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chapitre 35 : Pedro, maintenant

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Un sourire aux lèvres, je regardais Enola et ma mère préparer le repas de ce soir en discutant de tout et de rien. J'étais littéralement happé par cette vision qui faisait vibrer mon cœur et si j'avais pu prendre cet instant en photo, je l'aurais fait dans la seconde.

Et alors que je m'apprêtais à faire demi-tour, un coup de coude dans mes côtes me fit sursauter. Immédiatement, je rendais l'attaque sur l'épaule de mon frère qui geignait dramatiquement, rien que pour alarmer notre mère qui s'empressait de le défendre. Alors que c'était le plus grand et qu'il avait été le premier à m'agresser.

- T'es chiant. crachais-je à l'encontre de Fernando qui ricanait simplement. Qu'est-ce que tu me veux ?

- T'as fini de mater Enola comme ça ?

Heureusement pour moi, il avait chuchoté cette phrase mais ce n'était pas pour autant que le rouge ne me montait pas drastiquement aux joues. Normal que je "mate" Enola, c'était ma copine depuis une semaine et personne ici ne le savait. Je pouvais vous promettre que le Pedro de Las Palmas et même de Tegueste seraient très fiers du Pedro de maintenant.

J'avais réussi à pécho notre voisine qui nous faisait tourner en bourrique dans notre enfance, ça méritait presqu'une légion d'honneur pour ça.

- Je ne la matais pas. mentais-je outrageusement en croisant mes bras sous ma poitrine, détournant le regard d'Enola qui était à fond dans ses pâtisseries.

- Ouais, je te crois moyen. T'as pris la température ?

- La température ?

- Hmm, pour savoir si elle est intéressée par toi.

- Qu'est-ce que j'en ai à faire, sérieux ?

- Bah... Tu l'aimais bien avant, tu pourrais peut-être tenter, non ?

Continuant dans mon magnifique jeu d'acteur, je me faisais passer pour celui qui ne savait rien. J'aurais pu dire à Fernando que je sortais avec Enola mais on ne voulait pas trop précipiter les choses, comme si on n'avait pas déjà attendu pratiquement six ans pour se mettre en couple. Putain.

Six ans que j'étais amoureux de cette femme, je n'avais eu que d'yeux et de pensées pour elle, c'était symbolique pour moi. J'avais bien fait de l'attendre car j'aurais pu passer à côté d'une sacrée personne. Mais hors de question pour moi de lui avouer, je n'avais pas envie qu'elle se mette à me pincer la joue en se moquant gentiment de moi.

Vu que Felix m'avait menti, j'en déduisais bêtement qu'Enola n'avait pas eu de copains entre temps. Enfin, j'oserais jamais lui demander pour être honnête.

- Tu comptes venir nous aider ou continuer à être dans la Lune ? Pepi... ? Pedro, je te parle !

Ma copine éclatait de rire quand je sursautais, surpris par le haussement de ton de ma mère. Cette dernière me regardait sévèrement avec une pointe de malice dans la rétine. Pas besoin de le lui annoncer, elle savait pour Enola et moi, ça crevait l'écran rien qu'à son petit sourire en coin.

De toute façon, je n'avais jamais réussi à lui cacher quoique ce soit.

- Viens aider Enola à mettre du glaçage sur les cupcakes.

- On fête quoi ce soir pour manger aussi bien ? demandais-je à ma mère en approchant du plan de travail pour me placer à côté de ma brune qui remplissait une poche de crème colorée.

𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪Where stories live. Discover now