𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪

41.

chapitre 41 : Pedro, maintenant

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Consultant une dernière fois l'heure sur ma montre, je soufflais longuement en poireautant comme un idiot devant l'appartement d'Elvira. Son copain et elle étaient censés être là depuis déjà cinq minutes et je commençais à stresser à l'idée de ne pas être à l'heure pour la compétition d'Enola.

Le couple avait lourdement insisté pour être là à sa représentation et pour le moment, ils réussissaient tout simplement à me foutre en retard. Alors quand la lumière du hall de l'immeuble s'alluma enfin, je soufflais de soulagement et ne perdais pas de temps pour tourner la clé dans le moteur, histoire de le faire chauffer un peu.

Et rien qu'à voir les mines fermées des deux, je soupirais en comprenant qu'il y avait embrouille dans l'air. Qu'ils ne viennent pas gâcher la soirée de ma copine, sinon ils allaient m'entendre.

- Coucou Pedro. me saluait Elvira en prenant place à l'arrière, tandis que mon pote tapait dans mon poing une fois ses fesses sur le siège passager. Tu vas bien ?

- Tranquillement, et toi ?

- Ça va.

- Ça va. répétait Pablo d'une voix efféminée, ne rajoutant que de l'huile sur le feu que représentait Elvira.

- Commencez pas à-

- Pablo, on avait dit quoi à la maison ?

- On a qu'en discuter avec Pedro tiens, qu'il nous donne son avis.

- Je veux pas être mêler à ç-

- Mais avec grand plaisir.

Mes mains se resserraient autour du volant quand Elvira passait sa tête entre nos sièges, dévisageant son mec qui faisait de même, avant de me regarder moi. Super, j'avais dit que je ne voulais pas me retrouver dans leurs embrouilles de gamins et me voilà les deux pieds dedans.

- Pedro, devine pourquoi ton meilleur pote tire la tronche.

- Quoi, il a encore oublié une de tes représentations ?

- T'es avec ou contre moi ?! s'exclamait le coupable tandis que sa copine éclatait de rire en me disant que j'étais trop fort.

- Bon bah je sais pas les enfants mais là je conduis, donc dépêchez-vous et arrêtez de vous exciter comme ça.

- Monsieur Pablo est jaloux d'Angelo.

Profitant du feu rouge, j'écarquillais mes yeux avant de regarder mon collègue qui avait les bras croisés sous sa poitrine, fixant mon pare-brise avec son éternel air boudeur au visage. J'avais envie de dire que ça ne m'étonnait pas d'entendre ça mais... Que ce soit Angelo la cause de son énervement, ça me laissait sans voix.

Après, il me semblait qu'il y avait déjà eu un clash entre Pablo et lui, sur le fait qu'Angelo ait caché des choses à Elvira ou un truc du genre. Y avait eu tellement de rebondissements dans leur couple aussi que j'en perdais le fil.

- Pourquoi ça ? continuais-je, curieux d'entendre la suite.

- Il n'a pas apprécié que je lui demande des conseils pour le choix du cadeau de Pablo, pour son anniversaire.

- Je suis là, hein. grommelait le concerné avec les dents serrées.

- Et après ?

- C'est tout.