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chapitre 36 : Enola, maintenant

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- Hé Pedro, ça va, c'était encore un cauchemar.

À chaque fois que mon copain se réveillait en sursaut d'un mauvais rêve, je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine en découvrant son visage rempli d'espoir. Espoir que tout soit un cauchemar, et ses rêves, et l'accident de Pablo et d'Elvira. Seulement malheureusement, l'un était bien réel.

Assise à côté de Pedro qui avait précédemment le front contre mon cou et mon bras autour de sa taille, j'avais réussi à rester éveillée tout ce temps, à guetter le moindre mouvement du brun. On était dans une des cliniques les plus réputées de Barcelone et cela faisait au moins trois bonnes heures que l'on attendait des nouvelles du couple.

Même si je ne les connaissais pas tant que ça, je ressentais une peine immense pour eux, sachant en plus la raison de leur sortie de la veille. C'était déchirant.

- Les médecins sont venus te voir ? Pedro se redressait en passant une main sur son visage fatigué, avant de longuement bailler.

- Non, et les parents de Pablo n'en savent pas plus non plus.

Subtilement, je jetais un regard vers la famille de Gavi qui était arrivée avant nous à la clinique, et qui n'avait pas fermé un instant les yeux. Je les plaignais aussi dans cette histoire.

- Putain. J'ai dormi combien de temps ?

- Même pas trente minutes je dirais.

- Et toi ?

- Je n'ai pas dormi.

- Eno... Si tu veux rentrer, je te fais venir un taxi et-

- Je reste avec toi, t'en fais pas.

Le sourire soulagé de Pedro adoucit mon cœur et je me contentais d'embrasser sa joue en lui murmurant que je l'aimais. Sa main solidement dans la mienne, j'avais besoin de le sentir près de moi pour être apaisée. Indirectement, le scénario horrible de Pablo et d'Elvira aurait très bien pu nous arriver. Des paparazzis qui prenaient en filature une célébrité et son partenaire, pour obtenir le scoop du siècle, ça n'avait rien d'étonnant.

- Et... Tu as rêvé de quoi ? osais-je en regardant mon copain dans les yeux.

- Toi et moi, à la place de Pablo et d'Elvira.

Interdite, je hochais de la tête avant de serrer encore plus mes doigts entre les siens, pour lui témoigner de ma présence. En tout, Pedro s'était assoupi deux fois et les deux fois, il s'était réveillé en sursaut. Sauf qu'il n'avait pas voulu me parler de son premier cauchemar. J'imaginais que ça devait être le même.

- Tu veux un café ? proposais-je finalement à mon petit-ami en voyant les cernes qu'il avait.

Du moins, ses yeux l'étaient plus que d'habitude.

- Non laisse, j'y vais. Je te prends un café au lait.

- S'il te plaît trésor.

- Trésor ? répétait-il avec un sourire au coin des lèvres, en se levant de la banquette où nos fesses étaient restées pendant de longues heures. J'aime bien.

- Tant mieux. Tu veux que je t'accompagne.

- Non, ça va aller. Je vais en profiter pour prendre un peu l'air et si le médecin arrive, tu m'appelles ?

𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪Donde viven las historias. Descúbrelo ahora