Chapitre 15 : Les retrouvailles.

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La grande porte de la cellule n°3 est ouverte.

Je suis maintenant face à la deuxième porte, celle qui est transparente, mais qui à cause de l'obscurité de la pièce ne laisse rien transparaître.

Je me rapproche un peu plus.

Non, je ne vois toujours rien.

Je l'appelle.

- Angelo ?

Aucune réponse. Je me demande s'il est dans sa cellule.

Il me reste qu'un plateau a donné, donc il est forcément sorti de son isolement. Mais rien ne me dit qu'il est dans sa cellule. Peut-être qu'il est chez le médecin.

Je réessaie.

- Angelo, tu es là ?

Toujours aucune réponse. Je suis déçue.

Je m'apprête à partir, mais avant, je lui dépose son plateau-repas.

- Merci.

Je me retourne instantanément.

- Mais tu es là ?! M'exclamai-je.

Je ne le vois toujours pas.

- Où veux-tu que je sois ? Rétorque-t-il.

Je ne réponds pas à sa question.

- Pourquoi tu ne m'as pas répondu alors ?

- Je profitais.

- De quoi ?

- De t'entendre dire mon prénom. Tu es la première personne à m'appeler « Angelo » depuis des mois.

En réalité, c'est son deuxième prénom. Mais je ne dis rien.

- Est-ce ça va ? Je lui demande sincèrement.

J'entends d'abord un souffle, puis des pas. Il est dorénavant juste devant moi.

- Ça va. Répond-il simplement.

Je le regarde, mais à cause de la faible luminosité, je ne vois qu'une ombre. Mais j'arrive à distinguer ses quelques mouvements.

- Tu n'as pas vu la lumière du jour depuis plusieurs mois, tu veux peut-être ouvrir tes volets ?

- Non, je t'ai déjà dit que j'aimais l'obscurité. Répond-il sèchement.

- Comme tu veux Angelo. Je disais ça pour toi.

Il me regarde, mais il ne me répond pas.

- Prends ton plateau, je vais ramasser ceux des autres. Dis-je pour changer de sujet.

Je me retourne et m'apprête à partir.

- La lumière était toujours allumée. Ça fait trois mois que je n'ai pas été dans le noir.

Je le regarde longuement, mais je ne réponds rien.

Il se baisse pour prendre le plateau, et son ombre disparaît dans l'obscurité.

Je ne dis toujours rien et je repars.

Je vais reprendre tous les plateaux-repas que j'ai déposés quelques dizaines de minutes plus tôt.

À 9 h, tous les plateaux ont été ramassés, y compris celui de Lorenzo.

Je commence les allers-retours chez le médecin. Tous les vendredis, c'est Liam le premier sur la liste, puis j'enchaîne avec les autres. Je sais déjà que Lorenzo est le dernier, peu importe le jour de la semaine, il est toujours le dernier de la liste.

La cellule n°3.Hikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin