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chapitre 43 : Enola, maintenant

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- Très bien, on en a fini pour aujourd'hui, reposez-vous bien.

M'écroulant en tailleur sur le sol, je pendais mollement mon bras pour récupérer ma gourde qui traînait dans un coin. Telle une assoiffée dans le désert, je finissais d'une traite mon eau en prenant une grande respiration juste après. J'étais totalement lessivée par cette deuxième journée de stage intensif et j'avais l'impression que mes pieds ne s'étaient d'ailleurs toujours pas remis de la veille.

En même temps, je n'avais pas beaucoup dormi à cause de Pedro et de notre appel qui avait duré pas loin de trois heures hier soir. Je lui avais raconté tout ce qu'il s'était passé pour mon premier jour et il m'avait demandé des tonnes et des tonnes de détails plus précis les uns que les autres. Donc lancée sur le sujet comme jamais, je n'avais pas eu d'autres solutions que de tout lui expliquer.

- Je crois que je n'ai plus de jambes. soupirait Marianne quand on prenait le chemin des vestiaires, lessivées comme jamais.

- Sérieux, comment on va faire pour tenir un mois complet. grognais-je avant de faire passer mon haut ample au-dessus de ma tête.

- Honnêtement, aucune idée.

On pouffait toutes les deux de rire et en moins de cinq minutes, l'eau chaude s'abattait sur mon corps pour y détendre mes muscles. Je râlais de satisfaction en fermant mes yeux, profitant de cette sensation agréable sur ma peau. Ici, on était logés dans un petit appartement parisien et Barcelone n'avait vraiment rien à envier à la capitale parisienne.

Il faisait gris la majeure partie du temps et on était littéralement les uns sur les autres avec tous ces bâtiments et ces tours immenses. Franchement, les Gonzalez commençaient déjà à me manquer, mon lit là-bas commençait à me manquer. Enfin, le mien ou celui de Pedro, ça en revenait au même, au final.

- Enola, téléphone.

L'interpellation de Marianne me fit baisser la tête sur mon portable, qui avait l'écran d'allumé, et je fronçais les sourcils en voyant le numéro d'Elvira. Je n'étais pas plus proche que ça d'elle, je lui avais parlé quelques fois quand on était toutes les deux aux matchs de nos copains respectifs mais, pas plus que ça.

Légèrement sur mes gardes, je décrochais en apportant mon téléphone à mon oreille, faisant un signe rapide à Marianne pour lui dire que je revenais dans deux secondes. Un bras autour de ma taille, je sortais du bâtiment scolaire où je pratiquais ma passion, me terrant contre le mur pour prendre l'appel.

- Allô ?

- Coucou Enola, ça va ?

- Oui. Et... Toi ?

- Super !

Son enthousiasme me fit brièvement lever les yeux au ciel, elle était beaucoup trop énergétique pour absolument rien.

- Tu m'appelles pour quelque chose ?

- Oui, Pedro m'a dit que tu étais sur Paris.

Qu'est-ce qu'il pouvait avoir une grande bouche celui-là.

- Effectivement. confirmais-je d'une voix un tout petit peu amère.

- Justement, je viens en France pour aller voir un match au Stade, je me suis dit qu'on pourrait se voir.

- Un match ? mes sourcils se fronçaient, Pedro ne m'avait jamais dit qu'il allait avoir un match.

𝘫𝘦 𝘱𝘳𝘦́𝘧𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘴 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘵𝘰𝘪Where stories live. Discover now