𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪

39.

chapitre 39 : Pedro, avant

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Du mieux que je le pouvais, j'essayais de sourire à chaque personne qui passait la porte de chez mon meilleur ami en me souhaitant bon anniversaire. Felix m'avait fait la surprise de m'organiser une fête dans mon dos et intérieurement, je n'avais pas trop envie de m'amuser.

Certes, ça me faisait plaisir de voir d'anciennes têtes de mes camarades du temps où j'étais encore à Tegueste mais, je ne voulais pas partager leur enthousiasme. Et pour masquer mon air maussade, je feintais mon appréhension de la saison à Barcelone, cachant à tous ici que j'étais juste triste.

Rien de plus à ajouter, j'étais triste.

Me voilà à Tegueste depuis déjà quatre jours et je n'avais pas vu Enola une seule fois. Alors oui, je l'avais un peu éviter à sa dernière visite à Barcelone mais les paroles de Felix n'avaient fait que de me tourner en tête.

"Elle s'est remis à flirter avec Sergio.".

J'avais écarquillé les yeux quand Felix me l'avait annoncé, n'arrivant pas à croire une seconde qu'Enola ait pu retourner vers son ex. En-dehors du fait qu'on était déjà en bonne voie pour sortir ensemble, elle avait dénigré Sergio pendant des lustres après leur rupture. Et d'apprendre qu'elle souhaitait se remettre avec, après mon départ, c'était vraiment vexant.

- J'en connais un qui n'est pas dans son assiette.

Fernando passait son bras sur mes épaules avant de m'attirer contre lui dans une étreinte fraternelle qui me fit râler. Il m'énervait aussi celui-là.

- Si, tout va bien. mentais-je en me détachant de lui.

- Allez, à d'autres, Pepi.

Je détestais quand il m'appelait comme ça en prime.

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Tu... je me raclais la gorge en regardant partout autour de moi pour m'assurer que personne d'autre mis à part mon frère, n'allait m'entendre. Tu sais si Enola vient, ce soir ?

- Ta copine ?

Je levais les yeux au ciel. Quand je disais qu'il m'énervait, c'était pas une blague.

- Enola, quoi. grognais-je.

- Oui, ta copine. Je crois qu'elle a dit qu'elle avait un cours de danse.

Intérieurement, je pouffais ironiquement de rire en croisant mes bras sous ma poitrine. Elle mentait si fort et ça m'étonnait que personne n'ait retenu qu'elle n'avait jamais danse le samedi soir. Quoi, j'étais le seul type qui retenait les emplois du temps des gens ?

- Je lui ai proposé de passer la chercher après, mais elle m'a dit qu'elle rentrait avec une copine. T'es déçu ?

- Normal, c'est dommage, c'est tout. cachais-je mes sentiments en haussant simplement des épaules.

Cours de danse ? C'est ça, mon œil, elle avait surtout rencard avec Sergio ou quelque chose du genre. Ça expliquerait d'ailleurs l'absence de mon "ami" qui n'était même pas présent pour mon anniversaire. Ils devaient bien se foutre de moi et de ma naïveté.

Sans m'en rendre compte, j'avais les poings serrés et la poitrine contractée à l'idée qu'Enola ne s'intéresse plus à moi, juste après mon départ. J'avais l'impression de passer pour son petit pantin qu'elle pouvait manipuler à sa guise puisqu'elle savait très bien à quel point je pouvais l'aimer.