Chapitre 27 : L'amertume.

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Je tombe des nues. Je ne peux pas y croire.

Le directeur réagit aussi tôt.

- Qu'avez-vous dit Milla ?!

Elle ne lui répond pas, cependant elle ne me lâche pas du regard. Qu'attend-elle ?

Que je pleure ? Que je crie ? Que je lui plante un stylo dans l'avant-bras peut-être ? Mais non. Je ne suis pas jalouse, ni même surprise. Simplement déçue. Déçue de lui.

Le directeur insiste vivement auprès de Milla. Mais face à ce mur de pierre, il ordonne aux gardes de la raccompagner en dehors du bureau.

Où ?

Je ne sais pas.

Que va-t-il se passer ?

Je ne sais pas non plus.
Mais cela ne me dérange pas. Je m'en fiche. Pour l'instant, je veux simplement aller à l'infirmerie, nettoyer tout ce sang.

Donc, je décide de quitter cette salle. Guillaume m'accompagne encore bouleversé par les événements. Suffisamment pour être sous le choque, mais pas assez pour se taire.

- Je suis choqué ! M'avoue-t-il.

- Moi aussi ! Tu te rends compte, elle a couché avec lui ! C'est pour ça qu'elle m'accusait de le faire ! Il faut vraiment être folle !

Il s'arrête dans le couloir.

- Mais Sarah, je ne parlais pas de ça. Elle t'a planté un stylo dans le bras ! Revoie tes priorités ! S'insurge-t-il.

Il a raison. Je suis ridicule d'accorder encore de l'importance à ces inepties.

- Ça ne fait pas si mal. Dis-je doucement en guise de défense.

- Quoi ?! Tu fais une hémorragie ! ET TU DIS QUE ÇA NE FAIT PAS MAL !!! Dramatise fortement Guillaume.

- Tu exagères Guillaume. Une hémorragie... Toujours plus. Dis-en riant.

- Ce n'est pas drôle Sarah. C'est très grave. Dit-il sérieusement.

J'acquiesce honteuse et nous reprenons notre marche.


Est-il fâché ?
J'ai l'impression.

Je romps le silence qui c'était installé.

- Je t'ai menti.

- Comment ça ? Me répond-il en s'arrêtant de nouveau dans le couloir.

- Ça fait vraiment un mal de chien. Dis-je en plaisantant pour détendre l'atmosphère.

- Tu m'étonnes. Dit-il avec un ton plus doux.

Il se remet à marcher.

- Je te l'ai dit, tu fais une hémorragie. Continua-t-il en riant doucement.

Je n'ai pas le temps de répondre que nous sommes déjà devant la porte de l'infirmerie.

Il toque et j'ouvre.

La cellule n°3.Onde as histórias ganham vida. Descobre agora