Chapitre 16 : La discussion.

2K 110 6
                                    

- Qu'à moi ?

- Oui.

J'ai l'impression qu'on me fait une farce. Face à mon silence, il reprend :

- Le directeur a donné son autorisation. Vous avez 20 minutes.

- Mais pour faire quoi ?

Je ne comprends rien. Où veut-il en venir ?

- Pour parler. Pour qu'il vous parle, Sarah.

Et il part.

Il part tout simplement de la pièce. Me laissant seule avec lui.

Sans aucune autre explication.

Mais que dois-je faire ? De quoi dois-je lui dire ? Est-ce qu'il faut que je lui pose des questions ? Je ne suis pas psychiatre, je n'ai aucune idée de comment se déroule une séance chez le psy.

Je me retourne vers Lorenzo.

- Quand j'ai dit que tu pouvais ne pas répondre, il ne fallait pas le prendre au pied de la lettre.

Il sourit.

- Tu ne t'assois pas ? Me répond-il finalement.

- Si, si.

Je suis encore déboussolée. Une fois assise devant le bureau, j'engage la conversation avec lui :

- Pourquoi tu n'as pas voulu parler au docteur Zaligue ?

- Je te préfère toi. Dit-il en me fixant.

Je l'observe à mon tour. Malgré sa large combinaison bleue, je vois qu'il est amaigri. Ses joues sont creuses, et son regard est cerné. 

- Tu voulais parler de quoi Angelo ? Me repris-je.

- De tout.

- Alors je peux aborder tous les sujets ?

Il sourit, et acquiesce.

J'ai donc carte blanche.
Intéressant ...

- Pourquoi tu m'as envoyé des bougies le soir de mon anniversaire ?

- Parce qu'il faut toujours souffler ses bougies le jour de son anniversaire. Sinon ça porte malheur. Me dit-il sérieusement.

Il n'a pas nié.

- Comment tu as fait ?

- J'ai demandé à quelqu'un de te les déposer.

- A qui ?

- À un de mes proches.

- A Aurora ?

Son expression change instantanément.

- Comment tu connais son nom ? Me demande-t-il beaucoup plus agressivement.

- J'ai effectué des recherches sur toi. Dis-je honteuse.

Son visage se radoucit un peu.

La cellule n°3.Where stories live. Discover now