulsé contre un torse. Mes lèvres s'écrasaient contre celles du brun et je ne me gênais pas pour gémir suffisamment, lui montrant que j'étais pleinement satisfaite de sa prise de confiance.

Mes doigts s'emmêlaient dans ses cheveux alors que les siens descendaient à la base de mes reins pour me rapprocher de lui. Je pivotais légèrement ma tête pour ressentir totalement le contact de nos lèvres et sans m'en rendre compte, mes pulpes digitales glissaient sous la chemine boutonnée de Pedro pour que je puisse parcourir son abdomen ferme.

𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪Kde žijí příběhy. Začni objevovat