𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪

épilogue

épilogue: Pedro, après

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- Papa, comment t'as rencontré maman ?

La question de Maya me fit sourire et je caressais tendrement sa joue ronde en la regardant quelques secondes. Ma fille était vraiment le portrait craché de sa mère à ses huit ans, des petites lèvres, un nez retroussé et des yeux couleur noisette. Des fois, ma mère râlait sur le fait que sa petite-fille ne me ressemblait pas assez, mais vu que la gamine était adorable, on ne pouvait que remercier sa maman.

- Ça remonte à très longtemps ma chérie.

- Quoi ? Cinq ans ? me demandait-elle en collant son doudou à l'arête de son nez.

- Non, plus. riais-je doucement. On avait quatorze ans.

- C'était au temps des dinosaures !

- Hé, je ne te permets pas.

Ma brune rigolait quand je lui chatouillais la hanche. Aussi provocatrice que sa mère cette gamine.

- Elle était comment maman quand elle était petite ?

- Super belle, elle te ressemblait beaucoup.

- Elle devait être trooooop belle alors.

- Pour ça que papa est tombé amoureux d'elle. lui assurais-je avec un sourire nostalgique.

Le bon temps.

- Il s'est passé quoi pour que tu sois amoureux de maman ?

- Elle avait une personnalité qui m'intriguait, un peu timide devant les gens mais quand elle venait à la maison aider tonton à faire ses devoirs, ça devenait vite une petite commandante qui lui ordonnait de faire tel ou tel exercice.

- Heureusement que t'es pas comme ça pour mes maths. avouait Maya avec un air presque apeuré.

- Attends de voir quand tu rentreras au collège. plaisantais-je avant de pousser un long soupir. On vivait dans des maisons juste à côté et y avait un petit trou dans notre clôture où je me faufilais à chaque fois pour aller rendre visite à maman.

- Papou il devait pas être content.

- Il en savait rien, surtout.

- Oh ! Vous mentiez à papou !

- Dis-nous merci, tu ne serais pas là sans nous, angel.

- Oui... C'est vrai.

- J'étais fou amoureux de ta mère quand on était jeunes mais... Quand je suis venu sur Barcelone, ça s'est un peu compliqué.

- Pourquoi ?

Parce-que papa avait été un gros idiot. Parce-que papa avait eu peur d'être pris pour un idiot. Parce-que papa aimait tellement maman qu'il ne voulait pas la voir le quitter.

En regardant Maya qui me fixait de ses grands yeux bruns, attendant que je lui donne une réponse, je ne pouvais m'empêcher de sourire, elle était aussi curieuse que sa mère dans sa jeunesse. Je reconnaissais en elle Enola, c'était comme si le Créateur m'avait filé une copie conforme de mon amour de toujours.

J'avais de quoi le remercier.

- Papa. elle tirait sur ma manche pour que je termine.

- Je n'ai pas su aimer ta mère de la bonne manière. Mais quand elle a atterri à son tour à Barcelone, c'était différent.